Intellectualisme (analyse et critique de la doctrine)
Publié le 12/02/2016
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On ne peut pas penser, comme le fait William James, que ce qui est vrai est ce qui réussit. En ce cas, ce serait admettre qu'une expérience est vraie parce qu'elle est concluante, même si la théorie scientifique sur laquelle elle repose est fausse. On ne peut pas non plus dire que l'esprit construit le réel sans ne jamais avoir à s'y confronter. L’enfant apprend en touchant les objets qui l'entourent. C'est en se brûlant qu'il se méfiera de la
flamme, non en concevant intellectuellement que le feu brûle. Il est des cas où la réflexion annule l'action. (Si je suis agressé, je défends ma vie. Si je réfléchis au bien-fondé de mon acte, je risque fort de la perdre.) Mais ce sont des cas limites. D’une manière générale, et en dehors des situations d’urgence, c’est bien la réflexion qui rend une action sage, pertinente et, par conséquent, efficace. C’est encore elle qui tire leçon d'une action irréfléchie.
«
~ [ La ré flexion ne prime pas l'action
.~,·n•
Ceux qui réfléchissent ont l'esprit qui se perd
dans les étoiles et ne voient pas ce qu'ils ont sous les pieds.
Il faut être pragmatique si l'on veut faire face aux réalités.
Le monde appartient aux hommes d'action.
A trop réfléchir, tualiste, qui , à force de sur le comportement
on oublie s'interroger sur le sens moral des hommes?
de regarder et la nature des choses,
où 1 'on marche se co up e de la réalité .
Ce sont les
La légende dit que Tha- hommes d'action
Ce qui est vrai est qui transforment lès , observant le ciel, ce qui réussit le monde tomba dans un trou qui
se trouvait sous ses pieds;
pour le philosophe M achiav el ne croit
ce qui provoqua le rire américain William pas en la vertu poli-
d'une servante assistant James , la vérité d'une tique de la réflexion.
Celui
à la scène.
S'il avait porté
idée ne repose que sur qui sait prendre le pou-
un peu plu s d'intérêt à sa valeur pratique.
Ce voir et le garde est un
•L'action nous restitue l'ln· sont les événements qui homme qui sait prendre
la valident.
Il ne sert à les bonnes décisions au nocenc:e .• rien de se perdre en bon moment.
Il en va en Vladimir Jan~.
Le Pur et l'Impur de vaines conjectures, politique comme en éco-
il faut agir.
A quoi sert nomie.
Un «décideur» ,
ce qu 'il était en train de de se demander si le bien qu'il soit chef d'entre -
faire , une tell e mésa- réside dans la contem- prise, banquier- , â l'in·
venture ne lui serait pas plation de l'essence des verse du philosophe, ne
arrivée.
C
ette anecdote choses (ce que pense réfléchit pas.
Sa réuss ite
illustre le tra vers de la Platon ), si cette inter-repose sur son aptitude
philosophie intellec -rogation n'a aucun effet à agir sur l'instant .
C '
est grâce â l'action qu e nou s so mmes en co ntact direct avec le
r ée
l.
C'es t elle qui nous permet de le maîtriser, de le transformer.
C'est elle aussi qui nous permet d'apprécier la justesse d'une idée..
»
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