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Kuhn la révolution scientifique

Publié le 15/08/2014

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scientifique
KUHN Thomas Samuel "La Structure des Révolutions Scientifiques" Trad. Française, Paris : Flammarion, 1972. TABLE DES MATIÈRES : * BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR * POSTULATS ET HYPOTHESES * MODE DE DEMONSTRATION * RESUME 1. L'acheminement ver la science normale. 2. La nature de la science normale. 3. La science normale. Résolution des énigmes. 4. Antériorité des paradigmes. 5. Anomalie et apparition des découvertes scientifiques. 6. Crise et apparition des théories scientifiques. 7. Réponse à la crise. 8. Nature et nécessité des révolutions scientifiques. 9. Les révolutions dans la vision du monde. 10. Caractère invisible des révolutions. 11. Résorption des révolutions. 12. La révolution, facteur de progrès. * COMMENTAIRES, CRITIQUES ET ACTUALITE DE LA QUESTION 1. Critiques et précisions apportées en réponse. a. Les paradigmes et la structure du groupe. b. Des paradigmes considérés comme ensemble des choix du groupe. c. Des paradigmes considérés comme des exemples communs. d. La connaissance tacite et l'intuition. e. Exemples, incommensurabilité et révolutions. f. Les révolutions et le relativisme. g. La nature de la science. 2. Actualité de la question. * BIBLIOGRAPHIE COMPLEMENTAIRE I. BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR Il n'existe pas dans la littérature de biographie de l'auteur. Cependant il est important de préciser la façon dont l'ouvrage Structures des Révolutions Scientifiques se replace dans l'ensemble de son oeuvre, et comment l'idée d'écrire un tel ouvrage lui est venue. Cet ouvrage n'est paru pour la première fois (nous avons étudié la seconde et dernière édition) qu'à la fin de l'année 1962, mais l'auteur avait déjà, quinze ans auparavant, le conviction qu'un livre de ce type (concernant l'Histoire et le développement des sciences) devait être écrit : il était alors étudiant en doctorat et rédigeait sa thèse de physique. Peu de temps après, il quittait les sciences pour leur histoire en recevant une bourse de la Society of Fellows de l'université de Harvard. Pendant plusieurs années, les résultats de ses recherches furent publiés sous la forme d'articles historiques, le plus souvent narratifs, concernant l'émergence d'une nouvelle théorie ou découverte. L'idée lui vint en 1947, quand on lui demanda d'interrompre pour un temps son programme de physique en cours pour préparer un ensemble de conférences sur les origines de la mécanique du XVIIème siècle. Pour cela, il dut d'abord se familiariser avec ce que savaient sur le sujet les prédécesseurs de Galilée et de Newton, et ces études préliminaires le menèrent rapidement à la Physique d'Aristote, où est discuté le mouvement, et aux travaux antérieurs qui en ont dérivé. Comme la plupart des historiens des sciences l'avaient fait avant lui, il entrait dans ces textes en connaissant la mécanique et la physique newtonienne. Tout comme eux, il se posait à la lecture de ces textes les questions suivantes : que connaissait de la mécanique la tradition aristotélicienne ? Que restait-il à en découvrir pour les savants du XVIIème siècle ? Posées dans le vocabulaire newtonien, ces questions demandent du coup une réponse dans le même langage. Et cette réponse est tout à fait claire : même au niveau apparemment descriptif, les aristotéliciens ne connaissaient rien à la mécanique. Cette tradition ne pouvait donc pas fournir un fondement pour le travail de Galilée et de ses contemporains. Ceux-ci la rejetèrent donc par nécessité et recommencèrent au début l'étude de la mécanique. Ce type de généralisation, très répandu, ne manquait pas de surprendre l'auteur. En effet, Aristote a été un observateur précis de la nature. Dans les domaines tels que la biologie ou la politique, ses interprétations des phénomènes ont, de plus, souvent été profondes et pénétrantes. Kuhn en vint donc à se demander comment il se faisait que