fiche revision Le temps : Faut-il savoir prendre son temps?

« Le temps : Faut-il savoir prendre son temps? Le temps est une réalité, mais ce n'est ni un objet ni un être.

Il s'agit d'une dimension fondamentale de l'univers: l'intervalle entre deux changements qui peut être court ou long. Le temps passe donc lorsqu'on aperçoit des changements qui sont en continu puisque, en effet, le temps ne peut pas s'arrêter. Dans l'espace, les parties coexistent (la gauche,la droite; le haut, le bas, etc.) alors que dans le temps, au contraire, les parties (passé, présent, futur) s'excluent mutuellement. Les deux dimensions sont donc incommensurables.

Mais il est très difficile de percevoir le temps sans inscrire ses marques dans l'espace: par exemple, je sais qu'il est plus de midi (temps) par la position du soleil dans le ciel (espace).

Il y a donc besoin d'une organisation sociale de temps pour se repérer, s'organiser. Cependant, nous avons des perceptions différentes face à une même durée de temps: soit trop lente, soit trop rapide, selon le contexte psychologique. De plus, le temps s'oppose à la fois à l'immortalité et à l'éternité.

L'immortalité est le fait de ne pas mourir, d'appartenir à un temps sans commencement ni fin.

L'éternité est le fait d'être hors du temps: les dieux de la mythologie grecque sont immortels, le Dieu du monothéisme est éternel. Il y a 3 manières différentes d'utiliser le temps: • Devenir: le temps et l'espace en pleine expansion, une progression constante d'un mouvement irréversible. •⁠ ⁠Durée: l'écoulement continu d'instants, construit par une conscience vivante, grâce à sa mémoire et à l'attente de ce qui arrive.

La capacité à faire une trame dans un intervalle de temps (souvenirs, mémoire, ...), dépend de la perception de chacun. •⁠ ⁠Repère: construction qui permet l'organisation de tous les jours, et donc une vie sociale adaptée. D'après Aristote, "le temps n'a pas de substance, il accompagne la substance du mouvement". En effet, le temps n'est pas le mouvement mais un élément particulier du mouvement que nous ne pouvons pas dissocier du changement: sans changement, il n'y a pas de temps or le temps est toujours présent donc on est en constante évolution. Le temps nécessite donc d'un rapport entre l'avant et l'après qui est accompagné d'une réflexion de la part de l'individu (contrairement aux animaux qui ne perçoivent pas le temps). Cette perception n'est d'ailleurs pas totalement intellectuelle(on ne comprend pas tout à la perfection), elle est aussi métaphysique. Aristote conçoit donc le temps comme du changement-mouvement. Le passage du polythéisme au monothéisme pose problème, car la conception du temps change.

selon le catholicisme, dieu créer le monde en 7 jours, donc dieu est dans le temps, ce qui est un problème car dieu a existé avant et après le temps, or phase biblique dit “Dieu est éternel et tout puissant” Anthropomorphisme = Donner à Dieu des caractéristiques humaines. Saint Augustin (350-430): Il se rend compte du problème de la notion de temps.

Voir Dieu comme un artisan est un résidu du polythéisme : si Dieu travaille, cela signifierait qu'il est imparfait et soumis au temps. Comment Dieu a-t-il créé le monde sans le temps ? Saint Augustin se rend compte que la notion de temps est bien plus complexe et subjective qu'il n'y paraît.

Il en arrive ainsi aux quatre apories (éléments qui devraient s’exclurent mais qui finalement cohabitent) (voies sans issue) : Le présent existe et n’existe pas. Le temps se mesure et ne se mesure pas. Les choses passées et futures existent et n’existent pas. Le tps est mvt et n’est pas mvt. Présent a du mal à s’établir dans ma conscience, tout ce que l’on pense de présent est le passé le plus proche possible de ma conscience .présent difficile à définir car , par ex, ce que vous lisez est déjà du passé, donc je le vis mais je ne l’exprime pas. Réalité et perception diff. Ex: Personne de 8 ans perçoit le tps diff.

de personne de 45 ans on observe le temps de manière objective, mais le temps affecte les gens différemment c’est la première pierre mise vers Freud, le passé et le futur ont un impact sur les souvenirs et la mémoire, car passé n’existe plus et le futur n’existe pas encore. Ce qui bouge c’est la matière, et le tps est immatériel, or le changement de matière est accompagné de temps.

ce n’est pas possible alors de les dissocier (séparer) Saint Augustin reprend la pensée philosophique des Grecs.

La nature est en puissance, donc la création est perpétuelle.

Cependant, puisque la nature est l'œuvre de Dieu, le monde et les êtres vivants sont constamment créés par Dieu, ce qui constitue le principe de l'Existence. Cette création continue permet d'éliminer les éléments anthropomorphiques de Dieu, en donnant du sens au passé et au futur, qui sont le fruit de la conception divine.

Ainsi, Dieu est omniprésent dans le passé et le futur. Saint Augustin dit que le défi de l’homme est de prolonger le plus possible le présent ds les moments agréables, pour être plus heureux, donc prolonger le segment marron en haut. Heraclite (présocratique ) “on ne se baigne pas deux fois dans une même rivière” Même en retournant plusieurs fois au même endroit, les conditions ne seront jamais identiques ; au moins une caractéristique aura changé. **NIVEAU 1** → Il y a toujours une différence entre la première et la deuxième fois. Ainsi, le temps est expérimenté de manière différente.

Savoir que je vis une expérience pour la deuxième fois va modifier ma perception de celle-ci. **NIVEAU 2** → L'histoire est imprévisible, ce qui nous conduit à développer la notion de comprendre le passé pour éviter de reproduire les erreurs.

C'est le devoir de mémoire. En référence à Blaise Pascal : sur l'angoisse, le divertissement, le grand pari ,….pour l'usage du temps. Kant: Le temps et l'espace sont considérés comme des formes à priori de subjectivité.

Par conséquent, ils ne peuvent pas être pleinement compris par l'expérience, car ils sont a priori, ce qui signifie qu'ils sont ressentis sans nécessairement être compris.

On ne peut pas envisager l'existence sans tenir compte du temps et de l'espace. Henri Bergson fait une distinction entre le temps et la durée.

Pour lui, la durée est dotée d’un sens psychologique, elle est perçue à travers les fluctuations de l'excitation, de la fatigue, etc. Par exemple, l'attente chez le médecin varie selon les caractéristiques individuelles telles que la patience ou la tolérance. De plus, le temps est mesuré en minutes, secondes, etc., ce qui le rend objectif et technique. Bergson souligne également que nos perceptions mêlent les éléments, créant ainsi les dynamiques de notre vie.... »