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L’« obéissance » de la réalité à des lois mathématiques implique-t-elle que ces dernières soient bien inscrites dans la réalité elle-même ?

Publié le 04/01/2020

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continuent pas moins à être mathématisables — et elles le sont même de plus en plus, d’un point de vue quantitatif, si l’on tient compte de la scientificité croissante du savoir au cours de la période qui sépare Descartes de Kant.

Comment, dans ce contexte nouveau, rendre raison de cette mathématisation du réel ? La solution kantienne est simple : ce n’est pas le réel lui-même qui obéit aux lois mathématiques, c’est, plus modestement ou localement, la version que nous en avons. En proposant de distinguer les noumènes et les phénomènes, Kant limite notre possibilité de connaître aux seconds, constitutifs d’un monde qui nous « apparaît» (c’est ce que signifie le verbe d’où vient le mot « phénomène ») et correspond à nos moyens de perception. Le monde que nous connaissons est de la sorte un monde « pour nous », un monde de notre point de vue — mais rien ne peut garantir qu’il correspond à la réalité en soi.

Notre raison prend en charge et organise nos perceptions phénoménales et, complémentairement, c’est elle qui élabore les mathématiques. De la sorte, les mathématiques qu’elle construit sont fondées sur les principes également à l’œuvre dans l’organisation de la connaissance. L’accord entre les données expérimentales et la structuration mathématique résulte de la double activité de l’esprit, mais il suppose que, désormais, on opère une distinction entre la réalité et les vérités que nous construisons à son propos.

Un tel relativisme peut donc considérer,

Peut-on dire que la réalité obéit à des lois mathématiques ?

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