les talents qui le caractérisaient lui aient failli lorsqu'il se penchait sur le mouvement. Comment a-t-il pu dire tant de choses qui apparaissent aujourd'hui comme des absurdités ? Et plus encore, pourquoi ses vues furent-elles prises au sérieux si longtemps par tant et tant de successeurs ? En essayant de répondre à ces questions, l'auteur fit la découverte d'une nouvelle manière de lire un ensemble de textes, notamment en se replaçant dans le contexte historique et les connaissances scientifiques acquises de l'époque. Appliquant cette méthode, les textes d'Aristote ne lui parurent plus aussi absurdes. Il ne s'agissait notamment pas de grossières erreurs de la part d'un être réputé intelligent, mais simplement de la généralisation d'un cas particulier : la théorie aristotélicienne n'était pas fausse, mais une généralisation trop importante d'un cas particulier. Pourtant la conception aristotélicienne a dominé durant une longue période les recherches scientifiques, avant d'être remplacée (car il ne s'agissait pas d'une modification), par la théorie newtonienne. Kuhn mit à profit les leçons que lui avait enseignées la lecture d'Aristote pour étudier d'autres auteurs comme Boyle et Newton, Lavoisier et Dalton, ou Boltzmann et Planck. Afin de mieux comprendre la domination d'une conception et l'émergence de nouvelles théories qui viennent la remplacer, Kuhn s'est également intéressé aux disciplines telles que la psychologie, notamment gestaltiste, le langage, la philosophie, la sociologie et bien évidemment l'histoire des sciences. A partir de ces études, il en arrive à la conclusion que le développement scientifique dépend en partie d'un processus de changement qui n'est pas une simple croissance, mais une révolution. Il y a de grandes révolutions comme celles qui sont associées aux noms de Copernic, de Newton ou de Darwin, mais la plupart sont beaucoup plus petites, comme la découverte de l'oxygène ou celle de la planète Uranus. Ce qui prélude ordinairement ce changement, d'après l'auteur, c'est la prise de conscience d'une anomalie, d'un événement ou d'un ensemble d'événements qui n'entrent pas dans les cadres existants pour l'ordonnancement des phénomènes. Le changement qui en résulte est donc de "se coiffer d'un type différent de chapeau pensant", un chapeau qui fait entrer l'anomalie dans la loi, mais qui, du même coup, transforme aussi l'ordre que présentent d'autres phénomènes, ordre autrefois sans problèmes. C'est donc ainsi que la conception de la nature du changement révolutionnaire de l'auteur a émergé. L'ouvrage Structure des Révolutions Scientifiques a ainsi vu le jour pour la première fois aux Etats-Unis en 1962, la seconde édition est parue en 1970 outre-Atlantique et en 1972 en France. Deux autres ouvrages principaux lui ont succédé : La Révolution Copernicienne (1973) qui a pour but de mieux expliquer la conception de l'auteur à partir de l'exemple de la révolution issue des découvertes de Copernic, et La Tension Essentielle : Tradition et changement dans les sciences (1990) qui est un recueil de textes de l'auteur. II. POSTULATS ET HYPOTHÈSES Nous avons choisi de traiter ces deux points ensemble car, dans l'ouvrage de T. Kuhn, ils sont difficilement dissociables. Cela lui sera d'ailleurs souvent reproché dans des critiques de ses confrères scientifiques ou historiens. L'auteur part d'un constat : les théories dépassées ne sont pas par principe contraires à la science parce qu'elles ont été abandonnées. Il entend par là que quasiment aucune de ces théories ne peut être qualifiées de fausses puisqu'elles respectaient les principes élémentaires de la science. Il convient ainsi d'accorder une attention toute particulière au rôle de l'histoire dans le processus de développement de la science. L'auteur souligne ainsi qu'une conception toute différente de celle des manuels classiques se dégage du compte-rendu historique de l'activité de recherche. Il note également une difficulté croissante de certains historiens des sciences à remplir les fonctions assignées par le