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La banalité du mal dans la post-modernité

Publié le 05/09/2012

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Ainsi, Hitler était un leader charismatique qui a réussi à faire croire qu’il allait sauver l’Allemagne et qui, de ce fait, a réussi à soumettre les Allemands à son autorité. Par conséquent, ce qu’H. Arendt veut montrer avec le procès Eichmann c’est que la Shoah est un mécanisme rationnel, lucide qui résulte d’une parfaite maîtrise de l’organisation du mal absolu. La « banalité du mal « pose donc la possibilité de l’inhumain en chacun d’entre nous via le processus de soumission à l’autorité. En effet, cette banalisation du mal entraîne une déculpabilisation du sujet par le fait qu’une distinction s’opère entre le bourreau et ses supérieurs, entre l’acte et sa décision donc finalement entre l’exécution et sa responsabilité. Le bourreau ne fait donc que s’acquitter de sa tâche et n’a pas conscience de faire le mal. Par ailleurs, pour déculpabiliser le bourreau il faut aussi distinguer victimes et bourreaux. Ainsi, pour prendre l’exemple du régime nazi, il a suffit, pour ce régime totalitaire, de faire croire que les allemands et les juifs n’appartenaient pas à la même espèce afin de leurs faire entreprendre une effroyable entreprise d’extermination de masse. Nous avons alors le bourreau qui exécute sa tâche sans avoir la moindre conscience de faire le mal. Finalement, le crime devient un phénomène qui se caractérise par le fait que les « criminels « ne savent pas ou ne sentent pas qu’ils font le mal ce qui importe, c’est leur simple conformité envers la norme.

« Comme nous l'avons vu précédemment la technique comme totalitarisme technicien (Anders), fait que cette dernière pousse l'Etat à devenir totalitaire.

Il faut, eneffet, quelqu'un capable de gérer et d'organiser ce déploiement technicien.

Par conséquent, le système totalitaire se caractérise par une soumission à l'autorité, uneefficacité, un sens de l'effort et un oubli de soi « Acceptation de soi en homme purement instrumental, duplicable, permutable, substituable, infiniment mort aumonde »[11]. 1) A travers la Shoah, l'exemple du procès EichmannL'expression « banalité du mal  » provient du sous-titre du livre qu'Hannah Arendt a consacré au procès d'Adolf Eichmann, le haut fonctionnaire nazi responsable dela logistique de la «Solution finale » (déportation des juifs) durant la Seconde Guerre mondiale.A partir de ce procès se pose la question de la responsabilité humaine.

En effet, on constate une nette volonté de dissiper le consensus de la folie pour expliquer laShoah.

Cette dernière ce révèle bien être une atteinte à l'essence même de l'homme, à l'humanité.

C'est une négation ontologique comme marque infamante du 20èmesiècle.

H.

Arendt, à travers ce procès, montre qu'Eichmann n'était qu'un petit fonctionnaire « zélé » sans haine particulière, ni idéologie, qui n'a fait que s'acquitterd'une tâche aux atroces conséquences.

Ainsi, ce dernier, lors de son procès, proclamait qu'il devait planifier les transports conduisant des juifs mais en aucun cas il nese sentait responsable de leur exécution.

Il n'a alors cessé de proclamer qu'il n'avait fait « qu'exécuter les ordres ».

Pour lui, il répondait juste à ses supérieurs, il devaits'acquitter de sa tâche voila tout : « C'est moins l'anormalité qui produit les Eichmann que, stricto sensu, leur souci de se soumettre à cette structure, leur si parfaiteconformité envers la norme »[12].

C'est pourquoi, ici, se pose la question de la soumission à l'autorité qui laisse supposer l'affirmation suivante : responsable maispas coupable.

C'est alors, que se confirme la théorie d'H.

Arendt sur la banalité du mal (capacité humaine à produire le mal) : La monstruosité d'un régime peutparfaitement s'appuyer sur le travail ordinaire de fonctionnaires zélés se soumettant aux ordres.

Ainsi pour H.

