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Kasimir Malevitch

Publié le 26/02/2010

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Peintre et théoricien russe né à Kiev et mort à Leningrad. Il marque de son empreinte l'histoire des arts plastiques en Occident. Son Carré noir (1915) s'est érigé pendant de longues années en barrière conceptuelle pour la compréhension de l'art moderne, mais son oeuvre, non exempte d'une dimension tragique, commence seulement à être redécouverte. Malevitch naît dans une famille polonaise déportée en Ukraine après une insurrection contre l'occupation russe. Son enfance est empreinte de culture polonaise (il est catholique). Néanmoins, c'est au sein de la culture picturale russe que son talent va éclore. Il lui appartient indiscutablement, à cette nuance près qu'il s'efforce d'accomplir la synthèse de deux cultures complémentaires : la tradition occidentale, qu'il connaît grâce au romantisme et au symbolisme polonais, et une vision moderne de la tradition orientale (byzantine) à laquelle il se mesure. Ses débuts, situés dans le sillage du réalisme et du romantisme tardif du paysage, ne sont pas connus, car il a brûlé cette partie de son oeuvre en 1906, en quittant définitivement la ville de Kursk pour Moscou — future capitale de la peinture russe. Engagé dans l'exploration de l'impressionnisme, il propose une évolution originale des postulats de l'école française. La suite de son parcours rapide ressemble à un catalogue des courants européens majeurs : symbolisme, cézannisme, fauvisme, cubisme. En 1910, il expose pour la première fois au sein de l'avant-garde fauve-expressionniste. Découvert au cours de présentations d'ateliers par Larionov, il est invité par celui-ci à la première exposition du "Valet de carreau" (Moscou, décembre 1910). À partir de ce moment, son oeuvre est suivie pas à pas par ses collègues moscovites, dont il marque de façon indélébile l'évolution. Malevitch peint alors plusieurs séries de grandes gouaches expressionnistes où — comme il le dira plus tard — "la couleur s'est libérée de la forme". Cette couleur expressive va devenir le sujet principal de ses préoccupations : elle "brûle son cerveau". Mais au lieu de suivre le chemin "emphatique" de Kandinsky ou celui, proche, de Larionov, Malevitch est conscient de l'importance des contraintes figuratives que véhicule la tradition de l'imagerie occidentale.

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