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La culture dénature -elle l'homme ?

Publié le 27/10/2011

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culture

La culture désigne au sens large tout ce que l’homme acquiert par l’intermédiaire d’un groupe social déterminé, tout ce qui est transmis par le langage, les coutumes, l’éducation et même -de manière implicite- les gestes, les attitudes ou les règles de comportement. Il est très difficile chez l’homme de déterminer quelle part revient à cette culture acquise et quelle part appartient à une nature innée, une hérédité aux contours mal définis. Dire que la culture dénature l’homme, c’est en effet supposer une nature première, une essence de l’homme qui le distinguerait des autres êtres de la nature. Le mot nature signifie soit ce qui précède toute intervention humaine dans le monde, soit les caractéristiques communes à tous les hommes, soit l’essence, l’identité spécifique à un individu. Dans l’opposition nature et culture, l’enjeu est de savoir s’il existe un passage de l’un à l’autre ou bien si l’état de nature est une fiction qui permet aux hommes de déplorer un idéal qu’ils n’ont peut-être jamais connu mais qui serait comme le négatif de la condition humaine. En ce sens, le mot « dénaturer «signifie un processus qui consiste à arracher à l’homme quelque chose qu’il possède en propre, de manière constitutive. Reste alors à se demander s’il s’agit d’un aspect péjoratif comme l’animalité ou la force des passions, la violence que l’homme partage avec les autres êtres de la nature ou si la culture enlève à l’homme une « bonne « nature, c’est-à-dire le corrompt, le détourne de cette innocence première dont certains ont pu faire à regret l’apologie. Dans les deux sens du mot dénaturer, il s’agit bien de penser un processus, une histoire qui fait que l’homme se constitue progressivement en faveur d’héritages, de transmissions, d’échanges entre personnes, groupes ou sociétés. Cela signifie que la frontière entre le naturel et le culturel n’est pas établie et que le propre de l’homme, sa nature, est de ne pas en avoir.

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« La multiplicité des formes de cultureDans le sujet il s’agit de la culture au singulier regroupant toute forme de culture.

Or il faut reconnaître aujourd’hui une diversitédes formes de culture grâce aux sciences humaines.

Il faut penser une multiplicité de formes culturelles sans hiérarchie aucune,sans supériorité par exemple de l’art sur la science ou du droit sur la religion.

Tous les apprentissages sont des acquis de cultureau même titre que l’éducation scolaire, livresque ou érudite.

Posséder une culture ne signifie pas être cultivé. La diversité des cultures : L’apport de l’ethnologieDe même qu’il n’y a pas une forme de culture à privilégier dans les acquis de chacun, il n’existe pas une culture meilleure qu’uneautre.

C’est ce que montre en particulier l’ethnologue Claude Lévi-Strauss qui étudie diverses civilisations, souligne leur diversitéet l’absence d’échelle de valeur qui puisse permettre de les juger.

Dire que la culture s’oppose à la nature, c’est supposer un étatde nature que l’on pourrait constater dans les faits.

Or, les sociétés les plus éloignées dans l’espace comme dans le temps de lanôtre ont aussi une culture, aussi différente puisse-t-elle être, relativement à nos critères de jugement. La nature de l’homme est de ne pas en avoirLa réflexion sur la nature a souvent été liée à une forme de société antérieure à l’État.

La famille, le village, la tribu.

Or, comme lemontre Rousseau l’homme isolé n’existe pas.

L’enfant nait au sein d’une mère et les soins nécessaires font déjà partie de sonéducation.

Merleau Ponty affirme que « tout est naturel, tout est conventionnel » chez l’homme, il n’y a pas de passage d’un étatà un autre comme on pourrait le penser.

De même pour une société, les critères ambiguës de civilisation et de politique ne sontpas constitutifs d’une culture.

L’état de nature n’est qu’une hypothèse, car la nature ne pourvoit pas à l’ensemble des besoins del’homme, il doit tout inventer. Conclusion L’homme est une être de culture.

La culture ne dénature pas l’homme, elle lui donne sa propre nature, celle qui le distingue desautres vivants, celle qui le caractérise.

L’homme se fait lui même par une diversité culturelle extrêmement riche et inépuisable.

Cen’est pas un animal dénaturé car il est ce qu’il devient dès sa naissance, il est perfectible.. »

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