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La liberté individuelle n'est nullement un produit de la culture. Freud

Publié le 17/05/2013

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QUESTIONS

1. Dégagez l'idée générale du texte et son argumentation.

2. Expliquez :

a. «[... ] l'individu n'était guère en état de la défendre«.

b. «[ ... ] la persistance d'un reste de l'individualisme indompté«.

3. La liberté est-elle incompatible avec la civilisation ?

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« LA LIBERTÉ toutes les pensées qui pourraient porter atteinte à ces valeurs morales.

Se civiliser, c'est en quelque sorte se dompter.

Or c'est dans ces pensées inconscientes et indomptées qu'il faut aller chercher le germe de la « liberté individuelle » dont il est ici question.

• Donner un exemple de «liberté individuelle », et de « restriction» que la société peut imposer à l'homme.

Pourquoi la justice « exige-t-elle » que ces restrictions « ne soient épargnées à personne » ? La liberté individuelle fait passer les intérêts de la personne avant ceux du tout, qu'elle ne considère d'ailleurs pas.

Si on a envie de quelque chose ou de quelqu'un, libre à soi de s'en emparer par le vol ou par le viol.

L'état de nature désigne en effet l'absence de tout autre droit que celui de la violence et de la ruse.

L'homme n'y connaît aucun interdit.

C'est pour­ quoi il s'avère rigoureusement incompatible avec l'idée de justice qui, au contraire, postule l'égalité des hommes devant la loi.

Le passage de l'état de nature injuste à l'état civil juste présuppose ainsi que les intérêts du tout prédominent désormais sur ceux des individus, donc que l'individu renonce à sa liberté individuelle pour conquérir une liberté politique égale pour tout citoyen.

C'est la condition pour qu'il soit, lui aussi, protégé des atteintes que pourrait lui causer l'usage effréné de la liberté individuelle d'autrui.

Si la loi, par exemple, interdit de tuer, alors il faut qu'elle l'inter­ dise à tous.

Faute de quoi elle devient elle-même caduque.

• Intérêt philosophique du texte Freud est le père fondateur de la psychanalyse, qui postule que cer­ taines tendances, moralement inacceptables pour l'individu, sont refou­ lées dans l'inconscient sans pour autant disparaître.

La liberté individuelle ou originelle comprend ainsi ces tendances.

Mais la civilisation, c'est-à­ dire l'ensemble complexe des phénomènes sociaux, de nature transmis­ sible, présentant un caractère essentiellement moral et religieux, oblige l'homme à discipliner ces tendances afin de vivre en commun voire en harmonie avec les autres.

Les pulsions individualistes sont donc refoulées par la civilisation.

Mais elles font partie intégrante de la nature humaine et restent toujours prêtes à resurgir.

L'intérêt de l'analyse freudienne consiste ainsi à poser le problème de la liberté civile (et civilisée) de l'homme d'un point de vue psychanalytique et non politique.

• Problématique de la question 3 De là la pertinence du sujet proposé, qui élargit la thématique freu­ dienne : si la civilisation implique que l'homme renonce à sa liberté indivi­ duelle, est-elle pour autant incompatible avec toute forme de liberté ? Est­ il contradictoire de se civiliser tout en restant ou en devenant libre ? Le sujet nous invite bien sûr à distinguer différentes formes de libertés. »

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