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LA CIVILISATION ET LE PROGRÈS

Publié le 09/05/2012

Extrait du document

Affirmer que la civilisation est une réalité morale ne revient nullement à exclure de son concept tous les aspects relatifs aux choses matérielles, pas plus que ce n'est oublier la nature corporelle de l'homme que de dire qu'il est, par le meilleur de lui-même et par ce qui lui donne son caractète spécifique, une réalité spirituelle. Nous savons que l'être-moral et l'être-spirituel de l'homme ont leurs conditions matérielles. Ainsi en est-il par conséquent de la civilisation. Réalité morale, elle ençeloppe la totalité des biens dont la possession procurera à l'homme sa perfection temporelle. Elle comprend donc non seulement les biens honnêtes, qui peuvent être désirés et recherchés pour eux-mêmes (le vrai et le bien : sciences et vertus), ...

« méprenant à fond sur le sens de la civilisation et les conditions du progrès.

A.

La civilisation.

519 1.

Définition.- L'idée de civilisation, comme l'indique l'éty­ mologie du mot ( cir;ilis, cir;itas ), est liée à l'idée de société.

L'homme est cir;ilisé dans la mesure même où.

il est sociable, c'est­ à-dire pacifique, bienr;eilldnt, juste et charitable.

Ce sont donc les r;ertus cir;iles qui serviront ici de critère.

Mais ces vertus suppo-.

sent elles-mrmes les autres vertus morales, car elles ne peuvent s'épanouir pleinement que dans un climat de moralité, qui leur est aussi nécessaire que le soleil et la chaleur aux plantes et aux animaux.

La justice ni la charité, qui sont d'essence sociale, ne seraient concevables dans une associativn dont les membres seraient livrés à l'intempérance et passivement soumis à tous leurs instincts.

Ainsi voit-on que la cir;ilisation devra se définir principalement en termes spirituels, parce qu'elle est a\'ant tout, comme la société qui la conditionne et lui permet· de s'épanouir, une chose humaine et une réalité morale, à savoir la perfection du bien commun.

2.

Éléments.

- Affirmer que la civilisation est une réalité morale ne revient nullement à exclure de son concept tous les aspects relatifs aux choses matérielles, pas plus que ce n'est oublier la nature corporelle de l'homme que de dire qu'il est, par le meilleur de lui-même et par ce qui lui donne son caractète spécifique, une réalité spirituelle.

Nous savons que l'être-moral et l'être-spirituel de l'homme ont leurs conditions matérielles.

Ainsi en est-il par conséquent de la civilisation.

Réalité morale, elle ençeloppe la totalité des biens dont la possession procurera à l'homme sa perfection temporelle.

Elle comprend donc non seulement les biens honnêtes, qui peuvent être désirés et recher­ chés pour eux-mêmes (le vrai et le bien : sciences et vertus), - mais aussi les biens délectables (beaux-arts, sports et jeux) qui apportent joie et jouissance et sont nécessaires au b9nheur temporel de l'homme, - et tous les biens utiles, qui composent l'ensemble, infiniment varié, des moyens (techniques de l'indus­ trie, arts et métiers, richesses matérielles de tout genre) qui permettent d'acquérir, de conserver et d'accroître les choses bonnes et belles qui contribuent à la perfection de l'homme.

La civilisation sera donc, au sens plein du mot (et sous une forme plus analytique que dans la définition précédente), l'état. »

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