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La croyance en un Dieu unit-elle les hommes ?

Publié le 27/02/2008

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dieu
Non seulement ici la religion est un obstacle à la connaissance, mais même c'est son but et son rôle : rendre la vie supportable car la vérité peut être trop difficile. Mais alors, si l'entente suppose une vérité sur laquelle on se fonde, alors les religions, pour autant qu'elle supposent de l'illusion (même nécessaire) s'opposent à l'idée de toute entente, au sens de compréhension, aussi bien de soi-même (sa vértable condition) que des autres. ?      La notion de religion peut alors être comprise dans ce cadre à partir de l'idée d'une domination ou d'un pouvoir qui se justifie à travers une mythologie (le sacre des rois) et qui suppose, pour s'exercer, l'intolérance et l'exclusion de tout ce qui pourrait venir le remettre en cause. On pense ici au Candide de Voltaire. ?      C'est donc là la laïcité qui est la condition de la tolérance entre les hommes et de leur compréhension mutuelle. La distinction sacré / profane recoupe alors la distiction privé / public. La confusion de la sphère publique et privé conduit à interdire l'entente mutuelle des hommes car cette entente suppose des conditions et un cadre partageable par tous : une neutralité et la liberté de conscience (et de pensée), qui doit s'adosser à une liberté d'expression. Comme le remarque alors Spinoza dans le Traité théologico-politique, cette liberté d'expression ne doit jamais être remise en cause par le politique bien que l'entente des hommes suppose une contrainte des actions. On le voit : les hommes ne peuvent s'entendre, c'est-à-dire se comprendre, s'écouter, qu'au sein d'un espace politique neutre à l'égard de la religiosité et des croyances. ?      Transition : mais la question est alors celle de la possibilité concrète de cette séparation entre le religieux et le politique dès lors que tout homme est tout autant citoyen que personne privée.

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