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Irénisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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« Et il est d'évidence aussi que la guerre est de plus en plus, et incomparablement, le pire des maux humains, puisqu'elle supprime à la fois les garanties de la libre pensée, la liberté d'agir, la sécurité et la commune aisance.»

 

Alain,

 

Mars ou La Guerre jugée

L irénisme est une doctrine qui pose pour principe que la paix est l'état naturel de toute société humaine. Si guerre il y a, cela ne renvoie pas à la nature de l'homme en général, mais à l'immoralité, l'égoïsme et la déraison de ceux qui gouvernent. Cette idée peut être recevable si l'on se réfère aux périodes historiques. Mais, concernant les époques préhistoriques, il est bien difficile d'envisager que les premiers hommes, qui ne possédaient pas encore les lumières de la raison, aient pu agir

de façon belliqueuse parce qu'ils obéissaient à des chefs orgueilleux, vaniteux, ivres de pouvoir. La guerre semble être plutôt l'expression de pulsions agressives qui ne sont plus soumises au contrôle naturel de l'instinct. En ce sens, elle traduit les difficultés que l’homme éprouve à trouver un juste équilibre: d'un côté, il ne peut pas renoncer à ses pulsions, de l'autre, il doit impérativement les contrôler afin de protéger l'espèce qui est la plus menacée, c'est-à-dire la sienne.

« La paix n'est pas l'état naturel de la société •:[•1:• Les premières sociétés humaines étaient belliqueuses.

Il est dans la nature de l'homme d'être agressif , donc de vou· loir la guerre.

La guerre est le moteur de l'histoire et a contribué aux progrès de l'humanité.

L'état de nature est un état de guerre P aléontologues et anthropologues ont •En faveur de la guerre: elle introduit la barbarie ( ••.

), et rapproche ainsi de la nah.re; ( ...

) l'homme en sort plus fort pour le bien comme pour le mal. • Friedrich Nietzsche, Humain , trop humain fait la preuve que les idé es de Rousseau n'ont pas de cons is­ tance scien tif iqu e.

La guerre entre tribus est un phénomène aussi vieux que la culture humaine.

Il ne semble donc pas que la paix soit un état naturel de la société.

Elle constitue plutôt une exception.

L'homnte n'est pas naturellement pacifique M ême si Freud, dans ses Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort , reconnaît que les hommes doivent se débarrasser de ce fléau que constitue la guerre, il est bien forcé d'ad­ mettre 1 'existence, en l'homme , d'une pulsion agressive.

Cette pul­ sion le cond uit nat u ­ rellement à la violence.

La guerre stimule l'esprit des peuples L es hommes ont atta­ ché à la guerre des valeurs telles que l'hé­ roïsme, l'honneur, le sens du devoir, du sacri­ fice.

li semble donc qu'ils aient intuitivement saisi qu 'elle l es pousse à se dépasser.

Nietzsche par­ tage cette idée.

Selon lui, la guerre a pour ve rtu de réve iller et stimu ­ l er les plus forts ins­ tin cts de l 'homme , ceux qui le poussent à affirmer la vie et à reje­ ter tout ce qui l'affaibli t.

D e pui s q ue l 'homme existe, la gu erre existe.

Elle est même un des t raits qui caractérisent la culture.

Les sociétés humaines son t naturellement vouées à la guerre.. »

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