Gottlob Frege et la langage

Mathématicien allemand, professeur à Iena, ses travaux logiques et philosophiques furent révélés tardivement par Bertrand Russell. Il est considéré comme le fondateur de la logique moderne, ayant introduit surtout l’interprétation du concept comme fonction ayant pour argument l’individu auquel il s’applique ; cette dualité fonction/argument remplaçait celle de sujet/prédicat, qui se trouvait au fondement de la logique aristotélicienne. Elle permettait notamment d’introduire la quantification et de développer le calcul logique (sa méthode idéographique, passablement compliquée, ne fut cependant pas retenue). L’essentiel des efforts de Frege fut alors consacré à fonder l’arithmétique à partir de cette nouvelle logique ; il définit le nombre comme une extension de classes ; le paradoxe de Russell mit fin à cette ambition logiciste. En théorie de la signification, on retient surtout la critique virulente du psychologisme et sa distinction entre sens et dénotation d’un concept. Begriffsschrift (1879), die Grundlagen der Arithmetik (1884), Funktion und begriff (1891), Über Sinn und Bedeutung (1892), Grundgesetze der Arithmetik (1893, 1903), Logische Untersuchungen (1918-1923).