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L' histoire peut elle justifier le mal ?

Publié le 20/09/2005

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histoire
Ainsi, l'histoire nous donne une vue mauvaise de l'homme et nous met sous les yeux un monde, où seul le mal peut être efficace.   2. Il n'y a pas de leçon dans l'histoire Hegel affirme en effet, que les peuples et les gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, même si on leur recommande  de s'instruire par l'expérience de l'histoire. Mais cela ne vient pas des hommes mais du caractère même du passé. "Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des conditions si particulières, forme une situation si particulière, que c'est seulement en fonction de cette situation qu'il doit se situer." Le présent est donc unique et ne peut être instruit pas le passé. En effet, l'histoire ne se répète pas. Nous ne pourrons jamais en effet revivre exactement deux fois la même situation. Supposer donc que l'histoire ne se répète laisse l'espoir à l'homme que s'accomplisse dans l'histoire un progrès de l'humanité, progrès auquel il est amené à contribuer. Kant affirme qu'un tel progrès n'est pas une connaissance ou une certitude absolue, il doit cependant être pensé comme hypothèse utile.

L’histoire s’engendre, c’est un constat, au rythme des conflits et des guerres, au rythme d’une volonté de domination de l’homme sur l’homme. La violence est de part en part de l’histoire l’élément moteur de l’évolution des peuples et des idéologies des individus. Ouvrir un livre d’histoire n’apporte rien concernant le bonheur des hommes. Et Hegel a bien dit que ce sont les pages blanches qui reflètent les époques de bonheur dans l’histoire. Ainsi de nombreux événements historiques justifient le rôle de la violence dans leurs avènements. Mais cette violence s’avère soit totalement transparente, ce qu’on verra au travers des pathologies de l’Etat (Tyrannie, Etat totalitaire), soit insidieuse en ce sens qu’elle favorise une domination qu’on ne peut vraiment contester (cf. la conception webernienne de l’Etat). Peut-on retrouver dès lors, à l’origine d’une histoire meurtrière, la possibilité pour l’homme de trouver une alternative à la violence ?

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« Introduction L'auteur de cette citation, Paul Valéry, ne fut pas un philosophe à proprement parler.

Il fut avant tout reconnucomme un des plus fameux poètes français du début du vingtième siècle.

Mais la création artistique n'a pas été lemaître mot de sa vie.

En effet, il a toujours cherché à afficher son intellectualisme, en menant notamment uneimportante réflexion sur le fonctionnement de l'esprit ainsi que l'attitude à partir de laquelle les entreprises de laconnaissance sont possibles.

Afin de mener à bien sa quête d'éclaircissement de l'esprit, il avait pris l'habitude deconsigner, tous les matins et pendant plusieurs heures, la totalité de ses réflexions dans des cahiers (réflexion sur latechnique, l'histoire, le destin des civilisations ; psychologie de l'attention, du rêve, de la création, de la consciencedu temps; épistémologie et méthodologie, etc.).

C'est ainsi que 257 cahiers furent rédigés, constituant de la sorteun témoignage irremplaçable sur la vie d'un esprit et d'une pensée. En affirmant que « l'Histoire justifie ce que l'on veut », il renforce son point de vue qui l'amène à considérer l'Histoirecomme « le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect ait élaboré ».

En fait, cela revient à considérer quece sont les hommes qui font l'Histoire.

Qu'ils choisissent les faits, les interprètent et les narrent selon l'usage etl'opinion qu'ils en ont. Histoire est un terme ambigu.

Il regroupe à la fois le récit des événements passés (Historie) et le devenir historique(Geschichte).

De ce fait, ne peut-on pas affirmer qu'être historien, c'est raconter des histoires sur l'histoire ?L'Histoire n'est-elle pas la base de l'affirmation d'un point de vue ? Et peut-on alors sérieusement parler de « sciencehistorique » ? I.

L'Histoire justifie ce que l'on veut 1) La construction du fait historique Le travail d'historien consiste à « construire des faits historiques ». Les événements représentent tout ce qui arrive et sont bien souvent peu communs, voire exceptionnels.

Par contre,les faits sont les événements que l'historien juge importants, représentatifs.

C'est l'historien qui choisit le fait enfonction de l'importance qu'il attribue à l'événement. L'historien s'appuie sur des témoignages venus du passé pour en proposer une certaine vision.

Ils sont de formesvariées : vestiges matériels (site archéologique, ruines), témoignages écrits ou oraux.

2) L'impossible objectivité L'historien est subjectif.

Il ne peut éviter une projection de sa subjectivité sur son objet d'étude.

De ce fait il rendl'Histoire partielle et partiale.

a) Une Histoire partielle Selon Lévi-Strauss (1908), l'Histoire est partielle : « les trous sont bien plus nombreux que les pleins » (La penséesauvage, 1962).

Il y a tellement d'événements qu'il est absolument impossible de tous les relever.

L'Historien est obligé de faire unchoix car il ne peut tout relater, l'Histoire devient alors partielle De plus si l'événement n'a pas été retenu par les contemporains, il a peu de chances d'être retrouvé par la suite. Paul Valéry admet lui aussi cette obligation d'une histoire partielle : « Tout le monde consent que Louis XIV soit morten 1715.

Mais il s'est passé en 1715 une infinité d'autres choses observables, qu'il faudrait une infinité de mots, delivres, et mêmes de bibliothèques pour conserver à l'état écrit.

Il faut donc choisir, c'est-à-dire convenir nonseulement de l'existence, mais encore de l'importance du fait ; et cette convention est capitale.

» b) Une Histoire partiale Mais le choix de ces faits qui rendent l'Histoire partielle est une partialité. L'organisation des évènements implique un choix et, par la même, l'exclusion de tout ce qui ne semble pas significatifà l'Historien.

Selon Valery toujours : « L'importance est à notre discrétion, comme l'est la valeur des témoignages.

».Tout dépend donc du regard que porte l'Historien.. »

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