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La connaissance du passé permet elle la compréhension du présent ?

Publié le 18/03/2009

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La première guerre mondiale était appelée la « der des der « par ses contemporains et ne devait durer que quelques mois. On doit donc toujours attendre les faits pour les expliquer ensuite. Cela veut il dire que la maîtrise de notre histoire nous échappe ?       De plus, dans des actions politiques, diplomatiques ou engageant une collectivité humaine en général, les conséquences se répercutent sur une telle échelle qu'il y a création de faits imprévisibles, provoquant des séries d'événements inédits, du fait qu'il y ait combinaison de volontés différentes et parfois contraires. Si l'on admet volontiers que, s'il était transporté dans notre univers, un athénien du 5e siècle avant JC n'y comprendrait pas grand-chose. On se garde en général de considérer la situation inverse, pour avouer qu'un contemporain se retrouvant dans une Athènes du 5e av JC n'y comprendrait sans doute rien non plus. C'est parce qu'on suppose que l'esprit s'est transformé en se complexifiant et que le plus complexe peut inclure le plus simple et le maîtriser, mais non le contraire. « L'anatomie de l'homme est la clé de celle du singe. « Marx. Ainsi, puisque progrès il semble y avoir, nous ne pouvons en rien déduire l'avenir du passé ou du présent.

1 - Qu'est-ce qui fait obstacle à la compréhension du présent ? 2 - Qu'est-ce qui fait obstacle à la connaissance du passé ? 3 - Donnez un exemple où la connaissance du passé aurait contribué à rendre le présent intelligible. 4 - Dans ce cas, quelle conception de l'histoire est sous-entendue ? 5 - Quelle raison aurait-on de penser que la connaissance du passé est inutile ?

« La connaissance du passé en général nous permet de nous situer dans le présent, de comprendre certaines choses (le découpage de l'Europe par exemple qui a été effectué après la première guerre mondiale), de croire à uneéventuelle leçon de l'Histoire...« L'histoire nous enseigne qu'à chaque moment il à existé autre chose » Schopenhauer.

D'un point de vue « collectif », la connaissance du passé nous permet de mieux appréhender certains problèmes du présent.

Ainsi, certains événements politiques actuels ne peuvent être compris (voir résolus) que par l'analyse deleurs causes historiques. De plus, les actions du passé peuvent servir de base de jugement ou d'information pour les peuples.

L'histoire sert aussi aujourd'hui si elle a été douloureuse à la revendication des droits.

Deux attitudes sont alors possibles :soit on commémore les atrocités du passé en rappelant seulement qu'elles ont eu lieu (devoir de mémoire), soit lefait passé compte pour leçon universelle, applicable dans toute autre situation, non pas identique, mais analogue(notion de crime contre l'humanité par exemple).

Grâce à cela, la connaissance historique peut alors influencé leprogrès historique (c'est-à-dire humain).

Enfin, le passé d'un peuple sert de principe d'identité collective. « Les hommes font seuls leur histoire mais ils ne la font qu'à partir des conditions héritées du passé, de ce que l'histoire a fait d'eux ».

Marx Si la connaissance du passé semble nous être précieuse quand à notre connaissance personnelle et à celle de la société, il ne faut pas oublier qu'elle à ses limites.

En effet, selon Paul Valery, « L'histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect produit [....].L'histoire justifie ce que l'on veut, contient tout et des exemplessur tout».

Ainsi, certaines personnes utilisent cette connaissance pour de mauvaises raisons comme Mussolini quiinvoquait l'histoire romaine pour redonner une puissance guerrière à l'Italie.

Ainsi, la connaissance du passé semble nous donné les clés de nombreux éléments du présent, mais cetteconnaissance est elle vraiment utile ? L'Histoire à t'elle un sens ? II.

Mais est ce vraiment utile, l'histoire à t'elle un sens, des leçons à donné ? Pour répondre à ces questions nous allons voit s'il existe une rationalité en histoire, que l'histoire ne donnepas de leçon et nous demander s'il faut autant oublier le passé.

Si le présent ne s'explique pas par lui-même suffit t'il de remonter au passé, de projeté un schéma causaliste pour le comprendre ? A cette question s'oppose deux théories : l'historicisme qui supprimant toute contingence affirme la présence d'une rationalité en histoire et l'irrationalisme, qui supprime l'idée de raison, de liens entre les événement et donc desens à donner à l'histoire. Pour les premiers, les événements se succèdent mais sont liés entre eux.

Ce qui précède explique ou influence ce qui suit.

Il y a un ordre ou des raisons logiques et pas seulement une pure succession temporelle.

Cesphilosophes historiens veulent alors démontrer qu'au-delà du chaos des événements du monde, se cache un ordrerationnel et une finalité cachée qu'il s'agit de trouver.

La plupart de ses philosophes reposent sur une visionoptimiste de l'homme, capable de se perfectionner.La raison gouverne alors le monde.

Le devenir de l'histoire est dialectique : l'histoire est faite de ruptures, decontradictions dépassées qui réalisent progressivement « l'absolu ». Mais chercher à expliquer les faits c'est en déterminer les causes.

Mais un rapport causal implique une constante et l'histoire étant l'histoire d'événements singuliers, uniques, la constante demeure introuvable.

La cause,succession temporelle, donne le comment des choses, alors que la raison veut connaître le pourquoi.

L'histoire estainsi le fruit du hasard et de la nécessité. Ainsi, il paraîtrait rationnel de dire que tout n'est pas rationnel en histoire et que donc la connaissance du passé n'implique pas forcement la compréhension du présent.

On a pour habitude de dire que l'Homme tire des leçons de l'histoire, mais est ce vraiment le cas ? Quand une époque est parfaitement restituée, comment se servir de ce que l'on connaît d'elle ? Comment tirer des leçons del'histoire alors que chaque événement est singulier ? « L'une des seules leçons de l'histoire est qu'il n'y à jamais eu de leçons de l'histoire », ne serait ce que parce que chaque situation est inédite, dit Hegel, il ajoute que « les peuples et les gouvernements n'ont jamais rienappris de l'histoire et n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer » En effet, le génocide arménien n'a pas empêché Hitler de commettre celui des populations juives et tziganes, comme ce dernier n'aura pas empêché celui des Tutsi au Rwanda.

Ainsi, on ne semble pas tirer de leçons du passé. Ainsi, la compréhension du passé historique n'empêche nullement certains événements tragiques de se reproduire, de plus, les hommes commettent les mêmes erreurs que leurs ancêtres.

Le passé ne les a en rien aidés àconstruire leur avenir.. »

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