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La liberté est-elle rendue impossible par la nécessité de l'obéissance aux lois?

Publié le 05/01/2020

Extrait du document

A. Quels sont les rapports de la liberté et de la loi ?

 

- La loi, loin de restreindre la liberté, n'en est-elle pas plutôt la condition?

 

Sans lois, les rapports des hommes seraient réglés par la force. La liberté des uns entraverait celle des autres. À supposer même que la domination soit un rapport durable, la relation commandement-obéissance serait en fait une relation de servitude réciproque, puisqu'elle reposerait sur la peur : peur de la répression du maître, pour l'esclave, peur de la révolte de l'esclave, pour le maître.

 

- La loi apparaît comme une nécessité. Mais que devient la liberté, face à la loi ? La loi est écrite, publiée : elle protège de l'arbitraire. Elle permet donc d’agir et d'entreprendre en pleine connaissance des limites éventuellement posées à la liberté. La loi assure d'abord la sécurité, sans laquelle il n'y a pas de liberté possible. Mais si la sécurité est bien la condition de la liberté, elle n'est pas encore la liberté.

 

- La loi est la même pour tous. En obéissant à la loi, je n'obéis pas à l'ordre d'un seul, qui ne s'adresserait qu'à moi seul. En ce sens, obéir aux lois me permet de n'obéir à personne. La loi, impersonnelle, me protège des liens privés de servitude, qui, seuls, entravent la liberté. L'égalité est donc la condition de la liberté. Mais elle n'est pas non plus la liberté.

« • Éclaircissements : A.

Quels sont les rapports de la liberté et de la loi? -La loi.

loin de restreindre la liberté, n'en est-elle pas plutôt la condition? Sans lois.

les rapports des hommes seraient réglés par la force.

La liberté des uns entraverait celle des autres.

À supposer même que la domination soit un rapport durable, la relation commandement-obéissance serait en fait une relation de servitude réciproque, puisqu'elle reposerait sur la peur: peur de la répression du maître, pour l'esclave, peur de la révolte de l'esclave.

pour le maître.

-La loi apparaît comme une nécessité.

Mais que devient la liberté, face à la loi? La loi est écrite.

publiée : elle protège de l'arbitraire.

Elle permet donc d'agir et d'entreprendre en pleine connaissance des limites éventuellement posées à la liberté.

La loi assure d'abord la sécurité, sans laquelle il n'y a pas de liberté possible.

Mais si la sécurité est bien la condition de la liberté, elle n'est pas encore la liberté.

-La loi est la même pour tous.

En obéissant à la loi.

je n'obéis pas à l'ordre d'un seul, qui ne s'adresserait qu'à moi seul.

En ce sens, obéir aux lois me permet de n'obéir à personne.

La loi, impersonnelle.

me protège des liens privés de servitude, qui, seuls.

entravent la liberté.

L'égalité est donc la condition de la liberté.

Mais elle n'est pas non plus la liberté.

-La loi pose des limites à la liberté, tout en la protégeant.

La liberté serait alors ce que la loi m'autorise.

Mais alors si la liberté existe bien grâce aux lois, elle ne s'exerce en réalité qu'en dehors des lois.

-Toutefois, loi et liberté peuvent être pensées dans un rapport plus substantiel.

La loi oblige à penser ses actions comme universalisables.

Le principe de la loi.

compris et accepté, permet d'accéder à la raison, c'est-à-dire à l'universel.

Obéir à la loi.

c'est alors obéir à la législation de la raison.

La liberté est ici autonomie.

B.

À quelles conditions l'obéissance est-elle compatible avec la liberté? -L'obéissance n'est pas seulement un devoir librement consenti, mais encore une obligation imposée.

La loi doit être respectée.

Elle implique donc, par sa nature même.

la possibilité de contraindre ceux qui lui désobéissent ou qui la transgressent.

-Dès lors, la question est celle de savoir comment une contrainte peut-elle s'exercer légitimement? Suffit-il qu'une loi soit juste pour que l'obéissance le soit aussi? Certes, faire ce qu'on veut, alors même que ce qu'on veut est contraire à notre intérêt bien. »

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