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François Boucher

Publié le 26/02/2010

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Né à Paris, François Boucher apprit la peinture et le dessin aux côtés de son père, fabriquant de dentelle. En 1723, il remporta le prestigieux Prix de Rome et acheva, en partie en Italie, sa formation artistique. En 1733, il fut admis à l'Académie Royale, glorieuse institution qu'il dirigera en 1765 au terme d'une longue carrière officielle. Boucher figurait au nombre des exposants du premier Salon de 1737, promotion formidable pour le jeune artiste qui inaugura du même coup ses premières commandes, parmi lesquelles figure la série de gravures réalisées d'après les 125 dessins d'Antoine Watteau. L'exposition lui avait permis de se faire connaître et apprécier du public aristocratique et d'acquérir une renommée qui ne cessera de s'amplifier. Il devint rapidement l'un des décorateurs les plus prisés de la noblesse française et de la famille royale. Ses talents furent multiples, allant de la réalisation des illustrations pour une édition des oeuvres de Molière, à la fourniture de modèles cartonnés figurant des scènes campagnardes et des chinoiseries pour la manufacture royale de tapisseries à Beauvais. Mais son grand patron restait le roi Louis XV qui l'honora en 1765 du titre de "Premier Peintre". Boucher réalisait des décorations à Versailles pour la reine et donnait des cours de dessin et de gravure à la maîtresse du roi, la marquise de Pompadour. Il eut également parmi ses élèves de l'Académie Royale le futur maître du rococo Jean Honoré Fragonard. A la mort de Jean-Baptiste Oudry, Boucher lui succéda au poste de surinspecteur de la manufacture des Gobelins. Sa carrière et sa renommée entamèrent alors un lent déclin car le rythme intensif de sa production l'empêchait de renouveler son style et le néoclassicisme naissant commençait à gagner la faveur du public.

« Plus qu'avec le roi, Boucher était lié avec Mme de Pompadour, pour laquelle il produisit quelques-unes de sesoeuvres décoratives les plus belles, telles les esquisses “ chinoisantes ” de tapisserie (Besançon), les scènesmythologiques pour Bellevue et chose surprenante une Adoration pour l'autel de la chapelle de sa bienfaitrice, ouencore les quatre panneaux pour son boudoir de l'hôtel de l'Arsenal (collection Wallace) et la remarquable série deses portraits.

Il surveilla son oeuvre propre de graveur et fournit des dessins pour la Manufacture de Sèvres, qu'elleprotégeait.

En 1753, Mme de Pompadour acquiert les deux énormes cartons de tapisserie, le Lever et le Coucher desoleil (collection Wallace), que leur auteur tenait pour ses chefs-d'oeuvre et qui représentent certainement soneffort le plus ambitieux.

Bien qu'accueillis avec grand enthousiasme au Salon, Grimm, exprimant, dans laCorrespondance littéraire, les vues des critiques les plus avancés, en déclara les couleurs “ détestables ”, le dessinmédiocre et les plaça “ dans le rang des plus mauvais du Salon ”. Vers 1753, les réformes opérées par Tournhem, à partir de 1747, dans les Bâtiments, imposèrent à la peinture unsérieux nouveau, sans affinité avec les tendances de Boucher et devant lequel il se trouvait désarmé.

La forceimprimée par Caylus et Cochin à la discipline académique du dessin attira l'attention sur le côté le plus faible de sonart.

Les fouilles de Pompéi éveillaient déjà, dans le monde entier, un intérêt qui devait conduire, en peu d'années, àune réorientation complète du goût.

Même les protecteurs les plus fidèles, Mme de Pompadour et Marigny,affaiblissaient sa situation par l'appui officiel qu'ils accordaient au nouvel académisme.

A partir du Salon de 1763, lesattaques de Diderot se font toujours plus violentes, et seul le roi lui reste favorable, repoussant, en 1764, un projetde décoration néo-classique pour Crécy, auquel il préféra quatre oeuvres caractéristiques de Boucher, “ dont lepinceau conduit par les Grâces, dit-il, m'a paru plus propre à contribuer à l'ornement d'un séjour aussi agréable ”.Lorsqu'en 1765, il succède à Coypel, en qualité de premier peintre, Boucher est complètement démodé, mais gardeassez de discernement pour encourager le jeune David, futur chef d'une réaction contre tout ce que lui-mêmereprésentait. Les défauts de Boucher sont ceux que l'on reproche communément aux peintres trop choyés par la société : dessinpauvre, coloris terne et conventionnel, surproduction, emploi excessif d'auxiliaires, médiocre signification.

Il neportait effectivement aucun intérêt au “ réalisme social ”, mais en tant que peintre décorateur, il sut triompher à unmoment particulièrement difficile, en se servant d'une gamme assourdie de tons chair nacrés, bleu azur, vert marinet rose corail, imitée des coquillages de sa riche collection et parfaitement adaptée aux couleurs pâles et auxmoulures dorées des intérieurs rococo typiques, qui passent généralement pour laisser peu de jeu au peintre.L'aisance de son métier égale parfois celle de Rubens, qu'il a étudié avec une profonde affection.

Portraitiste etpaysagiste très habile, il ébauchait avec une égale facilité une grande tapisserie, un cartouche rococo ou uneillustration réaliste, et son oeuvre va du vaste décor d'Opéra à la menue figurine de porcelaine. Ses talents et son tempérament génial font de lui un maître parmi les peintres de son temps. L'oeuvre de Boucher Oeuvre très abondante (plus de mille tableaux).

Chronologie très précise.

Nous donnons les oeuvres les plusreprésentatives des différents genres pratiqués par l'artiste.

Un des ensembles les plus importants se trouve dans laCollection Wallace à Wallace à Londres. 1732 VÉNUS COMMANDANT A VULCAIN DES ARMES POUR ÉNÉE (Louvre, Paris).1734 RENAUD ET ARMIDE (Louvre, Paris).1738 DÉCORATIONS POUR L'HOTEL DE SOUBISE (Archives Nationales, Paris).1739 CHASSE AU CROCODILE (Musée d'Amiens).1739 LE DÉJEUNER (Louvre, Paris).1740 LE TRIOMPHE DE VÉNUS (Musée de Stockholm).1742 LE BAIN DE DIANE (Louvre, Paris).l746 LA TOILETTE DE VÉNUS (Musée de Stockholm).LE BATEAU DE PÊCHE (Collection Michel, Paris).1748 LE LEVER ET LE COUCHER DU SOLEIL, deux pendants (Collection Wallace, Londres).1752 LOUISE O'MURPHY (Pinacothèque, Munich).1753 DÉCORATION DE LA SALLE DU CONSEIL A FONTAINEBLEAU (Château de Fontainebleau).1754 LE JUGEMENT DE PARIS (Collection Wallace, Londres).1754 L'ODALISQUE (Louvre, Paris).LE MOULIN (Musée d'Orléans).1755 1756 LES AVENTURES D'AMINTHE ET SYLVIE, quatre panneaux (ensemble dispersé entre le Musée de Tours etla Banquede France à Paris).1758 LA MARQUISE DE POMPADOUR (Collection Rothschild, Paris).1759 LA MARQUISE DE POMPADOUR (Collection Wallace, Londres).1764 LE MATIN ET LE SOIR (Collection G.

Wildenstein).1767 JEUNE FILLE A LA CAGE ET JEUNE FILLE AUX FLEURS (Ancienne Collection Cognacq, Paris).1768 LES LAVANDIÈRES (Collection Berwind, New York).. »

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