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La conscience est-elle source de liberté?

Publié le 24/02/2005

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conscience
; car il est clair qu'il faut un motif, qu'il faut pour ainsi dire sentir, avant que de consentir. Il est vrai que souvent nous ne pensons pas au motif qui nous a fait agir ; mais c'est que nous n'y faisons pas réflexion, surtout dans les choses qui ne sont pas de conséquence. Certainement il se trouve toujours quelque motif secret et confus dans nos moindres actions ; et c'est même ce qui porte quelques personnes à soupçonner et quelquefois à soutenir qu'ils(2) ne sont pas libres ; parce qu'en s'examinant avec soin, ils découvrent les motifs cachés et confus qui les font vouloir. Il est vrai qu'ils ont été agis pour ainsi dire, qu'ils ont été mus ; mais ils ont aussi agi par l'acte de leur consentement, acte qu'ils avaient le pouvoir de ne pas donner dans le moment qu'ils l'ont donné ; pouvoir, dis-je, dont ils avaient le sentiment intérieur dans le moment qu'ils en ont usé, et qu'ils n'auraient osé nier si dans ce moment on les en eût interrogés.   B- Dans la théorie rousseauiste, la liberté est accessible à l'état de Nature, l'homme sauvage est libre des contraintes de la société. Il n'a pas de responsabilité à l'égard d'autrui, il est libre d'être égoïste, il est cependant tout de même soumis aux lois de la nature, et à l'instinct de survie.   Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.  "Ce n'est donc pas tant l'entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique de l'homme que sa qualité d'agent libre. La Nature commande à tout animal et la bête obéit. l'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer, ou de résister, et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme .

La conscience est ce qui permet à l’homme d’être en connexion avec le monde, elle nous rapproche, nous relie mais nous sépare également du monde, par elle je m’écarte des choses, je prend conscience de mon individualité, je me juge en considérant en mes actes, en les anticipant, j’opère mes choix. Le cogito est la seule assurance de mon existence. Grâce à ma conscience, je me situe dans le temps, je me donc prévoir ou réfléchir sur mes actes. Dans le cadre de la métaphysique, de la morale et de la psychologique, en revanche, la liberté a été définie comme un pouvoir de choix entre des possibles, ce qui semble aller dans le sens d’une rationalisation. Il est nécessaire d’étudier les différentes acceptions du substantif liberté, et donc de l’adjectif libre, pour comprendre dans quelle mesure il est nécessaire de faire usage de sa conscience pour être libre. La liberté semble acquise de façon innée en chacun, je me considère comme libre sitôt que je peux choisir mes actes. L’animal semble libre de ses mouvements, ne dit on pas « libre comme un oiseau « ? La nature nous semble pure de contraintes, absolument libre, elle en est un symbole traditionnel. La liberté se définit donc vulgairement comme la non soumission. Cependant ne sommes nous pas tous soumis à certaines règles: les lois de la nature, les lois de la société, les lois de l’inconscient, les lois de Dieu? Ma conscience est celle qui m’astreint du joug de l’ignorance, j’ai une conscience qui me met quelque chose de particulier: le choix. Si nous devons envisager la conscience comme source de liberté, ne devons nous pas distinguer la liberté humaine de la liberté animale dans ce cas? Qu’est ce que le fait d’avoir conscience de mon individualité me procure comme facteurs de liberté que l’animalité de me permet pas de posséder?

conscience

« le choix rationnel de croire qu'agir moralement, c'est être libre.

Ainsi, la liberté morale consisterait à la soumissionà cette loi morale : , un regard rétrospectif rationnel étant nécessaire en permanence pour répondre à cetimpératif catégorique.

"La conscience est la raison pratique représentant à l'homme son devoir." Kant « une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales est une seule et même chose.

» Kant III La conscience m e permet d'accéder à une liberté supérieure à la Nature A- La conscience ne peut donc être un obstacle car elle me permet d 'être libre, mieux vaut être limité dans ses actions par la conscience morale que de ne pouvoir du tout choisir de mes actes.

Malgré le jugement, je peuxtoujours choisir ce que je fais, je détermine ma vie.

La conscience m 'ôte la détermination de la nature à laquelle l'animal est soumis.

La conscience me rend libre et responsable . Spinoza , Lettre LVIII. "Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ontconscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent.

Un enfant croit librement appéter le lait, unjeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir" «il n'y a point de différence entre ce qui est volontaire et ce qui est libre » Descartes B- La liberté humaine est donc inaliénable à la conscience.

La liberté ce n 'est pas seulement agir tel que mes sens le désire mais également savoir dominer mes instincts et choisir mes contraintes (comme les lois politiques).

Laconscience me fait sortir de mon état d 'être soumis aux lois naturelles et me permet d 'être libre non plus en tant qu'être instinctif mais en tant qu 'être intelligent . Montesquieu , De l'esprit des lois. "Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance et ce que c'est que la liberté.

La liberté est le droitde faire tout ce que les lois permettent: et, si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus deliberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir.". »

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