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La conscience n'est-elle tournée que vers elle-même ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Et le maître ne l'est que parce qu'il est maître de soi, de cette naturalité en lui, de la nécessité du monde naturel. L'esclave de son côté incarne l'amour biologique de la vie. Cela montre combien la conscience de soi est engagé dans le monde, et plus précisément sous la forme du désir. Lorsque la conscience se retourne sur elle même pour se saisir comme objet, elle va s'affirmer en niant l'altérité. Pour s'affirmer, elle se fait désir du désir de l'autre. Elle veut être l'objet du désir de l'autre, de sa reconnaissance. Et cela la mène précisément à nier l'autre en tant qu'autre. La conscience est donc engagée dans un rapport au monde et plus précisément à l'autre, un autre qui fait parti de la trajectoire qu'elle suit lors de son élaboration.   Du holding de Winnicott à l'indexation   Le nouveau né vit dans un rapport symbiotique avec sa mère. Il forme au préalable un tout dont l'enfant va se détacher peu à peu dans un processus d'individualisation: il s'agit pour lui de devenir un individu.
conscience

« la nécessité du monde naturel.

L'esclave de son côté incarne l'amour biologique de la vie. Cela montre combien la conscience de soi est engagé dans le monde, et plus précisément sous la forme du désir.Lorsque la conscience se retourne sur elle même pour se saisir comme objet, elle va s'affirmer en niant l'altérité.Pour s'affirmer, elle se fait désir du désir de l'autre .

Elle veut être l'objet du désir de l'autre, de sa reconnaissance. Et cela la mène précisément à nier l'autre en tant qu'autre.

La conscience est donc engagée dans un rapport aumonde et plus précisément à l'autre, un autre qui fait parti de la trajectoire qu'elle suit lors de son élaboration. Du holding de Winnicott à l'indexation III. Le nouveau né vit dans un rapport symbiotique avec sa mère.

Il forme au préalable un tout dont l'enfant va sedétacher peu à peu dans un processus d'individualisation : il s'agit pour lui de devenir un individu.

Ce détachement s'organise autours de ce que Winnicott appelle dans Le Bébé et sa mère le holding (soin maternel).

Durant les premiers âges de sa vie, la mère effectue un maternage, une série de soins durant lesquels elle est dans un rapportde proximité avec l'enfant.

Progressivement, l'enfant se particularise, de détache pour ainsi dire de cette union, etce, en partie à cause de l'imperfection de ce maternage.

Parce que la mère ne connaît pas tous les besoins del'enfant simultanément au moment où ils apparaissent en lui, ce dernier fait l'épreuve de l'altérité. En effet, l'enfant fait alors l'épreuve dans ce désir qui ne se comble pas immédiatement d'une certaine résistance dudehors, il distingue vaguement dans cette différence entre lui et le monde, qu'il n'est pas le tout: en découvrant ceslimites, l'enfant se découvre comme un moi doté de frontière.

Et c'est sur le mode du manque que l'individu éprouvecette frontière.

Il découvre qu'il n'est pas tout le reste, qu'une incomplétude en lui nécessite d'être comblée: laconscience de soit naît donc à partir de ce rapport d'exclusion du tout, j'ai conscience de moi à partir du moment oùje m'individualise.

C'est à travers la demande , ce désir fait parole, que l'enfant prend progressivement conscience de lui par rapport à ce qui lui résiste, ce qui n'est pas lui. Dans les premiers temps, lorsque l'enfant veut quelque chose, il crie, gesticule sur sa chaise.

Puis, progressivement,il montre ce qu'il désire, il rentre dans cette distance entre signifiant et signifié, entre ce qu'il veut et qui ne luiappartient pas encore.

Dans cette indexation se révèle les premières ébauches du langage, dans ce geste demonstration, où l'enfant veut quelque chose qui n'est pas lui: en désignant, en demandant, l'enfant saisi que cettechose ne lui appartient pas, qu'elle ne lui est pas due, qu'elle n'est pas lui, et qu'il n'est pas elle.

La conscience desoi et la conscience de l'objet sont donc imbriquées l'une dans l'autre, chacune donnant ses limites, ses frontières àl'autre. Conclusion De pied en cap, de sa genèse à son exercice, la conscience n'est donc toujours conscience de soi que parce qu'elleest aussi conscience de l'objet.

Ce retour sur soi emporte sur sa trajectoire le monde comme ce qui l'informe toutautant de ce qu'elle est que de ce qu'elle n'est pas.

Et cela est du en grande partie du fait que toute conscienceest avant tout une conscience désirante.

Et le désir a précisément cette fonction d'opérateur qui fait apparaître laconscience en la renvoyant à l'expérience d'un manque qui ne se comble que dans l'appel à l'autre, dans l'appel del'au-dehors.. »

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