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La conscience est-elle source d'illusion ?

Publié le 02/01/2004

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conscience
quelquefois même, la connaissance s'appelle "prise de conscience". se pourrait-il que la conscience, par quoi toute connaissance est possible, soit au principe de ce qui nie la connaissance: l'erreur ? Il y aurait là une étrange contradiction, un risque pour la connaissance: son ennemi mortel - l'erreur - logé au coeur de ce qui la rend possible. Pire encore que l'erreur, l'illusion, qui est l'erreur nécessaire. Deuxième problématisation: Le problème soulevé par cette question repose sur la nature de la conscience: apparemment, celle-ci consiste en une intimité complète avec soi-même, telle que l'absence de distance interdit la possibilité de l'erreur. Autrement dit la conscience semble transparente à elle-même. Ce sont cette transparence et cette proximité avec soi-même que vous devez discuter.En outre, il importe de déterminer les illusions que la conscience peut produire et la manière dont elle les produit. Songez ainsi, dans le domaine de l'action, à la croyance en une capacité d'être la seule cause de l'action et donc en la liberté; et analysez, dans le domaine de la connaissance, la croyance commune selon laquelle chacun est le mieux à même de connaître ses propres croyances et les motifs de ses actions.La solutions de cette opposition consiste peut être à distinguer différents domaines dans la conscience: les qualités sensibles, comme la douleur, n'existent peut-être que pour et par la conscience.

Le problème soulevé par cette question repose sur la nature de la conscience: apparemment, celle-ci consiste en une intimité complète avec soi-même, telle que l'absence de distance interdit la possibilité de l'erreur. Autrement dit la conscience semble transparente à elle-même. Ce sont cette transparence et cette proximité avec soi-même que vous devez discuter.  En outre, il importe de déterminer les illusions que la conscience peut produire et la manière dont elle les produit. Songez ainsi, dans le domaine de l'action, à la croyance en une capacité d'être la seule cause de l'action et donc en la liberté; et analysez, dans le domaine de la connaissance, la croyance commune selon laquelle chacun est le mieux à même de connaître ses propres croyances et les motifs de ses actions.  La solutions de cette opposition consiste peut être à distinguer différents domaines dans la conscience: les qualités sensibles, comme la douleur, n'existent peut-être que pour et par la conscience.

conscience

« moi [cad la conscience] est pas le maître dans sa propre maison". Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admetl'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience,mais qui agiraient sur nous..

Pour le dire brutalement, en ce sens,l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissancede cause, dans la clarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgrélui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pas assisterau colloque) ne peut s'exprimer directement, car il heurterait lapolitesse, les obligations sociales, professionnelles, morales du sujet.Notre président subit donc deux forces contraires : l'une parfaitementen accord avec les obligations conscientes, l'autre qui ne l'est pas etqui ne peut s'exprimer directement, ouvertement.

Il y a donc conflit,au sein du même homme, entre un désir conscient, conforme auxnormes morales et un autre désir plus « gênant ».

Or, dans notre exemple, ce second désir, malgré la volonté de politesse du président, parvient à s'exprimer, mais de façondétournée, anodine : on dira que « sa langue a fourché ». Ici, l'exemple est simple dans la mesure où le président a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veutpas être là.

Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-à-dire quej'ignore moi-même ce qui me pousse à dire tel mot plutôt qu'un autre.

Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprète de même, comme le conflit entre deux désirs dont l'un est gênant et peut être ignorépar le sujet.

Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins.

Tous sont révélateurs d'un affrontement en moi dedeux forces. L'hypothèse Freud ienne de l'inconscient revient à dire que bon nombre d'actes « normaux » (oubli, actes manqués, rêves), mais aussi « maladifs », pathologiques (névroses, psychoses, obsessions) s'expliquent en gros selon le même schéma.

L'individu subirait un conflit psychique (dans son âme), conflit parfoisextrêmement violent entre les normes conscientes (morales, esthétiques, sociales) et des désirs quibousculent et négligent ces règles.

Ce second groupe de désirs, le sujet les trouverait, s'il en avaitconscience, tellement monstrueux, qu'ils ne peuvent parvenir à la conscience que sous une forme voilée,déformée, indirecte : le lapsus, le rêve, ou le symptôme maladif. Le symptôme est donc un compromis entre le désir inconscient et inavouable que je subis, et les normesconscientes et morales que j'accepte.

« Le moi n'est pas maître dans sa propre maison » signifie que je n'ai pas conscience et que je ne maîtrise pas, ne contrôle pas une bonne part de ce qui se passe en moi-même,ce conflit, ce symptôme. L'hypothèse de l'inconscient est donc qu'une bonne partie de ce qui se passe en moi (dans mon âme, mapsyché) ne m'est pas connu, m'échappe, et cependant influe sur moi.

C'est ainsi qu'il faut comprendre notrepassage : la psychanalyse se propose de « montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements vagues et fragmentaires sur ce qui se passe, endehors de sa conscience, dans sa vie psychique ».

La plupart des choses qui se passent dans l'âme échappent à la conscience. Pour Freud , o a surestimé le rôle de la conscience dans la vie de l'âme, et ainsi on s'est privé des moyens : ¨ De comprendre bon nombre de phénomènes comme les lapsus et les rêves ; ¨ De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que par le conflit psychique qui agite le patient. Adopter l'hypothèse de l'inconscient permet de comprendre et de guérir, c'est un gain de sens et de pouvoir.Le but de la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et necontrôle pas , puisse recouvrer sa liberté. En effet, la psychanalyse découvre que « Je est un autre » pour reprendre Rimbaud .

Il y a en moi un autre , un ensemble de forces, un inconscient qui me pousse à agir malgré moi.

Je subis un conflit dont je n'ai pasconscience, qui est souvent la trace d'un choc vécu durant l'enfance.

En ce sens je suis un être passif et agi,qui n'a ni le contrôle de lui-même, ni de son passé, un être scindé.

Le but de la cure est de faire en sorte queje prenne conscience de ce conflit, que je reprenne la maîtrise de mon histoire.

Au lieu de subir ce que je neconnais pas, je choisirai en toute conscience.

Au lieu de la « politique de l'autruche » de l'inconscient, il y. »

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