Jean Fernel
Publié le 22/02/2012
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1497-1558
Comme Descartes, à qui certains ont voulu le comparer, Jean Fernel, déçu par l'inanité de l'enseignement scolastique, résolut de reprendre ses études en remontant aux sources et, pour un temps, se consacra à l'étude des Anciens. Son esprit était ouvert à toutes choses : philosophe, mathématicien, excellent expérimentateur, il avait une puissance de travail extraordinaire et une clarté d'exposition remarquable ; ses goûts le portaient à embrasser plusieurs branches du savoir, et il brillait dans toutes. Il aspirait à la rénovation des sciences, et ses qualités semblaient le désigner pour en être un des artisans ; mais, venu trop tôt dans un monde non encore préparé, il ne trouva pas une atmosphère favorable ; bien mieux, par une singulière ironie du sort, les circonstances, l'orientation et l'évolution de ses travaux, leur perfection même, firent que, dans la médecine, à laquelle il s'était finalement attaché, il contribua à retarder cette renaissance, et cela pendant près de deux siècles.
Maître ès arts, il reçut des propositions flatteuses pour l'enseignement de la dialectique, où il excellait ; mais il préféra continuer à partager son temps entre les sciences, la philosophie et les auteurs anciens. Parmi ceux-ci, il rencontra Galien et en fut séduit au point qu'il résolut de se consacrer à le rétablir dans sa forme originale. Dès lors, il lui demeura attaché, et, à ce passé lointain, il ajouta tout ce qui, depuis, avait été acquis en médecine : cet immense travail aboutit en 1554 à la publication de son Universa-Medicina, qui eut trente éditions, fut immédiatement classique et le demeura pendant plusieurs générations.
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