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« Introduction à la psychanalyse », Sigmund Freud: le complexe d'Oedipe

Publié le 24/07/2012

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psychanalyse

Dans le texte, Freud commence par rappeler ce mythe, parlant à un auditoire qui connaît parfaitement l’histoire. Néanmoins il met sous silence beaucoup d’éléments, insistant seulement sur les deux crimes d’Œdipe et son destin tragique sans prendre en compte l’abandon de ces parents, l’acte pédophile de son père Laïos, ni l’enquête qu’engage Œdipe pour aboutir à la découverte de sa culpabilité. Cette enquête est d’une réelle importance car elle constitue une parabole de ce que peut être la quête d’une cure psychanalytique quant à la compréhension de son origine et de son histoire. Freud fait explicitement ce rapprochement, et mentionne aussi la réplique de Jocaste, la mère-épouse d’Œdipe, qui pour le freiner dans ces investigations, distingue clairement ce que l’on réalise en rêve, l’inceste avec sa mère, des crimes réels qu’il faudrait pourchasser.

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« mortalité humaine (Totem et Tabou, 1913 ; L'Homme Moïse et la religion monothéiste, 1939). Le choix d'objet œdipien : A l'époque qui précède la période de latence, le petit garçon veut avoir sa mère pour lui seul et ressent comme perturbante la présence de son père, au point de seréjouir quand il est absent.

Souvent, il exprime ses sentiments et affirme à sa mère qu'il l'épousera.

Il peut osciller entre l'hostilité envers son père, son rival auprès desa mère, et des moments de tendresse : les sentiments envers le père sont marqués par une grande ambivalence (ambiguïté).L'enfant est loin des crimes d'Œdipe mais en présente les germes.Ainsi, le garçon prend conscience qu'il existe un univers sexuel entre ses parents et auquel il ne participe pas, il se sent exclus et cela engendre une frustration.

Il veutavoir sa mère pour lui tout seul, est contrarié par la présence du père, et boude lorsque celui-ci manifeste à la mère des marques de tendresse ( La phase phalliqueL'intérêt égoïste qui explique son attitude va constituer le point d'attache de la tendance érotique qui va engendrer plusieurs comportements : l'enfant peut tenter des'interposer entre son père et sa mère, ne respecte pas leur intimité en voulant dormir la nuit à ses cotés, imite son père, ou bien essaie littéralement de rivaliser avecson père par des moyens de séduction ou d'exhibition de ses parties intimes. Le complexe d'Œdipe chez la fille : Chez la fille, l'Œdipe se manifeste par un tendre attachement au père, accompagné d'un besoin d'éliminer la mère et de prendre sa place.

La coquetterie qu'ellemontre, montre déjà la féminité ultérieure, d'autant que pour la petite fille, l'amour du père est aussi un moyen d'obtenir une confirmation de sa valeur comme fille,malgré le mépris agressif des petits garçons qui se veulent supérieurs aux filles.

La fille qui comme le garçon, eu pour premier attachement le sein de la mère, est elle,contrairement à lui, obliger de changer d'objet d'amour au cours de son développement sexuel, ce qui lui complique la tache et reste énigmatique pour Freud d'aprèsces propres dires (dans son article « De la sexualité féminine » 1932). Le complexe familial Le complexe d'Œdipe, en s'élargissant devient le complexe familial, lorsqu'arrive la naissance d'autres enfants.

Freud mentionne aussi que les parents eux-mêmes sontsensibles à l'attirance sexuée et contribuent donc à éveiller chez leurs enfants l'attitude œdipienne.

Il n'est d'ailleurs pas rare d'entendre dans les familles que le pèrepréfère la fille, tandis que la mère apporte plus d'affection à son fils.

Cette attitude va être un motif dans le rejet que suscite la naissance d'un autre enfant, donnant àl'enfant le sentiment d'une mise à l'écart ou d'un abandon.

Même oubliés, ce sentiment de haine reste particulièrement violent et actifs, suscitant de profondesrancœurs.Ainsi la mort d'un enfant plus jeune, en réalisant le vœu œdipien, prend une très grande importance dans l'histoire affective de l'enfant, même s'il semble l'avoiroublié.C'est à cette période que la curiosité sexuelle sur l'origine des enfants trouve habituellement son point de départ.

Au fil du temps, les sentiments de l'enfant peuvent sedéplacer : l'hostilité latente peut demeurer mais l'enfant peut également reporter son attirance : ainsi une sœur ainée peut être pour le garçon un substitut de la mère,ou pour la fille, un frère ou une sœur plus jeune qu'elle peut substituer l'enfant qu'elle avait en vain souhaité de son père. Dans tous les cas de figure, le rang d'un enfant dans une famille joue un rôle important dans la forme que prend sa vie psychique dans l'enfance et dans la tournureque prendra sa vie future.

