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HEGEL: Le contenu concret de la certitude sensible

Publié le 27/02/2008

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Le contenu concret de la certitude sensible la fait apparaître à première vue comme la connaissance la plus riche, voire comme une connaissance d'une richesse infinie, pour laquelle on ne peut trouver aucune limite, ni quand nous allons au-delà d'elle dans l'espace et le temps où elle se déploie, - ni quand nous détachons un fragment de cette plénitude et que nous y pénétrons en le divisant. Elle apparaît de plus comme la plus vraie, car elle n'a encore rien écarté de l'objet, mais l'a devant elle tout entier. Cependant, en fait cette certitude se révèle comme la vérité la plus abstraite et la plus pauvre. De ce qu'elle sait elle dit seulement : « cela est » ; sa vérité ne contient que l'être de la chose. D'un autre côté, la conscience n'est dans cette certitude que le Moi pur, en d'autres termes Je suis là seulement comme pur Celui-ci et l'objet n'est que pur Celui-là.HEGEL
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« n'est plus à elle-même sa propre fin, perd son insignifiance coutumière.

Elle devient en quelque sorte unemédiation de l'esprit, ou, plus généralement, de l'activité humaine dans son effort de réappropriation du réel.

Lapoésie contemporaine qui, à la suite de Rimbaud et du surréalisme, a voulu faire émerger le poétique duquotidien, n'oppose pas – ou plus – le domaine du rêve esthétique et celui de la vie ordinaire.

Toute chose,ressaisie dans l'univers poétique, recouvre une charge poétique et une puissance d'incitation au rêve.

Éluard,Garcia Lorca et bien d'autres poètes, attestent cette volonté de ne plus séparer le poétique et le quotidien,d'ouvrir la vie sur le rêve et l'imaginaire sur le réel – voire de donner à l'art installé ainsi dans le quotidien unefonction critique grâce à laquelle le Monde ne se réduit plus tout à fait à ce qu'il est, et l'objet le plus «insignifiant » acquiert une valeur authentique.

L'art, à la limite, restaure le vital dans la quotidienneté, etarrache toute chose à l'inerte. 4.

Un certain nombre de malentendus accompagnent habituellement la notion d'art « réaliste ».

S'agit-il dedésigner ainsi tout art qui se propose de reproduire la réalité le plus fidèlement possible ? Une telle entreprise,outre le fait qu'elle requiert un savoir-faire approprié (dont l'illustration extrême est la représentation de laprofondeur spatiale en trompe-l'oeil à la fin de la Renaissance), correspondrait plutôt à ce qu'on appellesouvent l'« art figuratif », avec lequel l'« art abstrait » (qui déconstruit les formes pour en créer de nouvellesou tout simplement s'affranchir de toute sujétion au visible) semble avoir rompu.

Le réalisme en art correspondà une attitude qui s'est systématisée au xixe et au xx' siècle, et qui consiste non à valoriser indistinctementtous les éléments réels, mais à sélectionner les plus significatifs, les plus « représentatifs », pour leur donnerune place de choix dans l'oeuvre.

Le grossissement des traits, la minutie de la reproduction, l'exagération desimpressions, relèvent alors d'une volonté de sensibiliser, voire de mobiliser, le spectateur.

D'ailleurs, le réalismea souvent été associé à une attitude « militante » (cf les romans de Zola, les films d'Eisenstein ou certainespeintures du « réalisme socialiste »).Le texte de Hegel semble argumenter en faveur d'un art « réaliste » dans la mesure où il valide toute pratiqueartistique susceptible de réinvestir les éléments matériels, les situations représentées les plus banales, d'unesignification spirituelle, d'une puissance de symbolisation et d'éveil efficace.

Mais on sait par ailleurs qu'unetelle caractéristique n'appartient pas au seul art « réaliste », et que bien d'autres conceptions de l'artl'intègrent elles aussi (cf le symbolisme, le surréalisme, etc.). HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Ilfut précepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent àl'Université d'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazettede province.

En 1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De1816 à 1818, il enseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfin.

à Berlin, de 1818 à sa mort.

due àune épidémie de choléra.

Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel.Peu aussi furent plus systématiques dans l'expression de leur pensée.

L'idéalisme hégélien part d'uneconception de la totalité.

Le Tout est l'unité des opposés, la non-contradiction.

Mais la réalité estcontradictoire, parce qu'elle est vivante, et vice versa.

L'étude du développement des notions universelles quidéterminent la pensée, constitue la logique.

Réel et rationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable estréel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principe unique et universel.

L'idée, c'est l'unité de l'existenceet du concept.

« Nous réserverons l'expression Idée au concept objectif ou réel, et nous la distinguerons duconcept lui-même, et plus encore de la simple représentation.

» Le développement de l'Idée détermine l'être.La science étudie ce développement la logique en précise les lois, qui sont la contradiction et la conciliationdes contraires.

Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de la pensée, procède par trois étapessuccessives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition con- traire, et la synthèse, qui concilie les deux, lesdépasse.« La synthèse, qui concilie les opposés, ne les nie pas.» Ce mouvement de la pensée est ladialectique.

Le développement dialectique de l'idée engendre la Nature (qui est le développe- ment du monderéel extérieur à l'idée) et l'Esprit ; il explique l'ordre et la suite nécessaire des choses.

La philosophie de l'Esprit,selon Hegel, se divise en trois parties : l'esprit subjectif (anthropologie, phénoménologie, psychologie), l'espritobjectif (droit, moralité, moeurs) et l'esprit absolu (art, religion, philosophie).

L'Esprit est l'intériorisation de laNature.

On retrouve dans les trois notions d'Idée, de Nature et d'Esprit, le schéma parfait de la dialectique.L'Idée est la pensée absolue, pure et immatérielle.

La Nature est sa dissolution, dans l'es- pace et dans letemps.

L'Esprit est le retour de l'absolu sur lui-même ; il devient la pensée existant pour elle-même.

Hegeldéfinit l'histoire « le développement de l'esprit universel dans le temps ».

L'État représente alors l'idée ; lesindividus ne sont que les accidents de sa substance.

Les guerres conduisent à la synthèse, qui est laréalisation de l'idée.

L'histoire a un sens dernier, auquel contribuent le passé et le présent.

Ce qui réussit estbien.

La force est le symbole du droit.

C'est certainement par sa philosophie de l'histoire —« la philosophie estcompréhension du devenir » — que Hegel a laissé libre cours aux plus diverses interprétations.

L'hégélianismede droite (représenté de nos jours par M.

H.

Niel) effectue un retour vers un théisme chrétien traditionnel ;. »

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