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FREUD: «[Les idées religieuses] sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens...»

Publié le 17/04/2009

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FREUD: «[Les idées religieuses] sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens...»

Dans les première ligne du texte Freud expose sa thèse : La religion est inventé en tout point par l’homme. Son argumentation va ensuite s’exposé en trois partie : La première partie développent le besoin de l’homme de se sentir inférieur, la seconde partie développent le fait que la religion semble indispensable pour l’homme même si elle lui semble totalement infondé. La dernière partie est une conclusion : l’homme est bien à l’origine de la religion.    « (Les idées religieuses) qui professent d'être des dogmes, ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs. «. Freud dit en faite que les "idées religieuses" sont "des illusions", et non pas "le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion".  

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« dommages causés par la société humaine ».

Ainsi la religion serait une satisfaction de notre désir archaïque d'êtreprotégé et aimé.Mais la religion apporte-t-elle vraiment une réponse à l'angoisse de l'humanité ? D'où les idées religieuses, qui nereposent ni sur l'expérience ni sur la raison, tirent-elles leur force, sinon de nos désirs d'un univers ordonné danslequel l'angoisse peut être rendue supportable ? La religion n'est-elle donc pas une croyance conforme à nos désirs,cad une illusion ? Ne nous enferme-t-elle pas dans l'infantilisme ? Ne serait-il pas préférable que les hommesaffrontent la réalité sans le secours de la religion ? Ne faut-il pas, en particulier, désacraliser les interdits sociaux demanière à ce que les hommes, comprenant les nécessités de la vie sociale, supportent mieux « la pression qu'exercesur eux la civilisation » ? L'essai d'une éducation non religieuse ne vaut-il pas la peine d'être tenté ?Telles sont les questions que Freud examine à partir du chapitre IV de « L'avenir d'une illusion », au cours d'undialogue entre lui et un contradicteur imaginaire.

Le texte étudié est un plaidoyer pour une éducation sans religion. Commentaire du texte. I.

Ce que Freud met en cause est la thèse exprimée par un contradicteur (supposé) : l'homme ne saurait se passerde la consolation qu'apporte l'illusion religieuse.II.

Mais la réponse apportée doit varier, en oui ou en non, selon le type d'éducation donnée à l'enfant.III.

Jusqu'à présent la réponse est oui, mais on peut d'ores et déjà envisager la nouvelle situation qui résultera pourl'homme, d'une « éducation en vue de la réalité ».IV.

Car dépasser le stade de l'infantilisme est un progrès possible que Freud appelle de ses vœux. I.

La discussion déjà engagée antérieurement (« lorsque poursuivant vos déduction ») se relance avec le « ainsi »qui ouvre le texte où chacun est le contradicteur de l'autre.La thèse adverse est rapportée clairement : « L'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation quelui apporte l'illusion religieuse ».

Mais Freud est en désaccord avec une telle position et la suite du texte vapermettre à Freud de retourner cette thèse : l'homme pourrait vivre sans « l'illusion religieuse » non pas en partantde la réalité d'aujourd'hui mais en l'inscrivant comme programme éducatif d'une société adulte à venir. II.

Cependant, c'est Freud, par le procédé littéraire du pseudo-dialogue, qui est bien sûr amené à rédiger la thèse deson contradicteur.

Aussi dans la formulation on retrouve le vocabulaire Freudien.

Plus particulièrement le termed'illusion.Une telle notion n'est pas remise en cause : l'illusion religieuse est bien une croyance dans laquelle domine laréalisation d'un désir.

L'illusion religieuse est bien le moyen pour l'homme civilisé de supporter « le poids de la vie »,de compenser « la réalité cruelle ».

Ceci est la thèse même de Freud, acceptée par son contradicteur supposé.

Cequi, de la thèse, fait l'objet du débat, c'est le caractère nécessaire, oui ou non, d'une telle illusion. III.

La première réponse est oui.

Oui absolu, de la part du contradicteur : « l'homme ne saurait absolument pas sepasser de la consolation… ».

Oui, aussi, de la part de Freud, mais un oui relatif : oui actuellement, oui pour l'hommequi a reçu un certain type d'éducation : « Oui [pour celui] à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux poison ».

Lestermes de Freud dénoncent le crime : un empoisonnement, son caractère prémédité et lent (« instillé »), la faiblesseparticulière de la victime (« dès l'enfance ») ce qui rend le crime plus odieux encore.Mais la réponse de Freud est un non, implicite.

Car, pense-t-il, une autre éducation est possible, bien qu'elle n'aitjamais encore été tentée, sans drogue (une éducation dans « la sobriété »), sans « l'ivresse » de cette drogue, dece poison qui fait oublier (« qui étourdit ») la souffrance.La réponse de Freud est aussi un non explicite.

Car, pense-t-il, une autre éducation est possible, mais on n'a pointde témoin de cela car elle n'a jamais encore été tentée (« Qui a été élevé ? »).

Une éducation qu'on peut imaginer(« peut-être ») ne produisant aucune névrose.

Donc une éducation ne fabriquant pas de malades (de névrosés) , etpar conséquent, ne nécessitant le recours à aucune drogue (une éducation dans la « sobriété »), à aucun poison(aucune potion) qui fournit « l'ivresse » pour « étourdir » (et faire oublier). IV.

Il faut imaginer une telle situation (« alors »), avec sa part d'incertitude (« sans aucun doute »), tout entièredécrite dans le futur (« l'homme alors se trouvera », « il sera », « il ne sera plus », « il se trouvera »).Tout à l'heure nous parlions de l'enfance, maintenant nous parlons de l'homme, comme si l'histoire de l'humanité étaitune histoire qui fait passer l'homme de l'état d'enfance à celui de l'adulte.

Cependant, contrairement à une pentehabituelle consistant à enjoliver les rêveries qui concernent l'avenir, Freud ne se rive pas ici de peindre en sombre la« situation » de l'homme.

Mais cette situation n'est en rien nouvelle, sa peinture est simplement réaliste (etconcerne aussi bien sa situation d'aujourd'hui) : détresse de l'homme, source possible d'une angoisse prête àl'étreindre ; petitesse de l'homme dans l'immensité (« l'ensemble ») de l'univers.On songe à la description pascalienne de la petitesse de l'homme sans Dieu.

Mais ici point de renversement possiblejustifié par la croyance en l'existence de Dieu, compte tenu de la position strictement athée de Freud.

D'oùl'impossibilité d'un mensonge qui cacherait cette situation, la nécessité d'un aveu (« il serait contraint de s'avouer»), qui est le prix d'une éducation fondée sur la vérité.

Par rapport à l'éducation qui a eu cours jusqu'à présent ils'agit d'une révolution comparable à la révolution copernicienne.

L'héliocentrisme se substituant au géocentrisme :l'homme n'est plus le centre de la création (divine).

L'hypothèse d'une Providence au bon vouloir, pourvoyant aubien-être de l'homme (« bénévole ») n'est plus nécessaire.

Même si cette Providence était comparable à une tendremère (« les tendres soins ») sensible aux prières de son enfant.

Cela, c'était du passé.

C'est encore le présent.

Cene saurait être le futur.Il faut bien que le devenir de l'histoire s'accomplisse : quel enfant n'a-t-il pas fini par quitter le foyer (« la maison. »

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