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Friedrich Hayek

Publié le 22/02/2012

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Ancien élève de Max Horkheimer à l'École de Francfort de 1956 à 1959, Habermas est un certain temps considéré comme un des théoriciens du mouvement étudiant, mais il en devient une cible par sa volonté d'un " réformisme radical ", sans pour autant gagner la confiance des milieux conservateurs de l'Université allemande : il doit la quitter de 1971 à 1983, mais sa renommée internationale lui vaut de nombreux enseignements dans les universités américaines. A la suite de Horkeimer, Habermas pense que la philosophie n'est viable que comme " théorie critique ", c'est-à-dire soucieuse de mettre au jour aussi bien les déterminations historiques, culturelles, sociales des phénomènes intellectuels, en vue de leur émancipation, que l'intérêt pratique (historique) qui les commande. La théorie critique vise à cette réflexivité, qu'elle trouve réalisée la première fois dans le matérialisme historique marxiste. Elle se distingue en ce sens des sciences analytico-empiriques (sciences exactes) à partir desquelles on a pu forger les mythes positivistes, d'une connaissance absolue, fermée sur elle-même et contemplative. Habermas tente de montrer au contraire l'intérêt technique, et au-delà l'intérêt pratique qui régit le développement des sciences de la nature. La théorie critique d'Habermas, est, à l'opposé, une science critique, entièrement définie par son intérêt émancipatoire : la psychanalyse est un autre exemple de science critique. Cette opposition entre sciences exactes, tributaires de la technique et donc de la sphère du travail, et sciences critiques, amène Habermas à proposer une révision du marxisme, qui aurait péché par sa méconnaissance de la deuxième composante du devenir historique : outre le travail, qui produit une histoire linéaire, il faut reconnaître la sphère de l'interaction, lieu de la réflexion et de la communication, et donc lieu des ruptures et des révolutions possibles. La mise au jour de cette sphère oriente Habermas vers l'examen du langage et de la discursivité comme ses conditions nécessaires. Œuvres principales : Theorie und praxis, 1963, Erkenntnis und Interesse, 1973, Zur Rekonstruktion des historischen Materialismus, 1976, Theorie des kommunikativen Handelns, 1981.

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