Arendt c'est l'obéissance aveugle, la soumission àl'autorité qui produit les crimes contre l'humanité.Ainsi, Hitler était un leader charismatique qui a réussi à faire croire qu'il allait sauver l'Allemagne et qui, de ce fait, a réussi à soumettre les Allemands à son autorité.Par conséquent, ce qu'H.

Arendt veut montrer avec le procès Eichmann c'est que la Shoah est un mécanisme rationnel, lucide qui résulte d'une parfaite maîtrise del'organisation du mal absolu.La « banalité du mal » pose donc la possibilité de l'inhumain en chacun d'entre nous via le processus de soumission à l'autorité.

En effet, cette banalisation du malentraîne une déculpabilisation du sujet par le fait qu'une distinction s'opère entre le bourreau et ses supérieurs, entre l'acte et sa décision donc finalement entrel'exécution et sa responsabilité.

Le bourreau ne fait donc que s'acquitter de sa tâche et n'a pas conscience de faire le mal.

Par ailleurs, pour déculpabiliser le bourreauil faut aussi distinguer victimes et bourreaux.

Ainsi, pour prendre l'exemple du régime nazi, il a suffit, pour ce régime totalitaire, de faire croire que les allemands etles juifs n'appartenaient pas à la même espèce afin de leurs faire entreprendre une effroyable entreprise d'extermination de masse.

Nous avons alors le bourreau quiexécute sa tâche sans avoir la moindre conscience de faire le mal.

Finalement, le crime devient un phénomène qui se caractérise par le fait que les « criminels » nesavent pas ou ne sentent pas qu'ils font le mal ce qui importe, c'est leur simple conformité envers la norme. 2) A travers l'expérience Milgram Milgram est un psychologue social américain qui va mener une série d'expériences visant à estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autoritéqu'il accepte et juge légitime, même si elle entre en contradiction avec sa propre conscience.

Ainsi, le but de la célèbre expérience Milgram est de démontrerexpérimentalement ce qu' H.Arendt a révélé au procès Eichmann : la soumission à l'autorité suffit pour transformer un homme ordinaire en bourreau puisquel'arbitraire fait obstacle à la pensée et transforme la rationalité authentique en une parfaite banalisation du mal.

Par conséquent, ceci valide alors l'hypothèse d'H.Arendt décrite précédemment : La monstruosité d'un régime peut parfaitement s'appuyer sur le travail ordinaire de fonctionnaires se soumettant aux ordres.L'expérience de Milgram fut alors réalisée entre 1960 et 1963 ayant pour objectif de déterminer où finit la soumission à l'autorité et où commence la responsabilitéindividuelle : Il s'agissait de recruter des personnes en leur faisant croire qu'ils participeraient à une expérience scientifique sur l'utilité de la punition pour lamémorisation.

Les sujets devenant bourreaux agissaient donc avec le sentiment de faire progresser la science.

Cette expérience consiste alors à faire croire au sujet del'expérience qu'il va jouer le rôle d'un professeur.

Il doit alors poser une série de question à une autre personne, qui est en fait un complice.

Dès que cette personne setrompe, le professeur doit lui administrer un choc électrique croissant à chaque erreur jusqu'au choc final où il est indiqué « danger ».

Le professeur doit alors suivreles consignes de l'autorité qui lui impose d'administrer les chocs même si la personne qui les reçoit manifeste des signes de souffrance.

L'expérience conclura un tauxd'obéissance d'environ 62,5%.

Ceci montre alors que si l'expérience aurait été réelle les citoyens ordinaires ayant participé à l'expérience se seraient transformés,malgré eux, en meurtriers.

Néanmoins, sans l'autorité, il n'y a pas de soumission possible.Ainsi, le but de cette expérience était de voir jusqu'à quel point le sujet (de l'expérience) aller obéir aux ordres de l'expérimentateur alors que ce qu'on lui demandaitétait censé entrer en conflit avec se propre raison, sa propre conscience.

Milgram va alors montrer, à travers cette expérience, qu'il y a chez l'homme une propensionnaturelle à se soumettre à l'autorité et par conséquent à se décharger sur elle de sa propre responsabilité.

