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La conscience donne-t-elle l'illusion de la maîtrise ?

Publié le 23/09/2005

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Être maître de soi est une condition nécessaire a la liberté d'un individu. Or, comme le prétend la thèse de Descartes la conscience ainsi que la volonté fonde la liberté car le sujet est libre dans la mesure où il se sent libre lorsqu'il choisit: il est indépendant. Un être dépourvu de conscience de soi ne serai alors pas libre car incapable de faire des choix réfléchis. Être conscient de soi est donc une condition pour être maître de soi. Mais est elle suffisante? D'autre paramètres semble intervenir en ce qui concerne la maîtrise de soi: tel que l'inconscient ou même des facteurs extérieurs à l'individu qui peuvent l'influencer ou le forcer à faire certains choix. Mais la connaissance du psychisme de l'homme ne pourrait elle pas lui permettre de mieux se connaître et ainsi accroitre sa maîtrise de soi?

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« Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussid'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il yaurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nousn'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le direbrutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes etoute connaissance de cause, dans la clarté), mais serait agi (c'est-à-diresubirait, malgré lui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas« maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. L'hypothèse de l'inconscient est donc qu'une bonne partie de ce qui se passeen moi (dans mon âme, ma psyché) ne m'est pas connu, m'échappe, etcependant influe sur moi.

C'est ainsi qu'il faut comprendre notre passage : lapsychanalyse se propose de « montrer au moi qu'il n'est seulement pas maîtredans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignementsvagues et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience,dans sa vie psychique ».

La plupart des choses qui se passent dans l'âmeéchappent à la conscience.Pour Freud, o a surestimé le rôle de la conscience dans la vie de l'âme, etainsi on s'est privé des moyens :De comprendre bon nombre de phénomènes comme les lapsus et les rêves ;De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que parle conflit psychique qui agite le patient. Adopter l'hypothèse de l'inconscient permet de comprendre et de guérir, c'est un gain de sens et de pouvoir.

Le butde la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et ne contrôle pas, puisse recouvrer sa liberté. Ainsi, l'existence de notre conscience seule ne permet pas d'expliquer nos actes incontrôlés.

Et l'existence de cetinconscient si mystérieux ne nous permet pas d'être maîtres de nous-même, sauf si nous essayons de l'explorer, etde le connaître, à l'aide d'une psychanalyse, pour ainsi mieux nous comprendre, mieux comprendre ce que signifientnos rêves si étranges et nos lapsus, pour mieux nous maîtriser.

Mais ceci est autre chose que la simple consciencede soi : car même si nous essayons et même parvenons à comprendre certaines choses qui se passent dans notreinconscient, nous ne saurons jamais tout ce qui s'y produit, alors même si nous parvenons grâce à l'analyse à avoirde plus en plus de maîtrise de soi, nous n'y arrivons jamais totalement.

Nombreuses sont les choses à propos denous que nous ne comprendrons peut-être jamais, et que nous n'arriverons pas à maîtriser, même si grâce à lapsychanalyse, nous avons réussit à en maîtriser la plupart.

Le but n'est pas de tout connaître de nous, mais d'allermieux, de vivre mieux en comprenant, en trouvant les évènements restés dans l'inconscient qui nous empêchaitd'être heureux.Donc, être conscient de soi n'implique pas être maître de soi, puisqu'il est difficile d'être maître de quelque chosedont nous ne connaissons que la surface. Nous avons donc examinés deux aspects : le premier dit que l'homme est totalement maître de lui-même puisqu'il estconscient de lui-même, sûrement parce que l'on rejette l'hypothèse de l'inconscient par peur d'admettre que ce quiest maître de nous est ce que nous ne connaissons pas.

Le deuxième aspect, quant à lui, dit que ce n'est pas le faitd'être conscient de nous même qui fait que nous sommes maître de nous même, car nous sommes aussi un corps etun inconscient, qui déterminent en partie ce que nous sommes.

Mais nous pouvons aussi croire que la psychanalysenous permettra de devenir totalement maîtres de nous-même ou au moins, de plus en plus.En tout cas nous ne devons pas nous laisser aller parce que notre inconscient décide en partie de ce que noussommes, car même si nous ne le connaissons pas et ne le maîtrisons pas, ou pas totalement si nous faisons uneanalyse, c'est nous et notre expérience qui l'avons créé ; et par conséquent, nous sommes au moins maître denotre conscience et maître de notre devenir.

Demande d'échange de corrigé de Monnard Quentin ( [email protected] ). Sujet déposé :. »

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