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Jérôme Bosch

Publié le 15/06/2010

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Peintre, né à Bois-le-Duc vers 1450, décédé dans la même ville en 1516. Élevé dans l'atelier familial, l'artiste reste dans sa ville natale, loin des grands centres artistiques des Pays-Bas. Les renseignements biographiques à son sujet sont peu nombreux. On suppose qu'il a peint, dans la première phase de son activité, Les sept Péchés capitaux et L'Excision de la pierre de folie (Madrid, Prado). Dans ces oeuvres, la composition demeure traditionnelle mais on peut déjà noter des éléments mystérieux et inquiétants qui, plus tard, caractériseront le genre particulier et satyrique de ses tableaux. Ses grandes compositions, comme La Nef des fous (Louvre) et le Tryptique des délices (Madrid, Prado) datent de sa maturité. Il y dénonce la folie des hommes courant à leur perte, aveuglés par leur soif des biens terrestres. Bosch témoigne dans ces oeuvres d'une très grande culture, puisant à la fois dans les références artistiques, littéraires, astrologiques et alchimiques. Son imagination exubérante, son humour acerbe et sa hantise du Jugement dernier font de lui un artiste unique en son temps. L'art de Jérôme Bosch, tel que nous le pouvons connaître à travers la quarantaine d'oeuvres peintes et les quelques feuillets dessinés qui nous sont parvenus, est rempli de mystère et d'énigmes. De l'homme, rien ne nous est connu avec précision, que la date de sa mort (1516), à Boisle-Duc, en Brabant septentrional, où il semble avoir passé toute sa vie. Ce qui nous reste de son oeuvre est tout ce que nous savons de lui. OEuvre visionnaire, étrange et souvent énigmatique, dont les historiens sont très loin d'avoir percé tous les secrets. Son art s'oppose à celui de ses grands prédécesseurs flamands plus qu'il ne le continue. Il subsiste peu de choses chez Bosch de la vision paisible et solennelle des Van Eyck et des maîtres de la génération qui les suit : l'inquiétude a pénétré en ses ouvrages et elle s'y développe, le plus souvent, en une prolifération de formes et de créatures d'un fantastique intense. Des humains à l'étrange comportement, des combinaisons bizarres d'éléments humains, animaux, végétaux, minéraux, en des êtres dont le caractère insolite est la marque de l'univers boschien, jaillissent et se mêlent en des compositions d'apparence chaotique.

  • Quelques oeuvres

- les Sept péchés capitaux ; - la Nef des fous ; - le Jardin des délices terrestres ; - la Tentation de saint Antoine.

« imprégné des doctrines des mystiques flamands du XIVe siècle et, en particulier, de Ruysbroek, est accoutumé auxdétours de la symbolique du moyen âge.

Ses nuances lui sont familières.

Symboliques religieuse, biblique etmystique, symboliques des bestiaires et du blason, symboliques aussi de la magie, du tarot, de l'alchimie, leurenchevêtrement est le langage naturel de Bosch.

C'est ainsi qu'à Lisbonne, saint Antoine se défend contre lesincantations d'un prêtre dérisoire, face de porc, entrailles pourries sous la chasuble déchirée, et les conjurationsd'un charlatan magicien assis non loin du saint, baguette au côté.

Ces deux incarnations de Satan suscitent unefoule d'apparitions fantastiques, symboles des pensées mauvaises qui assaillent l'âme d'Antoine : poissons morts,chouette, symboles d'hérésie ; oeufs volant ou marchant, tour ovoïde, cucurbites, arbres creux, symbolesalchimiques ; jarre de grès, symbole magique ; monstre chevauchant, jouant de la harpe, symbole blasphématoire, laharpe étant l'instrument des louanges du Seigneur.

Et ainsi de suite.

Beaucoup de nuances qu'expriment cescréatures fantastiques nous échappent, mais un assez grand nombre de ces détails insolites tirent de la symboliqueune explication assez précise pour que nous puissions être assurés que rien, en ces compositions fourmillantes, n'estabandonné au hasard. Ces thèmes si abstraits se traduisent chez Bosch en une plastique puissante, archaïque sous certains aspects, enmême temps que messagère d'un surprenant modernisme.

C'est toute la fantaisie des formes tout à la fois bizarreset sensibles qui s'étalent aux marges des manuscrits médiévaux qui se retrouve, transfigurée, chez Bosch.

Combiende ces êtres fantastiques ont leur prototype dans le coin d'une page de manuscrit du XIVe ou du début du XVesiècle ? Et l'arabesque précieuse du dessin n'évoque-t-elle pas les miniaturistes du même temps ? Mais chez Bosch, lumière et atmosphère sont envisagées dans un esprit nouveau, que l'on peut dire moderne.Certains lointains traités en grisaille, dans une technique " alla prima " où la touche devient puissant facteurd'expression, où la gradation des valeurs substitue le sens atmosphérique au sens topographique des peintresantérieurs, annoncent la conception moderne du paysage. Jérôme Bosch est un des plus surprenants esprits de la peinture de son siècle.

Érudit, profondément mystique, nourriaux sources du moyen âge, il a une sorte d'intuition géniale des révolutions qui, bientôt, bouleverseront l'art depeindre.

L'oeuvre de Bosch Une trentaine d'oeuvres.

Chronologie très discutée.

Nous donnons l'essentiel (moins les répliques).

On le connaîtsurtout au Musée du Prado. LES PÉCHÉS CAPITAUX (Prado, Madrid).LA CURE DE LA FOLIE (Prado, Madrid).L'ESCAMOTEUR (Musée Municipal, Saint Germain en Laye).L'EPIPHANIE (Collection Johnson, Philadelphie).LES NOCES DE CANA (Boymans, Rotterdam).ECCE HOMO (Institut Städel, Francfort).CRUCIFIXION (Collection Franchomme, Bruxelles).LA NEF DES FOUS (Louvre, Paris).TRIPTYQUE DU CHAR DE FOIN (Prado, Madrid).LE PORTEMENT DE CROIX (Musée de Vienne).ECCE HOMO (Collection Johnson, Philadelphie).DIPTYQUE DU MONDE APRES LE DELUGE (Boymans, Rotterdam).

TRIPTYQUE DU JUGEMENT DERNIER (Académie desBeaux Arts, Vienne).

TRIPTYQUE DE LA TENTATION DE SAINT ANTOINE (Musée de Lisbonne).

TRIPTYQUE DU JARDINDES DELICES (Prado, Madrid).RETABLE DES ERMITES (Palais des Doges, Venise).SAINT JEAN A PATHMOS (Musée de Berlin).SAINT JEROME EN PRIÈRE (Musée de Gand).SAINT CHRISTOPHE (Boymans, Rotterdam).. »

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