Devoir de Philosophie

Guy de Chauliac

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

vers 1300-1368 Guy de Chauliac est né au hameau de Chauliac à une date qui reste indéterminée mais qui, selon Malgaigne, appartient aux dernières années du XIIIe siècle. Son véritable nom était Guigo (de Chaulhaco). Guigo est le seul nom qui figure dans toutes les pièces papales ou canoniques ; des historiens de l'époque l'appellent encore Guido ou Grigon. On en arrive à se demander si le fondateur de la chirurgie didactique, l'écrivain de cette Oeuvre maîtresse La Grande Chirurgie, n'avait pas été, à juste titre, désigné par ses contemporains comme le guide, la source qui abreuve tous les étudiants avides de s'instruire dans la "practique en cyrurgie". Chauliac est un petit chef-lieu du diocèse de Mende qui s'étage à 1050 mètres d'altitude, sur le plateau du mont Morgerine, dans le Gévaudan, au milieu des collines et des vallons. Dans cette rude et pauvre contrée, inspiré par le ciel, Guido fut d'abord valet de ferme, mais il était déjà prophète en son pays, ou comme le dit A. Karr, "Paysan illustre", car il soignait avec bonheur les malades. "Il faut que tu sois astrologue", écrira-t-il lui-même plus tard. Un jour, comme dans les contes de fées, la fortune lui sourit. Au cours d'une chasse, la nièce d'un seigneur du pays tomba de cheval et se fractura la jambe ; malgré tous les soins, elle ne pouvait guérir. On manda la sorcière qui fit cette réponse magique : "La malade sera guérie par un manant." Le manant, Guido, fut amené au château et après deux jours, le cal était si solide que la haulte dame allait se prosterner aux pieds de la Sainte Vierge.

« Il mourut près de Lyon le 23 juillet 1368, malgré la tradition qui place son tombeau en Avignon, soit dans son paysnatal. Ainsi, l'histoire n'a pu fixer avec certitude les étapes de la vie de cet illustre maître, l'auteur de ce livre merveilleux,La Grande Chirurgie, écrit "pour le soulas de ma vieillesse et pour exercer mon esprit". Guy de Chauliac est né sans date ; les fées se penchèrent sur son berceau et lui apportèrent l'amitié des papes,des rois et des seigneurs. Sans son ouvrage dédié "aux médecins de Montpellier, de Bologne, de Paris et d'Avignon, principalement ceux desPapes", il serait resté un chirurgien de légende.

Bien plus, le portrait commandé par Ranchin, le chancelier del'Université de Montpellier, et qui le représente encore de nos jours avec une grande barbe blonde et revêtu de larobe de professeur, est dit fantaisiste ; même barbe dans le portrait de la collection A.

Tardieu, ınais avec unefraise au col, fraise anachronique. Deux jours après sa mort, les chanoines se partagèrent ses prébendes, les revenus annuels de dix-huit domaines quiformaient environ 80 livres (20 sous à la livre) mais l'héritier de Guy, son frère, Guillot de Chauliac, dut rembourservingt francs d'or pour non entretien des terres.

Guy de Chauliac avait toujours été un mauvais intendant ; de sonvivant, il avait perdu un cheval et l'avait compensé par cinq asinées de froment. L'Oeuvre maîtresse de Guy de Chauliac est sa Grande Chirurgie.

Les autres ouvrages sont de petits.

traités sur lahernie, le régime dans la cataracte et l'astrologie, qui sont signalés par l'auteur mais n'ont pas été retrouvés. Cette Grande Chirurgie est une Oeuvre complète ; c'est un "inventaire", selon le titre de l'auteur, qui rassembletoutes les connaissances de l'époque ; elle est dite "magna", tandis que les ouvrages antérieurs étaient dits "parva". "C'est une Oeuvre de longue méditation ; elle ne fut écrite, sans doute en la Cité des Papes, qu'à l'âge de soixante-cinq ans vers 1363, date mémorable, cinq ans avant la mort survenue en 1368." Guy de Chauliac a fixé, en des pages maîtresses, l'enseignement oral de ses maîtres, le fruit de son expérience, "ceque la petitesse de son esprit jugeait profitable" et de ses lectures, car il possédait au XIVe siècle la plus richebibliothèque médicale.

La Grande Chirurgie est la première "Somme chirurgicale" ; elle a immortalisé son auteur ;pendant près de quatre siècles, écrite en latin, traduite en anglais, elle instruisit le monde chirurgical. On a dit de lui qu'il était passionné de son art, travailleur, érudit, tenace dans la recherche et perspicace.

Il honoraitla vérité comme "chose sainte et digne" ; il colligeait les faits exacts mais critiquait les faux, évitant les erreurs deschirurgiens du moyen âge qui "se suivent comme des grues". Un dernier mot.

Ce "Père de la Chirurgie française", ce "Prince de la Chirurgie", ce médecin des papes, ce médecindes rois — car il soigna la cataracte de Jean de Bohême — était resté un humble. Jamais, dans toutes les lignes de son Oeuvre, "colligée comme Dieu l'a voulu", aucun souci de priorité, ni d'une idée,ni d'une technique ; les citations de ses maîtres abondent. En quelques lignes, il fixe l'attitude du parfait chirurgien : "lettré, expert, ingénieux, d'un haut moral, gracieux aumalade, bienveillant à ses compagnons ; sage en ses méditations, pitoyable et miséricordieux ; non extorsionnaired'argent mais recevant salaire selon son travail, les facultés du malade, la qualité de l'issue et sa dignité". Combien dans sa descendance se sont attachés "au col du géant".. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles