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La culture est-elle une prison ?

Publié le 17/11/2009

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Les jugements de valeurs, les centres d'intérêts, les motivations, les goûts et les dégoûts que notre culture fait pénétré en nous dès notre plus jeune âge sans même que nous nous en rendions compte nous apparaissent spontanément, comme allant de soi et risquant potentiellement de rendre les autres cultures incompréhensibles et de nous faire tomber dans l'ethnocentrisme. Mais peut-on se libérer ces préjugés que notre culture fait pénétré en nous ? Est-on immédiatement prisonnier de la vision du monde qu'elle nous transmet ?      Ne peut-on pas  se libérer de sa culture, si c'est le cas, dans quelle mesure et comment est-ce possible ?
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« Cela montre que toute culture à la capacité de comprendre ce qui est le produit par une autre, capacité quis'appuie sur le fait que toutes les langues sont traduisibles.

Il en résulte qu'aucune culture n'est figée, stationnaire,toutes ont une histoire, toutes se transforment par la confrontation avec des cultures étrangères, mais essentielleà la vie humaine qu'est la vie politique.

En effet, il n'y a jamais d'humanisme au sein d'une culture, dans toutes cultures il y a des revendicationsdifférentes, les individus qui portent des conceptions différentes de la justice, ils critiquent certaines des valeursfondamentales de leurs cultures, remettant en question ce qui semble aller de soi.

De plus, aucunes cultures, aucunes sociétés ne réalisent jamais totalement les valeurs et les principes de justicedont elles se réclament, ouvrant ainsi la possibilité de revendication qui s'appuie sur des principes pour latransformer.

Mais la critique interne d'une culture de ces évidences, de ces valeurs et des rapports sociaux qu'elle justifie,est rendu d'autant plus facile, qu'une culture est plus ouverte c'est-à-dire qu'elle tolère l'expression de la différence,la confrontation d'opinions et de revendication divergente, et qu‘elle permet à ses membres l'accès à la culturegénérale c'est-à-dire de construire une réflexion libre et personnelle.

Là ou la démocratie permet un accès à une diversité de point de vue et leur confrontation, le totalitarisme aucontraire cherche à l'éradiqué absolument, constituant ainsi l'antithèse absolue de la société humaine.

Letotalitarisme, en supprimant la liberté d'expression et en essayant de forger une culture homogène (par le biais de lacensure, de la propagande, de la manipulation de la langue…), cherche à rendre les individus prisonniers d'uneculture monolithique.

Il est toutefois important de ne pas confondre érudition et culture générale.

L'histoire est une dimension essentielle (comme l'ethnocentrisme), parce ce qu'elle nous permet de comprendreque des rapports sociaux qui nous semble naturels et évidents sont le produit de l'histoire et peuvent donc êtredéfaits par l'action collective des hommes.

La culture générale nous permet de nous libérer de nos préjugés, des évidences qui sont le produit de notreculture.

Une culture ouverte permet précisément aux individus de se cultiver en ce sens et donc dans une certainemesure de se libérer d'elle, ou de la transformer.

Elles permettent en effet, de mettre en œuvre cette faculté critique, que possède tout homme, à savoir laraison qui lui permet de remettre en question ses jugements de connaissance aussi bien que les jugements devaleurs, et la raison est ce qui permet aux hommes de confronter les arguments et de parvenir à un accord.

L'ethnologie nous fournit l'exemple d'une connaissance rationnelle des autres cultures montrant par là qu'il estpossible de se libérer de ses préjugés pour comprendre une autre culture.

Mais cela suppose fondamentalement un choix éthique ou moral qui consiste à refuser de juger à priori les autrescultures, à refuser de les hiérarchiser, à suspendre ses jugements de valeurs pour essayer d'accueillir la diversité etde la comprendre.

Si une culture ouverte et une éducation ouverte pouvant favoriser cela il reste que cela relèvetoujours en dernière instance d'un libre choix de l'individu, qui est de sa seule responsabilité.

Conclusion : Si la culture nous façonne profondément dans nos manières d'être et de penser nous n'en sommes pas pourautant jamais totalement prisonnier comme en atteste le simple fait qu' ‘elle se transforme sans cesse de l'intérieuret par rapport aux autres, les échanges, mais se libère de ses préjugés culturels n ‘est pas chose aisé et demanderun travail sur soi que chacun de nous peut accomplir.. »

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