HLP : Philosophie – Peut-on ne pas être soi-même ?
Publié le 27/09/2022
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«
HLP : Philosophie – Peut-on ne pas être soimême ?
Lorsque je parle de ‘moi ‘, j’utilise sans hésitation le pronom ‘je’ .
Ainsi, j’espère me représenter et me décrire à travers les paroles
prononcées.
Ce ‘je’ a pour seul objectif de désigner ‘ce que l’on est’ car par
principe, l’on est soi-même.
De ce fait, je pense être en mesure de faire la
distinction entre ce qui ‘est moi’ et ce qui ‘n’est pas moi’.
Il me serait donc
possible de pouvoir identifier avec certitude ce que je suis et parallèlement,
ce que je ne suis pas.
Cependant, si l’on prend l’exemple des drogues qui
affectent notre manière d’agir et de raisonner, alors il arrive que l’on ne soit
pas conforme à ce que l’on a coutume d’être.
Ainsi, n’importe qui peut
prétendre ‘ne pas être soi-même’.
Notre propre identité se retrouve alors
questionnée.
Cette identité serait donc évolutive, variable, changeante,… On
pourrait aller jusqu’au fait de dire que nous sommes jamais nous-mêmes,
car différents de ce nous étions anciennement.
Peut-on ne pas être soimême ? Suis-je toujours le même ou suis-je différent de ce que je pense
être ? Si je ne suis pas moi-même, qui suis-je ? Est-il probable que nous
puissions prétendre à une unité du moi ? Ai-je la possibilité d’avoir une
altérité ? Ai-je le droit de ne pas être moi-même ? Pour répondre à ces
questionnements, nous étudierons d’abord l’idée selon laquelle nous
sommes nécessairement nous même.
Puis, nous essaierons de comprendre
l’éventualité d’après laquelle être soi même n’est pas envisageable.
Enfin,
nous mettrons en lumière le besoin de ne pas être soi même mais aussi
l’importance de croire que l’on est toujours soi même peut importe les
circonstances.
Dans un premier temps, il semble qu’il est impossible de ne pas être
soi-même.
En tant qu’être pensant, je possède une conscience.
De ce fait, je
peux avoir une connaissance de ma conscience et ainsi pouvoir me définir,
me donner une identité.
Grace à cela, je suis en mesure de dire que je suis
toujours moi-même car j’ai une connaissance de mon être à travers
l’analyse de ma conscience.
En effet, ma conscience me donne la possibilité
d’établir une relation d’intériorité avec moi-même, c'est-à-dire, me
permettre de connaitre mes émotions, mes pensées, mes sensations,…
Cette même conscience me permet d’être moi-même, en toute
circonstance, étant donné que grâce à elle je peux porter un jugement sur
ce qui m’entoure et sur moi-même.
On peut donc dire que ma conscience
me donne la possibilité de faire l’expérience de mon être, savoir ce que je
suis et donc être moi-même.
Si on poursuit ce raisonnement, il est même
possible de dire que le fait de pouvoir analyser sa conscience permet de
créer un comportement régulier et usuel qui dispose notre conscience à
mettre au point des acquis quotidiens, c'est-à-dire des ‘habitudes’.
On
s’aperçoit qu’il n’est pas possible de ne pas être soi même car il est
extrêmement difficile de changer ce que nous sommes.
Cela s’explique du
fait que nos habitudes conditionnent notre moi.
Celui qui veut changer sera
toujours rappeler par la force de ses habitudes.
De fait, ce qui constitue le
« soi » sera toujours présent d’une manière ou d’une autre chez un individu,
même si il souhaite ne pas être soi même.
Ainsi, on se retrouve condamner
à rester soi même.
C’est une idée que l’on retrouve dans le concept du
déterminisme social.
Selon ce concept qui prend forme pour la première fois
grâce à Émile Durkheim dans Les Règles de la méthode sociologique, le
« moi » de chaque individu serait déterminé par des contraintes sociales qui
s’exercent sur eux (ex : l’environnement, les envies, les relations,…).
Il faut
donc comprendre qu’on ne peut pas être autre que soi même car la société
a tendance nous renvoyer à nous même, peu importe les circonstances.
Pour illustrer cette idée, on peut prendre l’exemple des algorithmes des
réseaux sociaux qui empêchent un individu de découvrir de nouvelles
choses et qui à l’inverse, continuent de lui envoyer ce qu’il a l’habitude
d’aimer et de rechercher.
Ainsi, il semble que je ne puisse pas être autre
que soi même étant donné que mon ‘moi’, ma nature profonde, la substance
de mon être se défini comme quelque chose de stable, de simple et
d’unique.
Cette idée est révélé par Descartes dans le Discours de la
méthode (ainsi que dans les Méditations métaphysiques) lorsqu’il dit que le
moi est « une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que
penser ».
Ce «....
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