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La connaissance historique est-elle une interprétation du passé ?

Publié le 22/02/2012

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xxx ?

« déroulement.

Or, s'il est vrai que notre pensée est pour ainsi dire modelée par la langue que l'on parle, par l'éducation que l'on a reçue et par l'esprit du temps, la question se pose de savoir si l'historien est susceptible de faire abstraction des influences du présent afin qu'elles ne viennent pas déformer ou orienter de ma­ nière partiale son interprétation du passé.

Si l'interprétation du passé est bien constitutive de la connaissance historique, alors celle-ci sera toujours frappée au coin de la subjectivité et incapable de respecter les règles de l'objectivité propres aux sciences.

Nous nous retrouvons donc face à l'alternative suivante: soit l'histoire est une connaissance interprétative, mais en ce cas elle fait intervenir la subjectivité de l'historien, et elle n'est pas une science; soit l'histoire est bien une science, mais il lui faut renoncer à être une interprétation du passé.

Or que pourrait-elle être d'autre? Laffaire est donc entendue: l'histoire doit être exceptée du nombre des .

.

sciences ngoureuses.

On pourrait toutefois objecter qu'il revient à l'historien de dégager des lois de l'histoire, comme le physicien dégage des lois de la nature, lois « objectives » qu'il explique, et non qu'il interprète.

Pour que cette objection soit valable ce­ pendant, il faudrait encore démontrer l'existence de telles lois: c'est ce premier travail auquel nous devrons nous atteler.

Ensuite et surtout, on pourrait se de­ mander si nous ne sommes pas ici prisonniers d'une entente trop étroite ou convenue de ce qu'une science doit être pour être une science: est-il certain que les sciences objectives et explicatives épuisent à elles seules toute la signifi­ cation de la scientificité? N'y aurait-il pas une place, dans les sciences, pour des disciplines proprement interprétatives ou herméneutiques, dont l'histoire serait le modèle même? Mais alors, il faudrait expliquer en quel sens la subjectivité de l'interprétation ne serait pas une objection faite à la scientificité de la connais­ sance historique: telle sera la seconde difficulté que nous devrons résoudre.

1.

L'historien dégage-t-il des lois de l'histoire? Lhistorien Henri-Irénée Marrou définissait ainsi sa propre discipline: « Lhis­ toire est la connaissance du passé humain.

>> Entendons par là que l'historien ne prétend pas nous raconter des histoires, mais raconter l'histoire.

Cette diffé­ rence signale une exigence qui anime l'homme dans son rapport à l'histoire, à savoir une exigence de vérité: l'article défini singulier suppose l'unité et l'uni-. »

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