Humanisme (analyse et critique de la doctrine)
Publié le 12/02/2016
Extrait du document
Il convient à la fois d'avoir confiance en l'homme et de se méfier de lui. La confiance nous évite de tomber dans le scepticisme excessif: celui-ci, en nous enlevant tout espoir d'amélioration, ne nous permettrait ni de vivre ni de développer notre perfectibilité. La méfiance nous impose la modestie et la prudence et nous permet d'éviter tout fanatisme, tout excès de confiance dans nos propres certitudes. Nous devons reconnaître que
l'esprit est sujet à l’erreur, que les passions peuvent conduire au mal, que les progrès de la science ont des aspects négatifs. La confiance en l'homme doit aller de pair avec l'humilité. Un esprit critique en éveil est le signe que l’homme demeure en quête de sagesse. Cette même sagesse nous oblige à ne pas éprouver une méfiance absolue à l'égard de l'homme, car cela rendrait la vie absurde et invivable.
«
-
L'êt re huma in n'es t p as fiable
•:[•1:•
L'homme est inconstant, irresponsable, plein de vices.
Il ne peut être un modèle ou une référence pour lui-même .
Il
faut chercher dans la religion la confiance que l'homme
n 'est pas capable d'inspirer.
On ne peut avoir
confiance dans les
facultés hun1aines
1 ''homme est une
L créature misérable.
Ses opinions sont contra
dictoires: ce qui paraît
bon aux uns semble
•Tout est bien sortant des m a ins de l'Auteur des choses, tout dégéllère entre les mains de l'homme .• Rou sseau, É m ile
mauvais aux autres.
Son
savoir n'est pas
non plus
crédible, car les théories
s'opposent les unes aux
autres.
Il
ne semble pas
plus capable de maîtri
ser ses passions: le fa
natisme et le mal ont
existé à toute époque.
L'homme a peut-ê tre
conquis la nature.
Mais
sa sagesse n'a pas pro
gressé: il pe ut détruire
la planète, et nous devons
maintenant nous méfier
de ses découvertes.
Par
qu elqu e côté q u' on la
p
renn e , l'o b se r va tion
d e l'h omm e invite in
var ia b lem e nt au plu s
g r
an d s ce pticis m e.
La religion pallie
au manque de fia
bilité de l'homme
S
ans Dieu, dit Pas
cal, l'homme est mi
sérable, corrompu et
aveuglé par les passions
(haine, ambition, vani-
té, etc.) L'homme.
»
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