La croyance à l'immortalité de l'âme enlève-t-elle à la vertu son désintéressement et son mérite ?
Publié le 02/06/2011
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Quand nous avons conformé notre conduite à la loi morale en faisant le bien, nous sentons que nous avons mérité une 'récompense; c'est un droit que nous avons acquis ; il y a un rapport nécessaire, conçu par la raison, entre la vertu et le bonheur; celui qui a été vertueux a le droit d'être heureux, et, s'il est déçu dans son attente, il se croit, et chacun le croit, victime d'une injustice; pareil fait nous semble une violation de l'ordre qui préside au monde moral comme au monde physique. De même, quand nous avons fait le mal par une violation volontaire de la loi, nous sentons que nous devons être punis, qu'une expiation est nécessaire. Ainsi une récompense nous est due pour toute action conforme au devoir, et une souffrance nous est également due pour toute action contraire au devoir; il y a une relation rigoureuse et nécessaire entre la vertu et le bonheur, comme entre le vice et la souffrance.
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