Ici se pose donc la question de l'obéissance aveugle qui aproduit tant de catastrophes.

Milgram en déduit donc que le mal pouvait être perçu comme banal puisque ce qui importait vraiment était de se conformer aux ordres.La contrainte d'obéissance était donc plus forte que la perception même du mal.

Il y a donc une tendance chez l'individu à obéir, à respecter la norme dictée parl'autorité au point de faire perdre de vue les conséquences même de ses actes.

Par ailleurs, cette expérience sert également à montrer à quel point il est plus facile denier sa propre responsabilité quand on est qu'un simple exécutant.

Ceci illustre parfaitement ce que nous avons dit précédemment avec A.

Eichmann où être unsimple exécutant qui se soumet aux règles permet de nier sa responsabilité individuelle mais aussi d'être suffisamment éloigné pour ignorer l'acte final qui estpourtant un processus de destruction.

L'expérience va finalement se révéler concluante : on peut commettre des actes violents sans forcément être poussé par la haine,l'idéologie.

Il suffit d'être sous l'emprise d'une autorité (soumission à l'autorité). III] La désobéissance civile comme solution ? 1) De l'obéissance civile à la soumission à l'autorité On parle de soumission à l'autorité lorsqu'un individu change de comportement afin de se soumettre aux ordres émanant d'une autorité perçue comme légitime.

Ils'agit alors d'une influence sociale qui se transforme en un certain conformisme.

Il faut respecter les normes en vigueur dans la société.

Il y a donc dans notre sociététout un processus, via la socialisation, d'intériorisation de normes.

Par la soumission à l'autorité, nous pouvons constater qu'il y a intériorisation de normes desoumission.

En effet, la soumission est une norme sociale apprise dans l'éducation.

Il s'agit de se soumettre à des normes perçues nécessaires au bon fonctionnementde la société.

Par conséquent, l'obéissance est un des éléments fondamentaux de l'édifice social puisque toute communauté humaine nécessite un système d'autoritépour rendre la vie sociale possible.

Cependant, la tendance des hommes à la soumission peut l'emporter sur l'éthique, l'affectivité et les choix de conduite.

C'est alorsce qui s'est produit lors de l'accomplissement effroyable de la Shoah et illustré lors de l'expérience Milgram.

En effet, l'extermination des juifs par les nazis restel'exemple extrême d'actions abominables accomplies par des milliers d'individus au nom de l'obéissance.

Néanmoins, nous pouvons constater que cela se reproduitconstamment à un autre degré.

Il est clair que nous nous soumettons constamment à tout un tas de normes au sein de la société même si nous y sommes en partieopposées, l'autorité suffit pour nous y soumettre.

Par exemple, un médecin ordonne à une infirmière de donner une dose de 20mg d'un médicament à un patient, alorsque l'infirmière peut lire sur ce médicament que la dose maximale qu'on peut attribuer est de 10mg.

Dans la majorité des cas l'infirmière administre le médicament.L'individu en société est donc habitué à obéir il va alors se conformer à ce qu'on attend de lui, même s'il en souffre et agit contre ses convictions.Néanmoins, la question de la soumission à l'autorité peut renvoyer à celle de la rébellion, de la déviance, de la désobéissance civile. 2) La désobéissance civile « Tous les hommes reconnaissent le droit à la révolution, c'est-à-dire le droit de refuser fidélité et allégeance au gouvernement et le droit de lui résister quand satyrannie et son incapacité sont notoires et intolérables »[13] G.

Thoreau.

Par conséquent, la désobéissance civile est une forme d'action non-violente qui s'estdéveloppée au cours du XX° siècle à partir d'expériences de luttes sociopolitiques telles que celles de Gandhi ou de Martin Luther King, et de l'œuvre de penseurscomme Henry David Thoreau. Nos sociétés sont dominées par une culture de l'obéissance.

En effet, comme nous l'avons déjà souligné, dès notre plus jeune âge nous sommes « formatés » pour. »

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