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INDUCTION & DEDUCTION

Publié le 18/11/2011

Extrait du document

La définition se fait par le genre le plus proche

et la différence spécifique. Par exemple, le

mammifère est vertébré, poilu, et allaite ses

petits. Cette définition procède par inclusion;

nous incluons dans le concept de vertébré (genre

proche), celui de mammifère (séparé, ou vertébré

par la différence spécifique) . Nous pouvons

inclure le ruminant dans les mammifères, mais

il faut que le genre soit le plus proche.

Cette définition est dite logique ou générique.

C'est la plus fréquente. Elle présente un inconvénient,

qui est de supposer une classification.

La classification étant toujours remise en question,

la définition est très relative. De plus,

cette définition désigne les objets, ou permet

de les repérer, mais non pas de les connaître;

et encore moins de les comprendre. Par exemple,

la rose, nous la sentons, mais nous ne savons

pas ce que c'est; un esquimau n'imaginera pas

ce qu'est la rose, à partir d'une telle définition.

Cette définition n'a qu'un rôle classificateur.

« comprend parfaitement ce qu'il est, et pourquoi il est comme il est.

Le concept de circonférence est clair alors que le concept de race est beau­ coup plus obscur.

Le concept est distinct ou confus.

Dire d'un concept qu'il est confus, c'est dire qu'à une idée sont mêlées d'autres idées sans qu'on s'en aperçoive.

Pour DESCARTES, les idées doivent être clair 'es et distinctes pour être vraies .

Le concept est adéquat ou inadéquat.

Dire d'un concept qu'il est adéquat, c'est dire qu'il convient parfaitement à son objet; ainsi, l'idé e de circonférence nous permet de nous représen­ ter tout es les circonférences, le principe même de la circonférence.

Nous prenons possession d'un concept en le définissant, et cette définition se fait selon l'extension et la compréhension.

L'extension d'un concept est l'énumération de tous les objets ou êtres désignés par ce concept.

Par exemple, pour définir le français (provençaux, normands, gas­ cons ...

) il faudrait, à la limite, énumérer tous les français.

Nous nous servons cependant beau ­ coup de ce concept.

La compréhension est l'ensemble des caractè­ res compris dans le concept et qui permettent de reconnaître les objets ou êtres désignés par le concept.

Par exemple, français spirituel, bavard, mang eur de pain ...

La compréhension et l'extension varient en raison inverse.

La pensée existentielle rappelle qu 'il y a un irréductible à la pensée; ce que notre pensée nous représente, ce n'est pas la véritable exis­ tence.

HEIDEGGER parle de « Da sein », d'être là, c'est-à-dire de l'expérience fondamentale par laquelle nous sommes là : tout ce que je pense de moi est en deçà de cette expérience qui est source de tout : « l'existence précède l'essence » dit S.,RTRE, C'est-à-dire que J'existence est plus riche et plus complexe que l'essence.

Le mérite de l'existentialisme est d'avoir rendu le sens de l'irréductibilité de l'existence qui se manifeste p our nous dans l'angoisse (Heidegger dit de l'angoisse qu'elle est ce par quoi l'homme prend conscience qu'il existe.

Je suis comme je suis, je suis imposé à moi-même).

L'existence de l'ob­ jet est aussi irréductible : la table devant moi est unique, mais le moindre aspect de la table est irréductible.

PASCAL se trouve à l'origine de l'existentia­ lisme.

Son créateur est KIERKEGAARD, qui en traite tout particulièrement dans « Le Traité du désespoir ».

La science cherche à obtenir des types, des lois, elle rejette le singulier, l'unique .

L'eau qui bout n'est jamais la même.

H20 n'existe pas réellement : c'est une abstracti o n qui ne tient pas compte des impuretés .

Mais le physicien ne tient pas compte de l'individuel; il ne tient compte que du général, de l'eau en général, car il n'y a de science que du général.

LA DEFINITION La définition se fait par le genre le plus pro­ che et la différence spécifique .

Par exemple, le mammifère est vertébré, poilu, et allaite ses petits.

Cette définition procède par inclusion; nous incluons dans le concept de vertébré (genre proche), celui de mammifère (séparé, ou verté­ bré par la différence spécifique) .

Nous pouvons inclure le ruminant dans les mammifères, mais il faut que l e genre soit le plus proche.

Cette définition est dite logique ou générique.

C'est la plus fréquente .

Elle présente un incon­ vénient, qui est de supposer une classification.

La classification étant toujours remise en ques­ tion, la définition est très relative.

De plus, cette définition désigne les objets, ou permet de les repérer, mais non pas de les connaître; et encore moins de les comprendre .

Par exemple, la rose, nous la sentons, mais nous ne savons pas ce que c'est; un esquimau n'imaginera pas ce qu'est la rose, à partir d'une telle définition.

Cette définition n'a qu'un rôle classificateur.

- L'autre définition est mathématique, géné­ ratrice, génétique; elle engendre son objet.

Ainsi, la circonférence en général est engendrée par une seule définition .

Le terme même d'engendrer est un terme mathématique.

Les définitions don­ nent l'objet; elles permettent de savoir ce qu'est l'objet.

Une définition génétique de la rose serait impossible , à cause des insuffisances de la science.

Cependant, .la science du réel essaie d'imiter les définitions mathématiques.

H' SO•, définition de l'acide sulfurique, donne la syn­ thèse du produit, et donne quelque chose de génétique.

La définition du corps, proprement physique, n'est pas une définition, mais un repé­ rage assez douteux et arbitraire, tandis que H' SO• est intelligible et a une valeur.

Cette définition est entièrement intelligible, on la comprend parfaitement; elle permet d'accéder à des idées claires et distinctes.

Par la définition de la circonférence, on comprend parfaitement ce qu'est la circonférence.

Le privilège des ma­ thématiques est de pouvoir conclure des pro­ priétés, à partir d'une définition : de la défini­ tion de la circonférence, je tire les propriétés de la circonférence .

Cette définition · est beaucoup plus difficile à atteindre dans les autres scien­ ces.

Les mathématiques sont une science pure, elles ne demandent pas de connaissances exté­ rieures à elles-mêmes.

Les mathéma'tiques sont un idéal pour la science.

En chimie, pour définir l'acide sulfuri­ que, on dit H• SO•; on dit aussi liquide huileux, jaune ...

, ce qui n'est pas une définition, mais un moyen de reconnaître H' SO• par un jeu de symboles fixes; l'ordre même des symboles exprime la composition du corps, et même sa structure .

Cette définition est un peu génétique; la difficulté de la synthèse se situe dans le pas­ sage du concept à la réalité; or la réalité est toujours plus riche que l'idée.. »

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