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Joan MIRO: Intérieur hollandais

Publié le 22/02/2012

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Formé à l'école artistique de Francisco Galí à Barcelone, le peintre espagnol Joan Miró commença à peindre sous l'influence de la peinture impressionniste. Toutefois sa formation fut surtout conditionnée par la peinture aux tons intenses des maîtres Fauves. S'étant installé à Paris, Miró fait la connaissance de Picasso en 1919, reprenant à son compte plusieurs suggestions cubistes. Mais sa curiosité fut surtout attirée par les artistes du mouvement Dada, à travers lesquels le peintre parvint à une libération progressive du langage figuratif. Des oeuvres comme La Ferme (1921, coll. privée, New York) et La Femme du fermier (1922-1923, coll. Duchamp, New York) témoignent de cette période. L'adhésion au surréalisme, survenue en 1924, marqua le passage définitif à un langage abstrait et lyrique, caractérisé par un chromatisme fort, comme le mettent en évidence les oeuvres exécutées ces années-là : Le carnaval d'Arlequin (1924, Albright-Knox Art Gallery, Buffalo) ; Personnages rythmiques (1934, Kunstsammlung, Düsseldorf), Tête de femme (1938, Institute of Art, Minneapolis). L'artiste fait alterner la technique picturale proprement dite avec la réalisation de collages comme, par exemple, le Portrait d'une danseuse (1928, coll. privée, Paris). En même temps, Miró exerce une activité d'illustrateur, réalisant des images d'accompagnement de textes de poètes surréalistes comme Paul Eluard ou Tristan Tzara. Rentré en Espagne à la fin des années 1930, le peintre réalisa la série de Constellations, gouaches qui inspirèrent le poète André Breton. A partir de 1944, Miró entreprit un travail de céramiste qui vint s'ajouter aux importantes commissions publiques reçues par l'auteur après la guerre, comme la décoration de l'Hôtel Terrace Palace de Cincinnati (1947), celle du Palais de l'Unesco à Paris (1958) ou celle de l'université de Harvard, à Cambridge, dans le Massachusetts (1960).

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