concept de développement par accumulation. Cela découle d'un constat : les théories dépassées ne sont pas par principe contraires à la science parce qu'elles ont été abandonnées. Le premier postulat de Kuhn est qu'il est ainsi difficile de considérer le développement scientifique comme un processus d'accumulation, car il est difficile d'isoler les découvertes et les inventions individuelles. Son hypothèse est qu'il s'agit ainsi plus d'un développement que d'une accumulation. Plutôt que de rechercher dans les sciences d'autrefois des contributions (durables) au progrès d'aujourd'hui, il faut s'efforcer de mettre en lumière l'ensemble historique que constituait cette science à son époque. Au début du développement de la science, diverses conceptions de la nature, partiellement dictées par des méthodes, coexistaient et ont donné naissance à diverses écoles concurrentes qui avaient des manières incompatibles de voir le monde et de pratiquer la science. Un autre postulat est qu'un élément arbitraire apparemment, résultant de hasards personnels et historiques, est toujours l'un des éléments formatifs des croyances adoptées par un groupe scientifique à un moment donné. Mais cet élément n'indique pas que n'importe quel groupe scientifique puisse se livrer à ses activités sans un ensemble de croyances revues et intégrées et des réponses fermement ancrées. L'éducation et la formation professionnelle fournit ces "boîtes conceptuelles" dans lesquelles la recherche normale cherchera à faire entrer la nature. Mais la recherche peut-elle avancer sans de telles boîtes ? Une autre hypothèse est que lorsque les scientifiques ne peuvent plus ignorer plus longtemps des anomalies qui renversent la situation établie dans la pratique scientifique, alors commencent les investigations extraordinaires qui les conduisent finalement à un nouvel ensemble de convictions, sur une nouvelle base pour la pratique de la science. Les épisodes extraordinaires au cours desquels se modifient les convictions des spécialistes sont qualifiées, dans l'essai de Thomas S. Kuhn, de révolutions scientifiques. Newton, Copernic, Lavoisier, Einstein : chacune de ses révolutions scientifiques a exigé que le groupe rejette une théorie scientifique consacrée par le temps en faveur d'une autre qui était incompatible. Cela a amené un déplacement des problèmes et des critères selon lesquels un problème est admissible ou une solution légitime. C'est une transformation de l'imagination scientifique, une transformation du monde dans lequel évoluait ce travail scientifique. L'auteur pose l'hypothèse qu'une nouvelle théorie n'est jamais un accroissement de ce que l'on connaît déjà car : elle implique un changement dans les règles qui gouvernaient jusque-là la pratique de la science normale ; c'est une remise en cause de la compétence de certains spécialistes qui s'étaient fait une réputation sur les bases de la théorie antérieure. Ainsi son assimilation exige la reconstruction d'une théorie antérieure et la réévaluation de faits antérieurs, processus intrinsèquement révolutionnaire, rarement effectué par un seul homme en un seul jour. Cela peut expliquer les difficultés pour dater les découvertes. Le monde du savant se trouve donc qualitativement transformé en même temps qu'il est quantitativement enrichi par les nouveautés fondamentales des faits tout autant que des théories. D'autres postulats concernant principalement des définitions de termes apparaissent tout au long de l'ouvrage. Mais il nous semble plus pertinent de les laisser dans le résumé pour éviter des répétitions, et surtout pour améliorer la compréhension. III. MODE DE DÉMONSTRATION En premier lieu, Kuhn souligne principalement le rôle de l'Histoire et l'importance du contexte historique qu'il ne faut pas omettre lorsque l'on veut étudier le processus de développement de la science. En effet, c'est le contexte historique qui a amené Kuhn à rejeter en premier lieu une théorie d'accumulation de la science qui en fait ce qu'elle est. L'auteur y développe plus avant la notion