Devoir de Philosophie

Guy de Chauliac vers 1300-1368 Guy de Chauliac est né au hameau de Chauliac à une date qui reste indéterminée mais qui, selon Malgaigne, appartient aux dernières années du XIIIe siècle.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Guy de Chauliac vers 1300-1368 Guy de Chauliac est né au hameau de Chauliac à une date qui reste indéterminée mais qui, selon Malgaigne, appartient aux dernières années du XIIIe siècle. Son véritable nom était Guigo (de Chaulhaco). Guigo est le seul nom qui figure dans toutes les pièces papales ou canoniques ; des historiens de l'époque l'appellent encore Guido ou Grigon. On en arrive à se demander si le fondateur de la chirurgie didactique, l'écrivain de cette oeuvre maîtresse La Grande Chirurgie, n'avait pas été, à juste titre, désigné par ses contemporains comme le guide, la source qui abreuve tous les étudiants avides de s'instruire dans la " practique en cyrurgie ". Chauliac est un petit chef-lieu du diocèse de Mende qui s'étage à 1050 mètres d'altitude, sur le plateau du mont Morgerine, dans le Gévaudan, au milieu des collines et des vallons. Dans cette rude et pauvre contrée, inspiré par le ciel, Guido fut d'abord valet de ferme, mais il était déjà prophète en son pays, ou comme le dit A. Karr, " Paysan illustre ", car il soignait avec bonheur les malades. " Il faut que tu sois astrologue ", écrira-t-il lui-même plus tard. Un jour, comme dans les contes de fées, la fortune lui sourit. Au cours d'une chasse, la nièce d'un seigneur du pays tomba de cheval et se fractura la jambe ; malgré tous les soins, elle ne pouvait guérir. On manda la sorcière qui fit cette réponse magique : " La malade sera guérie par un manant. " Le manant, Guido, fut amené au château et après deux jours, le cal était si solide que la haulte dame allait se prosterner aux pieds de la Sainte Vierge. Telle est la belle légende. La châtelaine appartenait à la famille des seigneurs de la baronnie de Mercoeur, dite dans le nobiliaire d'Auvergne, antique, puissante et illustre famille, l'égale&...

« Guido part ensuite à Paris ; il y reste peu de temps mais il noue des relations solides avec les maîtres de l'Université et il les citera souvent dans ses écrits. Après ces longues études, Guy de Chauliac acquiert ses titres.

Certains auteurs soutiennent que Guido fut simplement un mège, un barbier.

Mège, passe encore, c'était le mot qui désignait le médecin ; barbier, non, c'est trop diminuer l'homme.

La discussion est toujours ouverte par suite de l'incertitude des textes.

En réalité, et il faut le croire, car c'était un modeste, Guy de Chauliac cite lui-même ses titres : “ Et moy, chirurgien et maistre en médecine, des frontières d'Auvergne, diocèse de Mende ” ; et ces titres étaient tels qu'ils allaient fixer la suite de sa carrière. A cette époque, sans doute vers 1325, il avait vingt-cinq ans ; le manant avait fait du chemin. Sa famille était venue habiter Lyon.

Il s'établit dans cette ville.

Il fait partie du chapitre de Saint-Just mais il voyage car “ pendant longtemps ay opéré en de nombreuses régions ”.

Il allait de ville en ville, à pied ou à cheval, et pratiquait la chirurgie.

C'était sans doute, à cette époque où les maîtres étaient rares, le grand consultant de la vallée du Rhône. Or, en 1342, un moine, bénédictin de l'abbaye de la Chaise-Dieu, qui, selon Pétrarque, avait subi l'opération du trépan, fut élu pape, sous le nom de Clément VI.

Guido devient médecin du pape en Avignon.

La peste ravage la ville en 1348 ; non seulement Guy la combat avec dévouement mais il affirme qu'elle est contagieuse.

Elle commença au mois de janvier et dura sept mois ; elle frappa durement ; cent vingt mille victimes, sept cardinaux et surtout la belle Laure de Noves, la déesse de Pétrarque, qui mourut d'une pneumonie pesteuse, à la première heure du jour, malgré tous les soins de Guy.

Pétrarque ne pardonna jamais et dans ses “ Invectives contre un médecin ”, il attaque “ un vieil édenté né dans les montagnes ”. Clément VI meurt en 1352 ; Innocent VI le remplace et l'année suivante, Guy quitte la Cité des Papes, malgré son élévation à un canonicat de Reims avec prébende, pour retourner à Lyon. En cette ville, il devient prévôt du chapitre de Saint-Just ; les papes se succèdent mais Guy de Chauliac reste toujours le médecin attitré de la papauté.

Il était aussi chanoine de Mende et c'était là sans doute encore un bienfait des seigneurs de Merc œ ur. Il mourut près de Lyon le 23 juillet 1368, malgré la tradition qui place son tombeau en Avignon, soit dans son pays natal. Ainsi, l'histoire n'a pu fixer avec certitude les étapes de la vie de cet illustre maître, l'auteur de ce livre merveilleux, La Grande Chirurgie, écrit “ pour le soulas de ma vieillesse et pour exercer mon esprit ”. Guy de Chauliac est né sans date ; les fées se penchèrent sur son berceau et lui apportèrent l'amitié des papes, des rois et des seigneurs.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles