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La croyance est-elle spontanée ?

Publié le 19/09/2015

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Dans un celèbre dialogue Sur la religion naturelle, Hume met en scène trois personnages qui discutent des mérites respectifs de la raison et de la révélation dans l’éducation religieuse. Cléanthe, qui défend la thèse de la religion naturelle, développe l’argument théologique classique : la preuve de l’existence d’un être suprême est donnée par l’ordre qui règne dans la nature. Mais peut-on rationnellement déduire l’existence de Dieu ?

 

Toute la philosophie du xviii' siècle s’est posé cette question. Déjà Descartes avait démontré la possibilité des preuves de l’existence de Dieu. Dans la Troisième Méditation métaphysique, il découvre l’idée d’infini dont l’homme, être fini, ne peut être l’auteur. Existe donc, hors de moi, une réalité possédant au moins autant de perfection que l’idée qui la représente : Dieu. À cette idée d’infini que je ne peux avoir de moi-même, s’ajoute celle de perfection. L’existence de Dieu est prouvée pour Descartes. Ce qui est une hérésie pour Pascal.

« CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [I ntroduction] Le sentiment religieux s'appuie sur la croyance en des êtres invisibles et puissa nts ou en un Dieu personnel.

Cela peut être aussi la sensation de l'é ternité, le sentiment « océanique » dont parle l'écrivain Romain Rol­ land, sentiment de quelque chose d'illimité, d'infini et que rejette Freud dans Malaise dans la civilisation.

Comment surgit ce sentiment religieux ? La question ne porte pas sur l' existence de Dieu mais sur la spontanéité de ce sentiment, ou au contraire sur sa construction rationnelle.

La religion est-elle un acte de foi ou une connaissance rationnelle ? [1.

Le sentiment intérieur] Le fait religieux est une composante essentielle de toutes les sociétés humaines :pas de civili sation sans sacré, c'est-à-dire sans quelque chose qui n'apparti ent pas à notre monde, quelque chose de «tout autre », comme le dit Mircea Eliade dans Le Sacré et le pr ofane.

Cela peut être un ob jet commun, une pierre, un arbre , qui manifeste ce sacré.

Cela peut être l' inc arnation de Dieu dans Jésus-Christ pour un chréti en.

Le fait religieux ou la religion comporte un corps de doctrine : rites, préceptes, cultes, etc.

Par contre, le sentiment religieux est avant tout un phénomène intérieur, individuel, qui implique la foi en un au-delà trans­ cendant, en un infini qui dépasse la finitude humaine.

En première analyse, la croyance religieuse semble aveugle, elle se passe de preuves rationnelles : c' est un credo quia absur dum pour saint Augustin.

On ne prouve pas une existence, on l'éprouve.

Sainte Thérèse d' Avila, au XVI' siècle, témoigne d'une attitude mystique : le croyant est habité par l'amour de la Divinité dont il sent la présence au plus profond de son âme.

Cette attitude est complètement étrangère à la raison et ne peut se partager.

« Le mysticisme ne dit rien, absolument rien à celui qui n'e n a pas éprouvé quelque chose », écrit Bergson.

Sans aller jusqu'au mysticisme, incompréhensible pour la plupart des hommes, ce sentiment intérieur est-il l'œuvre de la raison ou de la foi ?. »

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