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Grand oral du bac :La philosophie française classique

Publié le 10/11/2018

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Les deux principales tendances philosophiques du XVIIe siècle illustrent ce phénomène en donnant lieu à deux approches opposées du monde. Le rationalisme de penseurs comme Descartes, Malebranche, Spinoza ou Leibniz, cherche à déduire des connaissances positives à partir des principes logiques de pensée. l'empirisme de philosophes angle-saxons comme Hobbes ou Locke fait de l'expérience sensible le fondement même de la connaissance.

Le grand apport du XVIIe siècle est la mise en place des concepts et des outils fondamentaux de la science moderne. Les répercussions sont importantes en philosophie, avec notamment l'introduction des mathématiques dont on tire une méthode pour la conduite du raisonnement - c'est la démarche de Descartes - ou pour la déduction des principales vérités métaphysiques - c'est celle de Spinoza.

ENTRE FOI ET RAISON

 

On qualifie souvent le XVIIe siècle français de « Grand Siècle » : or s'il l'est pour la littérature, il l'est aussi pour la philosophie. C'est un siècle de grande effervescence intellectuelle, où s'approfondit l'opposition entre science et religion. Les savants et les philosophes - la philosophie est alors considérée comme une science - ont l'ambition d'établir les fondements d'une science véritable qui unifierait toutes les connaissances. Aussi cherchent-ils à développer une nouvelle méthode scientifique, qui exprime leur scepticisme à l'égard de la tradition et leur confiance dans le pouvoir de la raison.

Dans cette recherche, la contribution des philosophes est importante, principalement, grâce aux travaux de Descartes, Malebranche et Pascal, dont les œuvres portent sur la question philosophique centrale du XVIIe siècle : le rapport entre rationalité et croyance.

UNE VIE INTELLECTUELLE NOUVELLE

Dans les sciences

Au XVIIe siècle, les conditions de la vie intellectuelle se modifient. La diffusion de l'imprimerie autorise une production de livres croissante. l'abandon progressif du latin et l'usage du français permettent à un public plus large d'accéder aux œuvres.

Le passage, à la fin du XVIe siècle, d'une conception de l'univers selon le modèle géocentrique - la Terre au centre - de Ptolémée à l'héliocentrisme -le Soleil au centre - de Copernic marque un tournant. Savants et philosophes sillonnent l'Europe, se rencontrent et communiquent au sein de publications ou d'académies. Les doctrines scientifiques circulent ainsi en s'affranchissant des circuits officiels et de leur censure.

Les savants cherchent à comprendre le monde sans l'aide de la religion,

 

à partir d'une approche affranchie des dogmes, non plus fondée sur des hypothèses métaphysiques, mais sur une méthode expérimentale, comme dans les domaines des mathématiques (Pierre de Fermat) et de la physiologie (William Harvey).

 

Dans la philosophie

 

Cette évolution scientifique entraîne un renouvellement de la philosophie. Les philosophes se rendent utiles par leurs inventions.

La philosophie sort du cercle des écoles acquises aux théologiens. Elle n'est plus scolastique-c'est-à-dire enseignée dans des établissements, principalement à l'université, placés sous le contrôle de l'Église. Aucun des nouveaux grands penseurs n'a encore enseigné.

René Descartes naît en 1596 à La Haye (aujourd'hui Descartes, Indre-et-Loire), dans une famille de la noblesse de robe. De 1607 à 1615, il suit l'enseignement des jésuites au collège royal de La Flèche, une des écoles les plus réputées d'Europe. Licencié en droit, il renonce à une carrière juridique. Il s'enrôle dans l'armée et voyage en Europe.

 

En 1618, à Breda (Pays-Bas),

il fait la rencontre d'Isaac Beeckman, médecin et mathématicien, qui l'initie aux mathématiques.

C'est durant l'hiver 1628 que, près d'Ulm en Allemagne, lors d'une \"nuit illuminatrice\", il a l'intuition, décisive pour sa vocation, de la \"science admirable\" qui le révèle à lui-même comme penseur. Il s'installe défintivement en Hollande où il rédigera l'essentiel de son œuvre philosophique et scientifique.

Descartes rédige les Règles pour la direction de l'esprit (1628), ouvrage inachevé en latin qui ne sera publié qu'en 1701, dans lequel il expose

 

les règles qui permettent d'éviter l'erreur et de découvrir la vérité.

 

Apprenant en 1633 la condamnation de Galilée, il renonce à publier le Monde ou Traité de la lumière

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Reprenant les arguments du scepticisme, Descartes fait du doute la méthode par excellence pour distinguer les connaissances certaines de celles qui ne sont que vraisemblables. Toutefois, ne se limitant pas aux choses sensibles, il étend la méthode du doute à tout ce que l'esprit peut concevoir et à ce qu'il tient pour le plus vrai, comme les vérités mathématiques ou l'existence même. Le doute radical de Descartes est provisoire ; il a pour but de trouver une certitude qui résiste au doute. Cette certitude, il ia découvre dans une vérité indubitable, Cogito ergo sum - \"je pense donc je suis » - : je ne peux pas douter que je doute ; par conséquent, ce « moi » qui doute existe comme pensée ; et si je pense, je suis.

Le cogito devient avec Descartes le fondement et le premier principe de toute connaissance.

Descartes montre encore que la nature de la pensée et celle de la matière - le corps, auquel elle est unie, n'est qu'une portion de matière - sont différentes. C'est ce qu'on nomme le dualisme.

 

Dans la pensée coïncident esprit, âme ou raison. Son opposé est

 

la chose étendue qui représente le monde extérieur. La méthode cartésienne engendre donc un rationalisme qui soutient le rôle décisif de la raison et un dualisme radical puisque les deux substances sont distinctes. Elle postule un strict parallélisme des deux substances réunies dans l'homme.

 

Descartes ne nie pas l'interaction du corps et de la pensée en l'homme - faisant pour cela appel au concept d'« esprits animaux » qui, au niveau du cerveau, transmettent

 

à l'esprit les impulsions physiques du système nerveux.

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« • Mais ces états sont causés par l'action des esprits animaux.

vecteurs des mouvements du corps et donc des passions de l'ame.

• La morale cartésienne assimile la vertu à la ferme résolution de bien faire et au " bon usage du libre arbitre », aussi appelé " générosité ».

Descartes ne condamne pas les passions, nécessairement éprouvées par l'esprit en tant qu'il est uni au corps -l'esprit n'en est pas plus l'initiateur qull ne peut les empêcher -, et reconnaît en elles un élément essentiel du bonheur : cette morale physicienne et dualiste tranche par rapport aux morales scolastique ou stoïcienne, dominantes à l'époque.

L' APRÈS·0ESCARTES • À partir du " Je pense donc je suis » de Descartes, la philosophie se scinde en deux courants principaux.

Le premier, celui des philosophies du. »

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