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GLOSSAIRE PHILOSOPHIQUE SUR LE TRAVAIL

Publié le 07/01/2020

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travail

GLOSSAIRE

Aliénation

Terme dérivé du latin alienus, qui signifie « autre ». Au sens juridique, l'aliénation est l'acte de se dessaisir au profit d'autrui d'un bien ou d'un droit. Dans son sens philosophique, le concept d'aliénation a été employé par Hegel : il permet de penser le mouvement de la conscience, qui pour devenir réalité objective, produit quelque chose qui se détache d'elle. Il indique l'idée de dessaisissement, voire de dépossession, mais cette aliénation est pour l'idéalisme hégélien un moment nécessaire dans l'histoire de l'Esprit. Avec Feuerbach, disciple critique de Hegel, l'idée d'aliénation prend un sens négatif. Feuerbach analyse la religion comme la projection des qualités de l'homme en Dieu. Dans la religion, l'homme se prive des qualités morales et intellectuelles qu'il attribue à Dieu ; ainsi plus grande est la perfection divine, plus grande l'imperfection humaine. La religion est donc dépossession, aliénation. De même quand Marx, dans les Manuscrits de 1844, emploie le concept d'aliénation c'est pour signifier une perte. Cette dépossession ne tient pas seulement au fait que le produit du travail n'appartient pas à celui qui le fabrique. Le travail devrait être pour l'homme un moyen d'extériorisation de lui-même. S'il cesse de l'être, s'il signifie au contraire perte de soi-même, le travail est aliéné. On distingue chez Marx, le concept d’aliénation et celui d'exploitation* (cf. chapitre 3, introduction et texte 13).

Besoin

Exigence, aspiration née d'un manque et la chose qui manque. Il est possible de distinguer les besoins primaires, vitaux, et les besoins secondaires, dont la satisfaction peut être différée (cf. le débat sur les besoins naturels, artificiels et sociaux dans l'introduction du chapitre 2).

Exploitation

Marx parle d'exploitation du travail quand il analyse la formation du profit du capitaliste.

Le concept d'exploitation renvoie à des analyses économiques, il doit être distingué du concept d'aliénation* qui a une signification plus philosophique.

Jeu

Le jeu et le travail s'opposent sur de nombreux points : Le jeu est une activité libre, à laquelle le joueur ne saurait être

obligé sans que le jeu perde aussitôt sa valeur de divertissement. C'est également une activité improductive, qui ne crée ni bien ni richesse : dans les jeux de hasard (loterie, loto), le gain d'argent n'est que déplacement de propriété au sein du cercle de joueurs. Du point de vue de la quantité de richesses la situation est identique à la fin et au début de la partie. Le jeu est une activité réglée, mais les conventions dépendent de la seule volonté des joueurs. Le travail est au contraire une activité imposée par la nécessité qui vise à la production de biens utiles, et qui doit respecter les lois de la nature qu'elle veut transformer.

Loisir

Le mot to/s/rvient du latin licere, « être permis ». Il désigne un temps pendant lequel les activités sont librement choisies, et s'oppose en cela au temps contraint, consacré à des activités nécessaires. Dans les sociétés développées actuelles, le temps consacré au travail a diminué, mais qu'en est-il du temps ainsi « libéré » ? Le problème principal tient à la relation entre le travail et le loisir, c'est-à-dire aux effets du travail sur le loisir. Les sociologues ont constaté la volonté d'utiliser le loisir pour se livrer à des activités qui permettent d'échapper aux limites imposées par le travail (cf. chapitre 4, texte 16). Mais plus fondamentalement encore, le travail influe sur le loisir quant aux modalités d'utilisation du temps. La règle fondamentale du travail utile est la rentabilité du temps, en effet si la valeur d'un produit est fonction du temps de travail qu'il a demandé, la règle première du travail est de ne pas perdre de temps. Dans le loisir la première règle devrait être, tout au contraire, la possibilité de « perdre son temps ». Or les multiples activités qui occupent les loisirs sont l'indice d'une volonté de ne pas perdre de temps. En ce sens le modèle « productif » s'impose y compris au temps libre.

Machine / machinisme

Alors que l'outil est lié à la main de l'homme et à sa force musculaire, la machine utilise différentes formes d'énergie et a un fonctionnement autonome. La généralisation de l'emploi de machines dans l'industrie (le machinisme), transforme le travail de l'ouvrier et la division du travail. D'instruments manuels de l'homme, les outils deviennent instruments mécaniques d'une machine. L'augmentation de la productivité grâce aux machines entraîne du chômage. Les phénomènes de luddisme (bris de machine) se sont multipliés au XIXe siècle, les ouvriers accusant les machines de les priver de travail.

travail

« obligé sans que le jeu perde aussitôt sa valeur de divertissement.

C'est également une activité improductive, qui ne crée ni bien ni richesse : dans les jeux de hasard (loterie, loto), le gain d'argent n'est que déplacement de propriété au sein du cercle de joueurs.

Du point de vue de la quantité de richesses la situation est iden­ tique à la fin et au début de la partie.

Le jeu est une activité réglée, mais les conventions dépendent de la seule volonté des joueurs.

Le travail est au contraire une activité imposée par la nécessité qui vise à la production de biens utiles, et qui doit respecter les lois de la nature qu'elle veut transformer.

Loisir Le mot loisir vient du latin licere, «être permis».

Il désigne un temps pendant lequel les activités sont librement choisies, et s'oppose en cela au temps contraint, consacré à des activités nécessaires.

Dans les sociétés développées actuelles, le temps consacré au travail a diminué, mais qu'en est-il du temps ainsi « libéré » ? Le problème principal tient à la relation entre le tra­ vail et le loisir.

c'est-à-dire aux effets du travail sur le loisir.

Les sociologues ont constaté la volonté d'utiliser le loisir pour se livrer à des activités qui permettent d'échapper aux limites imposées par le travail (cf.

chapitre 4, texte 16).

Mais plus fondamentale­ ment encore, le travail influe sur le loisir quant aux modalités d'utilisation du temps.

La règle fondamentale du travail utile est la rentabilité du temps, en effet si la valeur d'un produit est fonc­ tion du temps de travail qu'il a demandé, la règle première du travail est de ne pas perdre de temps.

Dans le loisir la première règle devrait être, tout au contraire, la possibilité de « perdre son temps ».

Or les multiples activités qui occupent les loisirs sont l'indice d'une volonté de ne pas perdre de temps.

En ce sens le modèle « productif » s'impose y compris au temps libre.

Machine / machinisme Alors que l'outil est lié à la main de l'homme et à sa force mus­ culaire, la machine utilise différentes formes d'énergie et a un fonctionnement autonome.

La généralisation de l'emploi de machines dans l'industrie (le machinisme), transforme le travail de l'ouvrier et la division du travail.

D'instruments manuels de l'homme, les outils deviennent instruments mécaniques d'une machine.

(Sur les problèmes humains liés à la division du tra­ vail, cf.

le chapitre 4.) L'augmentation de la productivité grâce aux machines entraîne du chômage.

Les phénomènes de luddisme (bris de machine) se sont multipliés au XIX" siècle, les ouvriers accusant les machines de les priver de travail.. »

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