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La diversité des opinions nous empêche-t-elle d'atteindre la vérité ?

Publié le 25/03/2015

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L'universalité de la vérité s'accommode-t-elle de l'expression d'avis divergents ? Dans quelle mesure doit-on prendre en considération l'avis de chacun pour parvenir à la vérité ? Après avoir souligné en quoi la diversité des opinions peut constituer un obstacle à la découverte du vrai (I), on montrera qu'elle en est pourtant la condition (II).

« Toutes séries sauf ...

, France métropolitaine, septembre 2002 SUJET 22 RECHERCHE DES IDÉES On parle de « la » vérité, en particulier dans la tradition philosophique, pour souligner son universalité.

Elle est la même en tout temps, en tout lieu et pour chacun, et s'oppose au relativisme, qui valorise au contraire la partialité et la particularité des jugements individuels.

Le relativisme, qui érige en norme la diversité des opinions, remet en question l'idée de vérité.

Car s'il y a autant d'avis que de têtes et si toutes les opinions se valent, alors tout critère du vrai mais aussi du juste disparaissent.

Mais il y a un écueil inverse.

Il consiste à faire taire les voix jugées dissonantes au nom de l'imposition d'une seule et unique vérité, iden­ tique pour tous.

Cela revient à croire que l'on dispose soi-même de cette vérité et que tous les autres sont dans l'erreur.

Ce qui est à la fois incertain théorique­ ment et difficilement soutenable moralement.

On cherchera alors en quoi l'expression de voix et d'avis divergents peut être une aide dans la découverte de la vérité.

PROBLÉMATIQUE L'universalité de la vérité s'accommode-t-elle de l'expression d'avis divergents ? Dans quelle mesure doit-on prendre en considération l'avis de chacun pour parvenir à la vérité ? Après avoir souligné en quoi la diversité des opinions peut constituer un obstacle à la découverte du vrai (1), on montrera qu'elle en est pourtant la condition (Il).

UTILISER SES CONNAISSANCES On se servira des cours sur le relativisme et le rationalisme.

On essaiera de puiser ses exemples dans des registres différents : épistémologique bien sûr, car la vérité concerne avant tout la théorie de la connaissance ; mais aussi moral et politique, puisque l'on y présente souvent comme vrai ce qui est au mieux ponc­ tuellement juste.

• « L'homme est la mesure de toute chose » (Protagoras, sophiste).

C'est la première formulation du relativisme, combattu par Socrate dans le Protagoras de Platon.

• « Attacher une valeur égale aux opinions et aux imaginations de ceux qui sont en désaccord entre eux, c'est une sottise.

Il est clair, en effet, que les uns ou les autres doivent nécessairement se tromper » (Aristote).

C'est la limite épistémo­ logique et éthique du relativisme.

Tout n'a pas la même valeur de vérité.

• « Les Lumières, c'est la sortie de l'état de tutelle dont l'homme est lui-même responsable » (Kant, Qu'est-ce que les Lumières ?).

Pour penser, et particulière­ ment pour penser vrai, il faut penser par soi-même.

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