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Jacob von Ruysdael

Publié le 26/02/2010

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Peintre, né à Haarlem en 1628 ou 1629, décédé dans la même ville en 1682. De l'artiste on ne sait qui est réellement son maître : Van Everdingen, Vroom, Wynants ou son oncle Salomon ? Il est probable qu'il fait son apprentissage seul, en étudiant la nature. Inscrit à la Gilde de Haarlem en 1648, il est reçu docteur en médecine à Caen en 1676. Ses premières oeuvres, des eaux-fortes, représentent des paysages de Norvège inspirés sans doute par les dessins de Van Everdingen. Sobre dans l'exécution de ses tableaux, sévère par le choix de ses sujets, Ruysdael semble poursuivre un idéal insaisissable. La vision subjective qu'il nous donne témoigne d'un grand amour, d'une constante intimité avec la nature. Il peint Le Buisson (1647) ou Le Coup de soleil, des paysages boisés, des bords de mer ou de rivière. Sa palette, sombre, ne varie que du vert au brun. Le rouge en est banni. De ses paysages, se dégage parfois un sentiment oppressant, mélancolique, créé par un ciel orageux ou un rayon de lumière perçant les nuages sombres (La Tempête ; Paysage avec ruines, 1670). Ne cherchant pas à plaire, il ne connaîtra pas de succès de son vivant, mais il éveillera l'intérêt de Goethe et des romantiques.

« JACOB V AN RUYSDAEL 1629-1682 AUTANT que nous sachions, il n'existe aucun portrait de Jacob van Ruysdael, ni par lui-même ni par un autre peintre.

Nous ne possédons que très peu de renseignements sur sa vie, et les quelques détails que nous avons sont assez extraordinaires et s'accordent mal avec l'image qu'on se fait de lui d'après son œuvre.

On dirait en effet qu'il est le romantique par excellence, et on s'imagine difficilement Ruysdael à Caen sur les bancs de la Faculté de médecine.

Il vit d'abord à Haarlem; ses plus anciennes toiles et eaux-fortes datent de 1646 et 1647.

A partir de 1655, il réside à Amster­ dam, au Dam, tout près du nouvel Hôtel de Ville.

En 1681, Ruysdael retourne à Haarlem, où if était né en 1629 et avait été nommé chef de guilde en 1648.

Ce ne fut pas un homme célèbre qu'on reçut, mais un client de l'assistance publique; il fut admis à l'asile des pauvres où il mou­ rut une année plus tard d'une maladie chronique dont il souffrait déjà en 1667, comme en té­ moigne son testament.

Ses paysages rocheux, ses cascades, ses sombres bois de pins à hautes cimes pouvaient-ils être créés ailleurs qu'en Suède ou en Norvège? Et pourtant, nous n'avons au­ cune trace d'un voyage dans ces deux pays.

Aussi supposons-nous -jusqu'à preuve du con­ traire - qu'il tirait ses sujets de l'œuvre de son contemporain Allart van Everdingen, qui de­ meurait en Suède.

Il est très curieux que nous ne connaissions que le seul voyage à Caen, d'où Ruysdael revint après avoir obtenu le 15 octobre 1676 son diplôme de doctorat de la Faculté de médecine.

Plusieurs de ses résidences sont révélées par ses œuvres mêmes.

Les vues de Haarlem et des ruines, comme par exemple celles du château de Bredero près de Haarlem, nous font savoir qu'il en a exploré les environs à fond avant 1665.

Il a également parcouru les dunes et il a peint les villages au bord de la mer, les plages et la mer du Nord, son large ressac, ses vagues grises ondulant mollement et semées d'écume blanche, Noordwijk, Katwijk, Scheveningen au sud, et, plus au nord, Beverwijk et Egmond aan Zee, un rustique village de pêcheurs dans les dunes, do­ miné par la tour trapue de son église qui servait de repère pour les bateaux au large.

Près d'Eg­ mond, il a peint aussi et dessiné les ruines du château et celles de la plus grande abbaye qui ait jamais existé en Hollande, en ruines alors depuis un siècle, abandonnée dès le triomphe de la Réforme en 1568.

Le moulin de Wijk bij Duurstede, peint aux environs de 1667 d'après des es­ quisses faites sur place (Rijksmuseum, Amsterdam), témoigne d'un voyage le long du Rhin, le château de Bentheim d'un voyage au Twente et à la frontière allemande qu'il a fait avec son confrère Nicolas Berchem en 1650.

Il nous reste aussi quelques dessins, des ébauches rapides de maisons à Alkmaar, à Utrecht et dans d'autres villes difficiles à identifier; d'autres dessins et d'au­ tres tableaux nous parlent de ses visites au cimetière juif d'Ouwerkerk aan de Amstel (au sud d'Amsterdam) et de son séjour à Amsterdam.

Là, il peint la ville aux teintes sombres, l'Amstel avec ses ponts en.bois qui s'étirent, ou un panoramà- il fut le premier de son siècle à le faire-­ vu de la tour du nouvel Hôtel de Ville ou de la tour proche de l'église gothique Saint-Nicolas.

Nous avons en outre de lui des bois, des arbres, des cascades, des rochers, des paysages lacustres. »

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