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La connaissance permet-elle de distinguer le faux de l'illusoire ?

Publié le 05/10/2013

Extrait du document

Afin d'empêcher qu'il agisse sur nous et ne nous trompe, il faut connaître le mécanisme de l'illusion. À la différence du faux, qui est effacé par le progrès des connaissances vraies, la lutte contre l'illusion exige des moyens spécifiques, une science de l'illusion. On pourra recourir ici à diverses références. On peut se référer par exemple à la théorie freudienne, qui trouve des causes positives au rêve (et donc aussi à la réalité telle qu'on croit qu'elle est).

« et la vérité.

Il s'agit donc de déterminer les rapports entre ces trois éléments.

~ La vérité s'oppose ensemble au faux et à l'illusoire, mais s'y oppose­ t-elle de la même façon ? Cette différence ne tient-elle pas à la diffé­ rence qui existe entre la façon de reconnaître qu'une chose est fausse et la façon de reconnaître qu'une chose est illusoire ? Voici notre pro­ blème : la connaissance permet-elle de distinguer le faux de l'illusoire ? D Corrigé (plan commenté) 1.

La connaissance rencontre deux types d'obstacles Ces obstacles sont l'illusion et l'erreur.

Il faudrait montrer à partir d'exemples (l'illusion d'optique, l'erreur de calcul) comment ces deux causes peuvent faire échec à la vérité.

Cette démonstration rendra compte de la raison pour laquelle nous sommes amenés à confondre le faux et l'illusoire : c'est parce qu'ils s'opposent tous les deux au vrai.

2.

La spécificité de l'illusion L'illusion, c'est quelque chose qui a des causes positives, qui continuent à produire leurs effets, que le processus de connaissance ait lieu ou non.

L'erreur, quant à elle, est amenée à disparaître avec l'apparition de la vérité : elle n'a pas de causes positives, elle est simplement un nom que l'on met sur ce qui n'est pas encore la vérité.

En effet, l'illusion qui nous fait croire par exemple que le Soleil est petit s'oppose à la vérité : le Soleil est grand.

Mais quand nous savons que le Soleil est grand, il ne cesse pas de nous apparaître petit : l'illusion ne disparaît pas avec la vérité.

En revanche, si je dis que deux et deux font cinq, je commets une erreur, et cette erreur disparaît une fois rem­ placée par le vrai résultat.

Quand je sais le vrai résultat, deux et deux cessent pour moi d'apparaître égaux à cinq.

On pourra se référer à la thèse que soutient Spinoza dans I' Éthique, selon laquelle le vrai est la norme de lui-même et du faux.

Pour Spinoza en effet, une idée fausse se trahit toujours (plus ou moins rapidement). »

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