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Humanitarisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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La pauvreté, qui engendre la souffrance, en quelque sens qu'on l'entende, pourrait, écrit John Stuart Mill, être entièrement supprimée par la sagesse de la société, unie au bon sens et à la prévoyance des individus» (L'Utilitarisme). Si l’humanitarisme a un contenu moral, il n’a aucune efficacité réelle.

 

En effet, il entretient bien plus la pauvreté qu'il ne contribue à la faire disparaître. Comme l'écrit Rousseau, c'est «une des plus importantes affaires

du gouvernement de prévenir l’extrême inégalité des fortunes, non en enlevant les trésors à leurs possesseurs, mais en ôtant à tous les moyens d'en accumuler, ni en bâtissant des hôpitaux pour les pauvres, mais en garantissant les citoyens de le devenir» [Sur L'Économie politique). Tant que l’on se contentera d'aider les pauvres au lieu de s'en prendre directement aux mécanismes économiques qui produisent la pauvreté, on ne résoudra aucun problème.

« Il ne faut pa s aider les pauvres •H·U• L'aide aux pauvres ne résout pas le problème de la pauvreté, elle engendre même l'injustice et le vice.

Par ailleurs, dans une économie capitaliste, ce sont les pauvres qui permettent d'accumuler les richesses .

Il faut contrôler et leurs familles.

Or, ce politique et de l'impôt).

les naissances sera toujours les plus Le pau vre qu e l' on v oici le constat de pauvres qui seront dans aide se laisse aller à Malthu s: «Tant que ce cas» (Essai sur le prin- l'oisi veté, mère de t o u s le rapport des subsis- cipe de population).

Un les vices.

seu l remède à la pau - vreté: la limitation de s Pas de richesse • Au c un sac r ifice , surtout nai ssances.

sans pauvreté en argent, de la pa rt des riches , ne peut préveni r Les pauvres n'ont p our accumuler sans d'une manière un peu fin du capital, l' éco- durable le retour de la dé- pas à bénéficier nomie a besoin des tresse parmi les membr es du labeur d'autrui des classes inférieures du pauvres.

Ce sont eux qui peuple .• Les lois sur la pauvreté empruntent de l'argent Thomas Robert Malthus, n'ont eu qu'un résul- parce qu'ils n'en ont pas Essa i sur le princ ipe tat, dit David Ri c ardo: assez pour vivre.

Quand de popu lation «Elles ont rendu toute une entreprise licencie, retenue superflue, et elle crée de la pauvreté , tances à la popu lati on favorisé l'imprudence mais en même temps reste le même, il arri- en accordant aux pau- préserve, voire augmente vera nécessairement vres une part des salaires son capital.

Sans pau - qu 'une partie des habi- acquis par la prudence v res, to ut le système tants auront beaucoup et l'effort du travail» (Des économique libéral de peine à se nourrir eux Pr incipes de l'économie s'effondrerait.

La pauvreté s'inscrit dans la logi que du capitalisme .

D'autre part , aid er les pauvres , c'est leur ôter toute volonté d'amél ior er leur situation.

Il n'est pas jus te que l'effort des uns nourrisse l'incapacité des autres.. »

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