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FREUD et le principe de plaisir

Publié le 08/04/2005

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On le voit, c'est simplement le principe du plaisir qui détermine le but de la vie, qui gouverne dès l'origine les opérations de l'appareil psychique : aucun doute ne peut subsister quant à son utilité, et pourtant l'univers entier [...] cherche querelle à son programme. On serait tenté de dire qu'il n'est point entré dans le plan de la "Création" que l'homme soit "heureux". Ce qu'on nomme bonheur, au sens le plus strict, résulte d'une satisfaction plutôt soudaine de besoins ayant atteint une haute tension, et n'est possible de par sa nature que sous forme de phénomène épisodique. Toute persistance d'une situation qu'a fait désirer le principe de plaisir n'engendre qu'un bien-être assez tiède ; nous sommes ainsi faits que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense. FREUD

Tous les hommes recherchent le bonheur, disait déjà Aristote. Mais que recherchent-ils sous ce mot ? Dons un constat qui peut paraître pessimiste, Freud montre que l'idée même d'un état de satisfaction durable est contradictoire, puisqu'elle ne peut résulter que de changements successifs.    Problématique.    Les hommes sont gouvernés par le principe de plaisir, tendance qui les pousse à chercher le plaisir et à fuir la douleur. Ainsi, le désir est la manifestation d'une tension psychique, et le plaisir est la disparition de cette tension, qui procure l'apaisement. Dès lors, le schéma psychologique désir-plaisir ne peut pas rendre compte de l'idée philosophique de bonheur, qui pourrait bien, de ce fait, n'être qu'une illusion.    Enjeux.    Freud définit le bonheur comme un état de satisfaction qui par là ressemble au plaisir. Or, les sagesses antiques, tout comme Spinoza, voyaient dans la béatitude un état de contentement de l'âme qui, s'il peut en effet s'appuyer sur la positivité de plaisirs riches et alternés, les dépasse cependant en les intégrant dans une expérience de conscience plus large, associée à une attitude contemplative.

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« « majesté le bébé ».

Or le point essentiel est bien de voir que le fondement de l'appareil psychique repose justementsur le ça et ses désirs.

Ce n'est que par la rencontre de l'extérieur et de la contrainte qu'il apporte ainsi que del'éducation des parents et des règles de la société qui forment le sur-moi de l'enfant que se développe cette fine etprécaire structure qui est le moi. c) Le principe du plaisir est alors essentiel dans la formation de l'individu ainsi que dans la conduite de sa viepuisqu'il permet de mettre à jour les ambitions et la volonté de l'homme de persévérer dans son être ou plussimplement de continuer à vivre.

C'est parce qu'il a cette aspiration au plaisir et au bonheur que l'on continue d'agir.Le priver de cette potentialité se serait l'anéantir.

Dès lors que l'on soit un contempteur du plaisir ou non force estde constater la puissance motrice que ce principe du plaisir provoque en l'homme lui fournissant l'énergie de seproduire et de se réaliser.

[Dans ce cas, on peut voir alors que Freud critique toute volonté de réduire à néant leplaisir.

Il n'est certes pas hédoniste mais constate simplement contre l'ensemble de tradition classique notammenten philosophie que le plaisir est l'essence même de la vie de l'homme sans en proposer de jugement moral.] [1] Mais plus véritablement, si Freud parle de l'univers entier qui cherche « querelle à son programme » ce n'est pas pourfaire référence à une quelconque pensée mais bien pour montrer l'affrontement dans l'extériorité et la difficulté duprincipe de plaisir à se transformer en réalité.

En effet, le monde extérieur lui résiste comme autrui et ne s'offre passpontanément à lui.

Il n'a pas une volonté divine qui pourrait commander à toutes choses et en être obéi. Transition : Ainsi le principe du plaisir qui fonde notre volonté à être est la source même de notre psychisme qui est sans cesseen lutte pour devenir effectif dans l'extériorité avec les différentes règles et résistance que peuvent constituer leprincipe de réalité. II – Le bonheur a) Or puisque qu'il apparaît d'être si difficile d'être heureux dans la mesure où tout concourt à réduire nosaspirations et notre accès au plaisir par les résistances qu'elles offrent au « ça » et au principe du plaisir, on peutalors penser que si notre bonheur n'est pas assuré, en tout cas, notre malheur en tant que non réalisation etatteinte de notre plaisir semble certain.

C'est pourquoi, si l'on postule une création divine et partant l'existence d'unDieu, figure essentielle du père et donc de la contrainte, on peut dire que Dieu n'eût pas voulu que notre bonheurfut fait ou fut facile.

C'est ainsi que prend sens cette quête du bonheur dont rien ne nous assure qu'elle pourraaboutir.

Si Freud met entre guillemet le terme de création c'est bien parce que l'ensemble de l'ouvrage montrera comme ce sera le cas dans l'Avenir d'une illusion de l'origine de la religion et du postulat divin qui reste d'essencehumaine. b) En ce sens, on peut alors comprendre pourquoi Freud tend à définir le bonheur que l'homme recherche commecette quête éperdue hédonistique qui ne peut avoir de fin.

Le bonheur est sans cesse perdu lorsque le plaisirs'amenuise ; c'est pourquoi que la volonté doit sans cesse reprendre son travail vers plus de plaisir et plus denouveautés au risque sinon de sombrer dans le malheur.

Le bonheur réside essentiellement dans un critèrequantitatif d'intensité.

C'est alors que se développe une dialectique entre cette immédiateté qui crée l'intensité et lanouveauté du plaisir.

Ce n'est qu'alors que se développe l'aspect qualitatif du plaisir.

Or tout le paradoxe réside doncdans l'éphémérité de ce plaisir qui de par son intensité et sa haute tension ne peut être durable à moins de serefaire nouveau.

C'est pourquoi on peut comprendre que le bonheur semble inatteignable car sans cesse àrecommencer. Transition : Ainsi le principe de plaisir cherche ce qui pourrait faire notre bonheur.

Ce dernier n'est alors rien d'autre quel'intensité et la soudaineté du plaisir.

Le bonheur est alors hédonistique et nécessaire éphémère. III – La nécessité de la nouveauté a) Le caractère épisodique du plaisir pouvant provoquer le bonheur chez l'homme vient donc du double facteur de larapidité et de l'intensité.

En ce sens, toute attente dans la satisfaction du plaisir qui ne donc être immédiat produit. »

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