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Immoralisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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L' immoralisme, envisagé de façon concrète, est totalement inconcevable. Il ne peut que conduire à la pire des barbaries. Les hommes sont dans l'incapacité de se passer de règles morales.

 

Reste à examiner la nature de ces règles. L'essentiel de la critique que Sade et Nietzsche ont adressée à la morale de l'Église et à la morale bourgeoise, c'est qu'elles tiennent pour bien ce qui défavorise la vie et nie les instincts de l'homme,

et pour mal ce qui, au contraire, s'accorde avec la nature profonde de l'être humain. La solution n'est pas de laisser libre cours à tous nos penchants, mais de concevoir une morale qui, tout en tenant compte de la notion de respect, ne conduise pas l’homme à constamment brimer sa nature animale, à mépriser son corps, à refouler la plupart de ses désirs et finalement à éprouver une profonde aversion pour la vie.

« Il ne faut pas rejet er toute morale ·~[·]~· Les comportements humains ne sont plus soumis à une régulation naturelle.

Si la morale ne les limitait pas, l'homme s'abandonnerait à ses pires instincts.

La vie en commun rend la morale nécessaire.

La rnorale succède aux cotnporte · ments innés L es instincts de l'hom· me ne sont plus assez puissants pou r déter· •la simple estime est un devoir que l'on doit rendre à tous les hommes.

• Nicolas Malebranche , 'Tta/té de morale miner et réguler sa conduite.

A ses instincts ont succédé des règles instituées.

Ces dernières ont pour but d'imposer des limites aux désirs.

Sans elles , l' homme est capab le de corn · metuelespùesciUne~ l .'humanité de l'hontntc repose sur la morale I l n'existe aucune société humaine qui ignore les notions de bien et de mal.

L 'homme n 'accède à l' humanité qu'en recon­ naissant en autrui un semblable et en respec­ tant ce semblable.

C'est la morale qui élève l 'homme au-dessus de sa condition première, c'est-à -dire de sa condi­ tion animale.

En dehors de toute morale , la notion de dignité humaine perd sa signification.

La ntorale renforce les liens qui unis ­ sent les hontmcs T out précepte moral n'a qu'une seule et même finalité: mainte­ nir le lien qui m'unit à autrui.

Les hommes ne peuvent pas vivre sans autrui.

Une société est fondée sur un commerce mutuel, un incessant échange de biens et de services.

Son harmonie , ainsi gue sa force, repo· sent sur le respect des engagements que j'ai pris vis-à-vis de mon prochain.

Respecter rna parole , c'est respecter autrui, C1 est éviter les dissensions et interdire les explosions de violence.

La morale est le fondemen t des relations humaines .

Sans elle, le lien social se corrompt.

Il ne reste plus que la violence, le vice, la perversité .. »

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