Devoir de Philosophie

HEGEL: L'état de nature, un état de perfection ?

Publié le 12/11/2011

Extrait du document

hegel

«On décrit souvent l'état de nature comme un état parfait de l'homme, en ce qui concerne, tant le bonheur que la bonté morale. Il faut d'abord noter que l'innocence est dépourvue, comme telle, de toute valeur morale, dans la mesure où elle est ignorance du mal et tient à l'absence des besoins d'où peut naitre la méchanceté. D'autre part, cet état est bien plutôt celui où règnent la violence et l'injustice, précisément parce que les hommes ne s'y considèrent que

du seul point de vue de la nature. Or, de ce point de vue-là, ils sont inégaux tant à la fois quant aux forces du corps et quant aux dispositions de l'esprit, et c'est par la violence et la ruse qu'ils font valoir l'un contre l'autre leur différence. Sans doute, la raison appartientaussià l'état de nature, mais c'est l'élément qui a en lui la prééminence. Il est donc indispensable que les hommes échappent à cet état pour accéder à un autre état, où prédomine le vouloir raisonnable.«

HEGEL

Approche du texte

A. Le thème:

Il s'agit de 14 nécessité pour l'homme d'échapper à l'état de nature dans lequel sa raison ne peut se développer.

B. Question implicite à laquelle le texte répond : L'état de nature est-il un état idéal ou l'homme a-t-il besoin d'en sortir pour s'accomplir dans son humanité?

hegel

« sorte de cet état pour accéder à l'état social «où prédomine le vouloir raisonnable», c'est la condition du dépassement de l'être humain et de l'accomplissement de son humanité.

b) Structure iogique du texte : «On décrit souvent ...

~ méchanceté» : L'idée courante d'état de nature.

«D'autre part ...

différence» :L'état de nature comme état de violence et d'injustice.

«Sans doute ...

vouloir raisonnable» :Nécessité pour l'homme d'accéder à un état où prédomine le vouloir raisonnable.

Analyse du texte A.

Explication commentée : a) J.

«L'état de nature» :Il ne s'agit pas d'un état historique mais idéologique.

C'est un état que l'on découvre par l'ànalyse, par la réflexion, autrement dit, c'est une hypo­ thèse destinée à nous faire comprendre l'homme actuel, l'homme social.

Pour Rousseau par exemple, il est impos­ sible de se faire une idée exacte de l'homme et de la société si l'on ne distingue au-dessous des êtres sociaux que nous sommes tous, l'homme naturel, l'homme tel que l'a formé la nature, dépouillé de tous les dons culturels et de tous les artifices qu'il n'a pu acquérir que par de lents progrès.

Cependant, personne n'est arrivé à remonter à cet homme naturel, il se peut qu'il n'ait, sans doute, jamais existé, mais peu importe, il n'en est pas moins concevable et ce concept d'homme naturel ou d'homme vivant à l'état de nature est indispensable à toute spéculation sur l'homme.

2.

Cet «état de nature est souvent décrit comme un état parfait de l'homme en ce qui conceme tant le bonheur que la bonté morale».

En ce sens, l'homme naturel vivrait dans une sorte d'état paradisiaque, heureux car ses désirs ne dépasseraient pas ses besoins physiques, sans ambition, n'ayant le souci que de sa conservation.

De plus, ne connais­ sant ni l'envie ni la jalousie, il vivrait dans un état de «bonté morale», l'homme, disait Rousseau, est naturellement bon.

Mais plutôt que de la bonté, nous constatons en lui une totale ignorance du bien et du mal, c'est en fait l'«innocence» de la vie prémorale.

«L'innocence» ne peut être qualifiée 80. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles