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Joshua Reynolds

Publié le 26/02/2010

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Peintre, né à Plympton en 1723, décédé à Londres en 1792. Fils du révérend Samuel Reynolds, l'artiste est destiné à la médecine. Mais il révèle tôt un intérêt et un don pour la peinture qui ont raison de la résistance paternelle. De 1740 à 1744, il part à Londres étudier l'art du portrait auprès de Thomas Hudson. Faisant la connaissance du commodore Keppel, il embarque à bord du navire de guerre le Centurion, visite Florence et Livourne avant de s'installer pour deux ans à Rome. C'est pour lui l'occasion de compléter sa formation classique et d'admirer entre autres, les grands maîtres vénitiens ainsi que Raphaël et le Corrège. De retour à Londres en 1752, il exécute un portrait en pied du commodore qui consacre sa renommée dans la haute société anglaise. Les commandes affluent et lui permettent de constituer de magnifiques collections de tableaux, de dessins et d'objets d'art. Soucieux de donner un statut officiel à sa profession, Reynolds contribue à fonder la Society of Artists en 1760 puis la Royal Academy en 1768. Considéré comme le chef de file de l'école anglaise, son oeuvre témoigne d'une multiplicité de sources d'inspirations. Admiratif de Van Dyck, il est d'abord influencé par les Vénitiens puis par les Bolonais qui le mènent à la peinture d'histoire (La Mort de Didon, 1781). Vers la fin de sa vie, son style se rapproche de celui de Rubens : ses portraits deviennent plus réalistes et intimes, et ses coloris plus riches et chauds. La vie et l'oeuvre de Reynolds représentent l'une des plus brillantes réussites de l'histoire de l'art : il naquit juste à temps, le 15 juillet 1723 pour présider, au sens officiel du mot, à la naissance de la peinture anglaise moderne, à la fondation et à l'affirmation d'une école nationale, dans cette Angleterre dont le goût des collectionneurs aristocratiques avait fait le plus riche musée du monde, mais au prix sans doute d'une véritable atrophie du génie créateur. Reynolds arrive pour être le porte-parole de son réveil : il aura quarante-cinq ans, l'âge de la plénitude technique, de la maturité spirituelle et des succès mondains, lorsque viendra le moment opportun pour la fondation d'une Académie : tout naturellement, et malgré bien des compétitions, Reynolds sera le premier président de cette Académie Royale, ce qui lui vaudra bientôt l'anoblissement et le titre de knight.

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« Nelly O'Brien, sans doute son chef-d'oeuvre : la grâce même du personnage et son naturel mêlé d'un mystère sansinquiétude doivent l'essentiel de leur efficacité à la coloration impressionniste du fond de paysage et du chapeau,qui laisse cependant intactes la pureté de la ligne et du dessin, la distinction formelle des plans et des surfaces.

Etpartout, quand il est égal à lui-même, Reynolds sait faire jaillir, de la couleur agrémentant les lignes et les formes,une présence humaine teintée à la fois de sérieux et d'esprit, de souplesse et d'étiquette, de vivacité et deconformisme. Ainsi Reynolds était né pour présider à la naissance d'un académisme vivant : celui de l'Angleterre du XVIIIe siècle,celui qui conduira à l'oeuvre d'un autre Président de l'Académie Royale, Thomas Lawrence (1769-1830).

Cetacadémisme, Reynolds, qui fut aussi un grand écrivain, l'a condensé dans les Discours qu'il composa pour lesétudiants de l'Académie Royale : la doctrine en est un éclectisme aimable, sans grande portée spirituelle sans doute,mais d'une incontestable utilité technique, dans un pays dont les traditions propres étaient alors assez pauvres,mais ce qu'il y a de meilleur dans cette doctrine, c'est encore la part qu'y tient le colorisme.

Si l'Angleterre put tirerde la couleur sa plus grande originalité artistique, elle le doit en grande partie à Reynolds ; et ce n'est pas là sonmoindre droit à la gloire. Cette gloire, il eut la chance de la connaître dès avant sa mort ; Reynolds fut lié avec tous les grands esprits deson temps : Samuel Johnson et Oliver Goldsmith par exemple comptèrent au nombre de ses meilleurs amis.

Encoretout récemment, la découverte sensationnelle des papiers de Boswell, le célèbre biographe du Dr Johnson, révélal'existence de divers écrits de Reynolds, qui montrent qu'en prose aussi il excellait dans l'art du portrait.

Il est bienen effet le Portraitiste, et, si l'on veut une définition du Portrait pur, sans contagion avec aucun autre genre, maisavec toute la plénitude de sa substance propre, c'est bien à Sir Joshua Reynolds qu'il faut s'adresser. L'oeuvre de Reynolds OEuvre très abondante (plus de mille cinq cents tableaux).

Chronologie assez précise.

Nous donnons un choix des"oeuvres célèbres". AUTOPORTRAIT (National Portrait Gallery, Londres).LA COMTESSE D'ALBERMALE (National Portrait Gallery, Londres).1759 JAMES, EARL WALDEGRAVE (Collection Waldegrave, Grande Bretagne).COMTESSE SPENCER ET LADY SPENCER (Collection Earl Spencer, Althorp).1763 NELLY O'BRIEN (Collection Wallace, Londres).LES ENFANTS D'EDWARD HOLDEN CRUTTENDEN (Musée de Sao Paulo).1765 LADY SARAH BUNBURY (Art Institute, Chicago).LA FAMILLE ROFFEY (Collection Major Gosling, Hassobury).Mrs.

RICHARD HOARE ET SON FILS (Collection Wallace, Londres).1770 LES ARCHERS (Collection Mervyn Hebert, Tetton House).1773 DAVID GARRICK ET SA FEMME (Collection Major Foster, Apley Park).1774 LES FILLES DE SIR WILLIAM MONTGOMERY (National Gallery, Londres).1774 LADY COCKBURN ET SES ENFANTS (National Gallery, Londres).1776 MISS FRANCE CREWE.

MASTER CREWE (Collection Crewe, Londres).LE PETIT SAMUEL (Musée de Montpellier).SAINT JEAN BAPTISTE ENFANT (Collection Wallace, Londres).1776 JOANNA LEIGH (Collection Lord Rothschild, Rushbrooke Hall).1777 1779 LA FAMILLE DE GEORGE, DUC DE MARLBOROUGH (Collection de Marlborough, Blenheim).1778 COLONEL JOHN HAYES SAINT LÉGER (Collection James de Rothschild, Waddesdon).LADY CAROLINE HOWARD (National Gallery, Washington).1784 SARAH SIDDONS (Fondation Huntington, San Marino).1786 GEORGIANA, DUCHESSE DE DEVONSHIRE ET SA FILLE (Ancienne Collection du Duc de Devonshire, Londres).1787 TÊTES D'ANGES (National Gallery, Londres).1788 LORD HEATHFIELD (National Gallery, Londres).1788 L'AGE DE L'INNOCENCE (National Gallery, Londres).1789 MISS COCKS ET SA NIÈCE Lord Iveagh Bequest, Londres).1789 AMIRAL RODNEY (Saint James' Palace, Londres).. »

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