Freud insiste sur ce fait et sur son importance pour comprendre une personne.

On peut d'ailleurs en déduire que Freud souligne ce point caril est lui-même issu d'une famille nombreuse.L'interdit de l'inceste La raison voudrait que la vie en commun remontant à l'enfance, soit de nature à détourner l'attraction sexuelle de l'enfant des membres de sa famille du sexe opposé.Cependant Freud se demande pourquoi nous avons besoin de lois radicales pour punir l'inceste alors qu'il existerait des barrières sûres contre cela.

A travers cetteinterrogation, il veut montrer que le premier désir sexuel de l'individu est de nature incestueuse (mère ou sœur) et c'est seulement à force de prohibitions sévères et derépression pendant l'enfance qu'on peut réprimer ce penchant infantile.Ex : chez les sauvages ( à la puberté on rompt les liens avec la mère et se réconcilie avec le pèreDans la mythologie ( inceste réservé aux Dieux, privilège, pharaon Cléopâtre marié à son frère.L'inceste avec la mère et le meurtre du père sont aussi les deux grands crimes prohibés par le totémisme que Freud considère comme la première institutionsocioreligieuse des hommes. La notion d'inconscient( Alors même qu'ayant refoulé ses mauvaises tendances dans l'inconscient, l'homme croit pouvoir dire qu'il n'en ait pas responsable, il n'enéprouve pas moins cette responsabilité comme un sentiment de péché dont il ignore les motifs.

Sentiments de remords qui tourmente si souvent les névrosés. La phase de castration : Freud n'a pas développé ce point dans le texte.

Cette phase va être différente selon l'évolution de la situation et la réaction des parents et de l'enfant. Le père va forcement rentrer en opposition avec les désirs de l'enfant, de ce fait, il obtiendra à ses yeux, le statut de l'autorité, d'autant qu'il sera suivi d'une oppositionclaire de la mère.

L'enfant aura alors tellement peur de la punition qu'il ne s'autorisera donc plus ou moins plus à fantasmer sur sa mère et surtout à lui démontrer.Alors, deux schémas selon Freud peuvent intervenir : le complexe d'Œdipe positif ou inversé. Le positif implique que l'enfant ait bien intégré le rôle du père et s'identifie à ce dernier tout en lui laissant la place qu'il aurait aimé avoir.

L'inversé est vécue enquelques sortes comme une identification à la mère dans un désir inversé de séduire alors le père, puisque la relation avec la mère est impossible.

D'après Freud, cedernier rendrait compte d'une future ambivalence sexuelle et entraînerait vers la bisexualité. Dans les deux cas, Freud considère que les pulsions sexuelles constitutives du complexe sont refoulées.

Par ailleurs, on pourra noter que cette étape génère souventdes traumatismes et des névroses.Le complexe d'Œdipe à l'adolescence ( La résolution Au moment du renforcement de la pulsion sexuelle à la puberté, les anciens objets d'amour familiaux, incestueux, sont repris et à nouveau investis libidinalement.Des processus affectifs intenses se déroulent alors en direction du complexe d'Œdipe ou pour le combattre, mais ils doivent rester maintenus hors de l'accès à laconscience, car ces désirs ne sont plus acceptables pour elle.

La crainte de la castration va amener le garçon à renoncer à la satisfaction sexuelle avec l'un ou l'autre deses parents et lui permet ainsi de sortir du complexe d'Œdipe.

C'est ainsi qu'il va pouvoir partir à la recherche d'autres partenaires sexuels que sa mère, et se construiredésormais sa propre personnalité en empruntant des éléments aussi bien à son père qu'à sa mère. L'adolescence est donc ce qui va permettre à l'enfant de se détacher de sa mère pour employer ses souhaits libidinaux au choix d'un amour réel étranger à la famille,et de se réconcilier avec son père s'il est resté en rivalité avec lui, ou s'en libérer si, sous la pression de son ambivalence, il est resté dans une position de soumissionenvers lui.

C'est une étape qui s'impose à chacun mais qui est rarement accompli parfaitement.

Le névrosé n'a pas réussi à la franchir et c'est ce qui explique le faitque l'on puisse définir l'Œdipe comme le noyau des névroses.

Le fils restera toute sa vie soumis à son père et incapable de reporter sa libido sur un objet sexuelétranger.

Tandis que la fille reste fixée à son père ou prise dans l'hostilité envers sa mère. B.

Les symptômes : la névrose obsessionnelle, névrose hystérique, névrose phobique, névrose de conversion, traumatique, inhibition, angoisse, travestisme,. »

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