La démarche philosophique nous sépare-t-elle des autres ?

Dans le "je pense, je suis", l'individu est dans la solitude et il naît à la conscience, sans l'aide de personne d'autre Edmund Husserl affirme ainsi que « quiconque veut vraiment devenir philosophe devra une fois dans sa vie se replier sur soi-même et, au dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises[?] La philosophie est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe. Elle doit se constituer en tant que sienne. »( Méditations cartésiennes) La philosophie tend à l?universel Pourtant, si la démarche philosophique est personnelle, la philosophie ne tend pas à enfermer chaque homme dans sa subjectivité mais bien au contraire de l?élever à l?universel. Il s?agit dès lors de mieux comprendre comment nous fonctionnons pour comprendre autrui et essayer de le respecter et de le rencontrer de manière authentique. Ainsi, pour Schopenhauer, par exemple, la philosophie doit montrer aux hommes qu?ils sont tous semblables et qu?autrui et moi-même avons de la même origine. Elle doit donc nous élever au-dessus de notre intérêt et de notre égoïsme et nous permettre d?éprouver la pitié, la souffrance d?autrui. De plus, la philosophie comme démarche personnelle doit apprendre à l?homme ce qu?est la justice et le bien. Ainsi, l?éthique, branche très importante de la philosophie, réfléchit sur la fin des actions humaines et donc sur le bien. Il s?agit d?agir envers autrui mais aussi par rapport à soi-même de manière juste, en modérant les passions et les mauvais désirs. On avance mieux à plusieurs Il peut paraître prétentieux d?affirmer que nous trouvons la vérité, la sagesse que par nous mêmes.