de paradigme qui permet la constitution de la science normale, notamment en fournissant un loi, une théorie et une application et un dispositif expérimental. L'auteur met d'abord en avant le fait que les stades primitifs du développement de la plupart des sciences ont été caractérisés par une concurrence continuelle entre un certain nombre de conceptions opposées de la nature, dont chacune était partiellement dictée par la méthode l'observation scientifique et en gros compatible avec elle. Ce qui différenciait ces diverses écoles, ce n'est pas telle ou telle erreur de méthode (elles étaient toutes scientifiques) mais ce que l'auteur appelle leurs manières incompatibles de voir le monde et d'y pratiquer la science. L'observation et l'expérience peuvent et doivent réduire impitoyablement l'éventail des croyances scientifiquement admissibles, autrement il n'y aurait pas de science. Mais à elles seules elles ne peuvent pas déterminer un ensemble particulier de ces croyances. Ainsi, un élément apparemment arbitraire, résultant de hasards personnels et historiques, est toujours l'un des éléments formatifs des croyances adoptées par un groupe scientifique à un moment donné. Après l'acheminement vers la science normale, l'auteur étudie la nature de cette science. Il en arrive finalement à décrire cette recherche comme une tentative opiniâtre et menée avec dévouement pour forcer la nature à se ranger dans les boîtes conceptuelles fournies par la formation professionnelle. Il se demande alors si la recherche pourrait avancer sans de telles boîtes, quel que soit l'élément arbitraire intervenant dans leurs origines historiques. Ensuite, Kuhn aborde plus précisément les crises et leurs conséquences qui sont les révolutions scientifiques. Les crises concernent les périodes où les scientifiques sont confrontés à l'incapacité de leur modèle (ou paradigme) à résoudre une énigme. Si la crise gagne de l'importance et surtout perdure, la validité du modèle est remise en cause par l'émergence d'un nouveau paradigme qui représente une réponse possible à la crise. La révolution scientifique représente l'assimilation du nouveau paradigme et la disparition de l'ancien. L'auteur étudie ensuite l'impact des révolutions sur le groupe scientifique qui la subit, notamment en termes de vision du monde. Il souligne dans cette partie l'incompatibilité des paradigmes concurrents, leur incommensurabilité, en raison principalement de différences de langage et de schémas de pensée. Le processus de résorption et d'invisibilité des révolutions est également analysé : l'assimilation d'un nouveau paradigme en fait la norme, et les média de la science (notamment les manuels) passent sous silence ce processus d'évolution en offrant une présentation synthétique des connaissances. Enfin, Kuhn s'interroge sur la notion de progrès et montre que ces révolutions, loin de faire de la science une discipline inorganisée et aléatoire, sont vecteurs de progrès. Le schéma de démonstration de l'auteur est ainsi principalement chronologique, tout en analysant en profondeur la nature des phénomènes. Ainsi, avant de traiter des révolutions scientifiques, il présente sa conception de la nature de la science normale, comme il la perçoit à travers les écrits historiques. Il jette dès lors les bases pour la démonstration de la naissance d'une crise, de sa maturation jusqu'à une révolution, et enfin de la résorption de cette dernière lorsque son paradigme est devenu dominant. Son analyse est avant tout descriptive, avec exemples historiques à l'appui, mais également, par moments prescriptive, ce qui peut poser certains problèm...
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« Cet ouvrage n’est paru pour la première fois (nous avons étudié la seconde et dernière édition) qu’à la fin de l’année 1962, mais l’auteur avait déjà, quinze ans auparavant, le conviction qu’un livre de ce type (concernant l’Histoire et le développement des sciences) devait être écrit : il était alors étudiant en doctorat et rédigeait sa thèse de physique.

Peu de temps après, il quittait les sciences pour leur histoire en recevant une bourse de la Society of Fellows de l’université de Harvard.

Pendant plusieurs années, les résultats de ses recherches furent publiés sous la forme d’articles historiques, le plus souvent narratifs, concernant l’émergence d’une nouvelle théorie ou découverte. L’idée lui vint en 1947, quand on lui demanda d’interrompre pour un temps son programme de physique en cours pour préparer un ensemble de conférences sur les origines de la mécanique du XVIIème siècle.

Pour cela, il dut d’abord se familiariser avec ce que savaient sur le sujet les prédécesseurs de Galilée et de Newton, et ces études préliminaires le menèrent rapidement à la Physique d’Aristote, où est discuté le mouvement, et aux travaux antérieurs qui en ont dérivé.

Comme la plupart des historiens des sciences l’avaient fait avant lui, il entrait dans ces textes en connaissant la mécanique et la physique newtonienne.

Tout comme eux, il se posait à la lecture de ces textes les questions suivantes : que connaissait de la mécanique la tradition aristotélicienne ? Que restait-il à en découvrir pour les savants du XVIIème siècle ? Posées dans le vocabulaire newtonien, ces questions demandent du coup une réponse dans le même langage.

Et cette réponse est tout à fait claire : même au niveau apparemment descriptif, les aristotéliciens ne connaissaient rien à la mécanique.

Cette tradition ne pouvait donc pas fournir un fondement pour le travail de Galilée et de ses contemporains.

Ceux-ci la rejetèrent donc par nécessité et recommencèrent au début l’étude de la mécanique.

Ce type de généralisation, très répandu, ne manquait pas de surprendre l’auteur.

En effet, Aristote a été un observateur précis de la nature.

Dans les domaines tels que la biologie ou la politique, ses interprétations des phénomènes ont, de plus, souvent été profondes et pénétrantes.

Kuhn en vint donc à se demander comment il se faisait que les talents qui le caractérisaient lui aient failli lorsqu’il se penchait sur le mouvement.

Comment a-t-il pu dire tant de choses qui apparaissent aujourd’hui comme des absurdités ? Et plus encore, pourquoi ses vues furent-elles prises au sérieux si longtemps par tant et tant de successeurs ? En essayant de répondre à ces questions, l’auteur fit la découverte d’une nouvelle manière de lire un ensemble de textes, notamment en se replaçant dans le contexte historique et les connaissances scientifiques acquises de l’époque.

Appliquant cette méthode, les textes d’Aristote ne lui parurent plus aussi absurdes.

Il ne s’agissait notamment pas de grossières erreurs de la part d’un être réputé intelligent, mais simplement de la généralisation d’un cas particulier : la théorie aristotélicienne n’était pas fausse, mais une généralisation trop importante d’un cas particulier.

Pourtant la conception aristotélicienne a dominé durant une longue période les recherches scientifiques, avant d’être remplacée (car il ne s’agissait pas d’une modification), par la théorie newtonienne.

Kuhn mit à profit les leçons que lui avait enseignées la lecture d’Aristote pour étudier d’autres auteurs comme Boyle et Newton, Lavoisier et Dalton, ou Boltzmann et Planck. Afin de mieux comprendre la domination d’une conception et l’émergence de nouvelles théories qui viennent la remplacer, Kuhn s’est également intéressé aux disciplines telles que la psychologie, notamment gestaltiste, le langage, la philosophie, la sociologie et bien évidemment l’histoire des sciences. A partir de ces études, il en arrive à la conclusion que le développement scientifique dépend en partie d’un processus de changement qui n’est pas une simple croissance, mais une révolution.

Il y a de grandes révolutions comme celles qui sont associées aux noms de Copernic, de Newton ou de Darwin, mais la plupart sont beaucoup plus petites, comme la découverte de l’oxygène ou celle de la planète Uranus.

Ce qui prélude ordinairement ce changement, d’après l’auteur, c’est la prise de conscience d’une anomalie, d’un événement ou d’un ensemble d’événements qui n’entrent pas dans les cadres existants pour l’ordonnancement des phénomènes.

Le changement qui en résulte est donc de "se coiffer d’un type différent de chapeau pensant", un chapeau qui fait entrer l’anomalie dans la loi, mais qui, du même coup, transforme aussi l’ordre que présentent d’autres phénomènes, ordre autrefois sans problèmes.

C’est donc ainsi que la conception de la nature du changement révolutionnaire de l’auteur a émergé.. »

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