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l evolution du personnage de roman

Publié le 18/11/2013

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Le personnage de roman et son évolution héros : Personnage principal d'un roman ou d'une pièce de théâtre. Demi-dieu dans la mythologie grecque, homme exceptionnel divinisé à la suite de ses exploits magnifiques, le héros est devenu, en termes littéraires, un personnage qui, s'il ne se distingue pas par des actions grandioses, n'en demeure pas moins chargé d'une mission exceptionnelle : conduire l'action dans un récit, incarner les valeurs, les rêves, les mythes du lecteur, dont il va être l'exutoire. personnage : Individu qui joue un rôle plus ou moins important dans un récit. Dans une oeuvre, il n'est pas toujours aisé de distinguer le personnage principal des personnages secondaires. En effet, l'importance d'un personnage ne se mesure pas à ses fréquences d'apparition, mais à sa fonction dans le texte — c'est-à-dire à la mission qui lui revient dans la construction du récit. C'est ici que. la notion d'« actant », empruntée à l'analyse structurale du récit, peut être d'un grand secours. 1) Un hero positif : Le héros épique, courageu a une force exceptionnelle ;Il incarne des valeurs positives et héroïques ( peut s'avérer trop moralisateur, entravant le plaisir de la lecture :cf. romans pédagogiques de Fénelon Les aventures de Télémaque, destiné à l'éducation du duc de Bourgogne) 2) Un héros « négatif », c'est-à-dire, mauvais, incarnant des valeurs a-morales peut aussi susciter l'intérêt du lecteur lui procurant une émotion souvent plus intense que le héros positif à la quête du Bien. Ce héros noir suscite la peur, l'angoisse chez le lecteur ; à travers sa faculté à provoquer des émotions intenses chez le lecteur, le héros « mauvais » se rapproche du héros fantastique qui lui aussi suscite souvent la peur, ménage le suspense et sait maintenir l'intérêt du lecteur. Ex : · les héros des romans de Jean Genet, glorifiés par leur crime et leur débauche peuvent s'apparenter à des héros noirs ou « mauvais »· Le professeur Frankenstein et son monstre dans le roman éponyme de Marie Schelley. 3) L'intérêt de l'anti-héros : caractéristique de l'humanité, il pousse à la réflexion En opposition à la domination dans le roman du héros positif, certains romanciers préfèrent mettre en avant un anti-héros, héros déceptif qui prétend défendre des valeurs héroïques (parfois obsolètes) mais qui n'en a pas les capacités et en devient parfois ridicule. L'exemple par excellence de cet anti-héros est Don Quichotte, défenseur des valeurs chevaleresques dans un monde où ces valeurs n'ont plus de sens et qui va de méprise en méprise. Don Quichotte se présente comme le personnage fondateur du héros romanesque moderne. Le personnage joue un rôle clé dans le roman, son statut est un révélateur d'une vision de l'homme et du monde. Les changements qui interviennent dans le traitement du personnage de roman au fil des siècles sont à mettre en relation avec l'évolution des conceptions du monde, de la société et de l'individu. 1 : Le héros épique. Dans l'épopée ou dans le roman de chevalerie, le héros est un être idéal symbolisant certaines valeurs : le courage, la foi en Dieu, la fidélité à la parole donnée. Il est opposé à des personnages incarnant le Mal. Le héros épique est lié à une société structurée autour de valeurs fortes fondées sur la religion ; cette société se définit par sa stabilité ; elle a besoin de modèles que lui fournissent les personnages de roman. Remarque : Les héros du roman d'aventures sont les descendants des héros épique, mais l'univers dans lequel ils évoluent est souvent proche de celui du roman réaliste par sa complexité. 2 : Le personnage du roman réaliste. Une réalité en mutation. Au 18e et au 19e siècle, les cadres de la société traditionnelle sont remis en cause ; la société apparaît comme une réalité en mutation, un système complexe dont le roman doit rendre compte. Ainsi, au 19e siècle, le roman se définit comme un instrument d'exploration et d'explication de la réalité. Le roman cherche donc à donner une image fidèle à la réalité sociale afin de pouvoir l'expliquer ; c'est pourquoi il privilégie l'illusion de réalité, la description. L'évolution du personnage. A partir du 17e siècle, le personnage de roman s'individualise. Les héros peuvent appartenir à des classes sociales diverses ; le roman leur prête des traits de caractère particuliers, leur attribue des qualités mais aussi des faiblesses. Au 19e siècle, le roman réaliste fait du personnage le représentant d'une catégorie sociale : on parle alors de type romanesque. Le héros est confronté à une réalité impitoyable face à laquelle il doit déployer son énergie pour survivre ou s'élever. 3 : La mise en question du personnage. La crise du personnage. Au 20e siècle, le personnage de roman connaît une crise majeure : romanciers et critiques lui reprochent son caractère artificiel et schématique. Ils dénoncent l'illusion de réalité à laquelle participe le personnage. Celui-ci perd alors ses caractéristiques : ? Il est privé de nom, ou bien celui-ci se réduit à une initiale. ? Il n'est plus qu'un regard ou une voix. ? Le comportement échappent à l'explication ou constituent une énigme pour le lecteur ; le personnage devient...

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