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La fin dernière subjective

Publié le 07/05/2012

Extrait du document

L'homme cherche nécessairement le bien ou la perfection, qui est sa fin dernière et, tout ce qu'il veut ou poursuit, il ne le poursuit et ne le veut qu'en fonction de ce bien parfait, qui lui apparaît comme la forme même de sa béatitude. C'est donc une même chose pour lui que de chercher le bien et le bonheur. Le sourerain bien de l'homme se confond donc arec la béatitude. - Cependant, si tous les hommes désirent nécessairement le bonheur comme le souverain bien, tous ne sont pas unanimes pour placer le bonheur dans les mêmes biens concrets. Les uns pensent le trouver dans les biens corporels, d'autres dans l'exercice des facultés intellectuelles, d'autres dans la vertu, d'autres dans l'ensemble des biens finis, etc...

« de tous les biens », ou mieux encore, comme « un état constitué par la réunion de tous les biens» 1 .

La définition (le BoÈcE est reprise de CicÉRON, pour lequel la béatitude est : « secretis malis omnibus, cumulata bonorum omnium complexio » (Tusculanes, V, 10).

Saint THOMAS (la, q.

26, art.

1) propose la même définition en l'appliquant à l'être raisonnable : « bonum perfectum intellectualis naturae ».

En fait, la référence à la« nature intellectuelle» ne fait que préciser la condition implicite du bonheur, qui, étant la perfection sentie et goùtée, ne peut appar­ tenir qu'à une nature capable de connaître réflexivement le bien et la perfection.

Le bonheur, dans sa raison formelle, est donc propre aux êtres intelligents.

C'est pourquoi saint THOMAS écrit ailleurs (la nae, q.

1, art.

8), après saint AUGUSTIN (Lib.

Octoginta trium quaestionum): « Non cadit in animalia expertia rationis ut beat.a sint».

On voit par là que la définition qui fait du bonheur (en consi­ dérant son effet nécessaire) « ce qui apaise complètement l'appétit ou le désir» n'est valable que dans la mesure où elle s'entend de la « nature intellectuelle •.

§ 2.

LA MORALITÉ DU BONHEUR.

34 1.

Comcidence du bien et du bonheur.

-Que la béatitude soit la fin dernière de l'homme, c'est c~ que tous les philo­ sophes de l'antiquité, du moyen âge et des temps modernes, jusqu'à KANT, ont été unanimes à admettre.

Tous sont d'accord pour identifier le bonheur et la sagesse, la perfection et le bien.

Reste, évidemment, à définir en quoi consistent concrètement le bien et le bonheur de l'homme 2 • Mais le principe commun qui domine toutes les recherches et toutes les discussions des philosophes comme des théologiens 3 est que la perfection de l'homme, si elle est possible, coïncidera nécessairement avec le bonheur parfait.

(1) DoÈcE, De Cunsolatione Philosophiae, II!, prooa 2, 2-4 :"Id au lem est uonum, quo quis adeplo ndlil ullt'rius de,iderare queat.

Quod quidem est omnium summum bonorum cuncl. »

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