Devoir de Philosophie

JEAN FOURASTIÉ, POURQUOI TRAVAILLONS-NOUS ?

Publié le 03/03/2020

Extrait du document

Mais l'homme, au cours des 500 millions d'années qu'a déjà duré son histoire, a, bien lentement, appris à accroître son pouvoir de transformer la nature : il a forgé des techniques ; il a spécialisé son travail.

Cette division du travail, nécessaire à l'efficacité, implique le groupement des travailleurs en cellules de production que l'on appelle entreprises. Chaque entreprise produit ainsi, non pas tous les produits nécessaires au groupe, mais certains seulement, ce qui implique l'échange. Je produis des livres mais je n'en mange pas : je dois donc échanger mes livres contre des carottes et des biftecks. Cet échange n'est pas tellement facile à concevoir. Il n'a donc pas dû être si aisé de trouver le mécanisme permettant de le réaliser en fait.

La science économique est ainsi la connaissance, conduite selon la méthode expérimentale, des activité humaines tendant à transformer la nature et à échanger les produits ainsi obtenus, en vue de satisfaire les besoins humains.

L'écart qui existe entre nos besoins potentiels, c'est-à-dire le volume des biens que nous serions capables de consommer si la nature nous les fournissait comme elle nous fournit l'oxygène, et les biens effectivement produits par notre travail, c'est-à-dire arrachés à la nature brute et rendus consommables, est si considérable que tous les systèmes économiques observés et observables sur notre planète comportent (et comporteront longtemps encore) un système de rationnement. C'est pourquoi l'on dit que la science économique est celle qui a pour objet la production, la consommation et l'échange de biens ou de services rares. Autrement dit encore, la science économique a pour objet l'étude des moyens qui permettent à l'humanité d'aménager et de réduire le rationnement qui résulte pour elle du fait que ses aspirations, ses besoins et ses désirs dépassent de beaucoup les fruits naturels de la terre où elle vit.

 

Jean Fourastié, Pourquoi travaillons nous ?, PUF, \"Que-sais-je ?\", 1959

« nécessaires au groupe, mais certains se ulement, ce qui implique l'échange.

Je produis des livres mais je n'en mange pas : je dois donc échanger mes livres contre des carottes et des biftecks.

Cet échange n'est pas tellement facile à concevoir.

Il n'a donc pas dû être si aisé de trouver le mécan isme permettant de le réaliser en fait.

La science économique est ainsi la connaissance, conduite selon la méthode expérimentale, des activité humaines tendant à transformer la nature et à échanger les produits ainsi obtenus, en vue de satisfaire les beso ins humains. L'écart qui existe entre nos besoins potentiels, c'est -à-dire le volume des biens que nous serions capables de consommer si la nature nous les fournissait comme elle nous fournit l'oxygène, et les biens effectivement produits par notre travail , c'est -à-dire arrachés à la nature brute et rendus consommables, est si considérable que tous les systèmes économiques observés et observables sur notre planète comportent (et comporteront longtemps encore) un système de rationnement.

C'est pourquoi l'on dit que la science économique est celle qui a pour objet la production, la consommation et l'échange de biens ou de services rares.

Autrement dit encore, la science économique a pour objet l'étude des moyens qui permettent à l'humanité d'aménager et de réd uire le rationnement qui résulte pour elle du fait que ses aspirations, ses besoins et ses désirs dépassent de beaucoup les fruits naturels de la terre où elle vit. Jean Fourastié, Pourquoi travaillons nous ? , PUF, "Que -sais -je ?", 1959. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles